chapitre 9

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-"Excuse mon père, il n'a plus vraiment sa tête"
-" C'est qui Ashley ?"
-" Une amie d'enfance avec qui mon père veut me caser"
Elle se tourne vers moi un sourire aux lèvres mais les yeux remplis de larmes. Je la prend par la taille et la pose sur le muret de la clôture voisine, de sorte à avoir la même taille.
-" Tu va quand même pas pleurer à cause de ça ?"
-" Mais non Cendrillon ! C'est pas ça, c'est juste que, je rentre en France."
-" Quoi ? Mais pourquoi ? On est à quelques mois de la fin de l'année."
-" Je referai mon bac là bas."
-" Tu parles au moins français ?"
-" Oui, bien sûr, mais ma sœur dit que j'ai l'accent anglais "
Elle riait et imitait sa sœur en parlant français. Mais elle s'arrêta quand elle vit que je comprenais rien.
-" Ne t'inquiète pas, j'ai fini nos travaux et je les ai dépausé chez Mlle Jones, la dirlo sait que je ne reviendrai pas au lycée. J'espère avoir un 17 de moyenne générale..." elle souriait angéliquement. Je m'approchais d'elle et l'embrassais délicatement. Je m'écarte et je la regarde intensément.

Youloulou Zach!

Je m'en fou si elle me fracasse le crâne contre le sol. C'est ma Princesse, je l'aime.

-"tu quoi?"

J'ai pensé à haute voix... Merde. Bon. On fait avec...

-"Je ne me répète jamais. Toute façon tu pars bientôt. Alors je te le dis avant que tu ne partes pour ne peut être jamais revenir."

Elle baisse les yeux, et relève le regard.

-"Tu rougis" elle est de plus en plus belle.

-" Je m'en fou complètement"

Je passe le reste de la journée avec elle. Je lui ai payé des babouches dans un mini market pas loin de chez moi. Pendant que j'y pense, mon père va sûrement me couper les vivres et ma mère, elle va me prendre mon téléphone et mon ordinateur. Et les deux ensemble vont me priver de sortie jusqu'à la fin des temps. Enfin, je ne mourrais pas de ça. Tant que je suis avec ...

-"A quoi tu pense ? Tu fixe cette rampe d'escalier depuis un bon moment" me demande Camille.
-" Rien de très important... Hey! Tant que j'y pense; je ne sais pas où tu habites "
-" Pas très loin du lycée. Un petit studio. Une chambre qui fait souvent office de salon; toute façon je ne reçois jamais personne, une douche, des toilettes et une micro-cuisine. " dit elle avant de croquer dans son burger. " rien de très classe"
-" Ah d'accord... Je ne voudrais pas te forcer à me montrer où tu habites."
-" Qui dit que j'en ai envie ?" Elle prend son soda et aspire la boisson avec une paille.
Me voyant sans réplique, elle sourit, toujours la paille entre les lèvres. " sinon c'est bon ce que tu manges ?"
-" euh... Oui... Enfin c'est mangeable. Où est ta moto?"
-" Je l'ai vendue pour me faire un peu d'argent...Allez, laisse cette assiette et viens. Je vais te montrer quelque chose."

On paye rapidement et on va à la station métro.

-" On va faire un trip d'une semaine"

Maman de Zack ( Angelina)

Ça fait six jours que Zack est sorti de la maison sans son téléphone. Je suis tellement inquiète, on aurait pas du se disputer avec lui, enfin si c'était une dispute. Toute façon c'est encore un enfant... Il a le droit de faire une fête. Même moi j'en ai fait des dizaines dans le dos de ma mère. Mais le gros problème c'est Camille. Elle sera le plus grand désaccord entre Zack et son père.

Six jours... On ne veut pas alerter la police. C'est sûr qu'il fait une petite crise d'ado. Surtout que John ne veut rien savoir. À croire que ce n'est pas son fils. Contrairement à moi, il est sûr et certain que Zack rentrera.

Zack

Camille et moi on a fait vraiment n'importe quoi durant ces six jours. On est allé à plusieurs concerts  de rock, on a dormi dehors, dans l'herbe, on a volé de la nourriture. On a fait les mendiants... Bref on s'est tapé de gros fous rires, on s'est bien amusé.

Aujourd'hui, je rentre chez moi mais avant que je voulais faire une petite visite à Joe. C'est lui qui m'a dénoncé. Mais il veut sa mort ?
J'arrive chez lui et je sonne. Pendant plusieurs secondes et il décide enfin à ouvrir.

-"  Zack ? Tu fais quoi chez moi ?"

Je lui répond avec un coup de poing dans la gueule. Il ne s'y attendait pas, du coup il tombe sur le parquet. Je m'approche de lui, et m'accroupi et je le prend par le col de sa chemise.

-" C'est la dernière fois que tu parles à mes parents et que ce soit la dernière fois que tu ose m'éloigner de Camille. Sinon, je vais voir la police. Il faut bien coller un visage à l'assassin de la petite Zoé. Non ?"

Sa mère arrive en courant dans le hall. Je lâche violemment Joe, et sa tête heurte violemment le sol. Principe d'action/réaction, Newton. Je commence à me perdre dans mes observations scientifiques. Je me lève et recule de quelques pas.

Sa mère se met à genoux et pose la tête de son fils sur ses cuisses.

-" S'il te plait Zack, ne le fait pas c'est mon seul fils. Il a fait des erreurs et il en fera toujours, mais ne l'éloigne pas de moi."

Je regardais cette mère, apeurée par la perte de son fils, elle était au bord des larmes. Et si à sa place c'était ma mère ? Non. Je ne le supporterai pas... Je réalise que j'ai sûrement rendu ma mère dans le même état en partant de la maison. Je me retourne vers la sortie avant de dire:
-" éloignez votre fils de ma vie, et j'en ferai de même."

Je sors en courant et je me dirige vers chez moi. Heureusement que ce n'est pas trop loin. J'arrive presque essoufflé et j'entre dans la maison. Par l'odeur, je sais que ma mère est dans la cuisine. J'y vais, j'y cours même.
Je la trouve en train de lire un livre de cuisine. Elle remarque ma présence, et je vais la prendre dans mes bras. Ma petite maman. Je lui ai fait peur. Je ne veux pas qu'elle ressente la même douleur qu'elle avait ressenti à la disparition de Kiel.

-" Zack." dit une voix grave dans mon dos. Ma mère met fin à cette étreinte si douce que j'aurai voulu qu'elle dure toute la vie. Je me retourne vers mon père et ma mère se met à mes côtés. " tu sors de ma maison pendant une semaine sans donner de nouvelles ? Tu fait une fête dans ma maison et en plus de ça tu me manques de respect dans MA maison ?"

On voit bien qu'il essaie de garder son calme. Je remarque qu'il a mon téléphone dans sa main et je suis sur qu'il va finir éparpillé sur le sol.

-" John, on peut en parler calmement. La colère ne servira à rien."

-" Tais-toi !" il avait joint son hurlement à un geste regrettable; il avait lancé mon téléphone en direction de ma mère. Avant que le projectile atteigne sa cible, je me mettais devant ma mère, dos à mon père. Je sentais une douleur affreuse se propager dans mon crâne. Je touchais l'arrière de mon crâne et un liquide visqueux y coulait. Mon père m'avait blessé. 

-" Imbécile ! Le fait d'avoir perdu ton frère ne te suffit pas ? Je ne te le pardonnerai jamais. Toi Zacharie, tu a perdu mon fils."

C'était trop. La douleur et les cris m'insuportaient. Ma vision devenait floue et mes jambes ne me supportaient plus. Ce fut le noir total.

La Pianiste Où les histoires vivent. Découvrez maintenant