Payne in Hogwarts

Chapitre 8

Liam

Dès qu'elle se leva, je regrettai mes mots. Je n'avais pas voulu la blesser, je n'avais pas voulu lui dire toutes ces choses horribles. J'aurais voulu me lever et aller lui dire que j'étais désolé, mais Slug entra dans la salle, suivi par d'autres élèves, dont Niall, Harry et Louis. Ce dernier vint s'asseoir à côté de moi en me lançant un sourire narquois.

- Bah alors, Payno ? On a déjà abandonné ?

- Ferme-la, répondis-je sèchement.

Il parut surpris par le ton que j'avais employé, mais je ne rajoutai rien. Je n'avais pas envie de m'expliquer. Je n'avais pas envie de parler du tout. Louis dut le remarquer puisqu'il ne m'adressa pas la parole du cours. Je parlerais à Bennett à la fin du cours. Je lui dirais que j'étais désolé. J'avais vraiment été con, sur le coup. Mais je n'avais rien trouvé d'autre. Elle avait découvert notre complot et je n'avais pas trouvé d'autre solution pour l'éloigner. Enfin, elle n'avait compris qu'une partie du pari. Mais pourquoi je réagissais comme ça, bordel ? Ce n'était que Bennett ! Je m'en foutais complètement d'elle. Elle n'était qu'une fille à mourir d'ennui qui ne savait pas s'amuser. Pourquoi est-ce que le fait qu'elle m'en veuille m'affectait autant ? Pourquoi est-ce que je me sentais aussi mal ? Peut-être bien qu'ils ont raison, me murmura une petite voix. Non, ce n'était pas possible. Niall, Louis et Harry avaient tort. Je n'avais pas de faible pour Bennett. Peut-être que je commençais à la trouver un peu drôle, mais pas plus. Pourtant, je ne pouvais pas nier que je me sentais vraiment mal. J'avais envie de me retourner pour la regarder, mais je ne pouvais pas. Cela éveillerait les soupçons et je savais que Louis me prendrait la tête pendant au moins deux semaines avec ça. Lorsqu'enfin le cours se termina, je m'empressai de ranger mes affaires et de sortir de la salle pour la trouver, seulement, elle avait été plus rapide. Quand j'arrivai dans la salle d'histoire de la magie, elle avait déjà pris place à côté de la rouquine. Je voulus aller m'asseoir derrière elle, mais ses deux autres amies me devancèrent. Je m'installai donc à une table au fond de la salle avec Louis.

- Bon, tu vas me dire pourquoi tu as une tête d'enterrement ? me lança-t-il.

- Je n'ai pas une tête d'enterrement, me défendis-je.

- Je t'assure que si. Tu veux un miroir ?

- Fous-moi la paix, Louis.

- Ça a rapport avec Bennett ?

- Non. Et arrêtez avec ça. Ça me soûle plus qu'autre chose.

- Ok, donc ça a rapport avec elle, conclut-il. Qu'est-ce qu'il y a ? Elle t'a remis à ta place ?

- Elle nous a grillé, crachai-je.

- Quoi ? s'étonna mon meilleur ami.

- Elle nous a grillé. Elle sait que si je passe du temps avec elle, c'est parce qu'on a fait un pari.

- Mais elle ne sait pas ce que c'est le pari, si ?

- Non. Elle pense que je cherche à la faire péter un câble.

- Et donc, c'est pour ça qu'elle t'a remis à ta place ?

- Elle ne m'a pas remis à ma place ! m'énervai-je.

Je n'aimais pas entendre ça. J'avais toujours eu le dessus sur Bennett et, même s'il lui était arrivé de croire le contraire, elle ne m'avait jamais remis à ma place. J'avais toujours agi de mon plein gré. J'avais toujours tout décidé, même avec elle.

- Alors quoi ? me demanda Louis.

Je savais très bien qu'il ne lâcherait jamais l'affaire. C'était mon meilleur ami et je le connaissais comme ma poche. Il forcerait jusqu'à ce que je lui dise ce qui s'était vraiment passé. J'allais prendre cher avec cette histoire, mais tant pis. Plus tôt ce serait dit, plus tôt ce serait terminé. Du moins, je l'espérais.