Payne in Hogwarts

Chapitre 5

Camille

Encore une fois, je dus me contenir pour ne pas le gifler. Le simple fait de l'entendre respirer à côté de moi me donnait des envies meurtrières.

- Ça te dérange si on partage le livre ? me demanda-t-il. J'ai oublié le mien dans ma chambre.

Sans dire un seul mot, je plaçai mon livre au centre de la table. Il se pencha pour pouvoir lire ce qui était écrit, se rapprochant encore plus de moi. Je sentis mes poils se dresser sur mes bras. Ça alors ! Il me donnait carrément la chair de poule. Pourquoi Diable avait-il voulu se mettre à côté de moi ? Peut-être qu'il s'ennuyait juste et que le petit épisode d'hier en cours de potions lui avait plu, alors il avait décidé de recommencer. Seulement là, il ne parlait plus. Il se contentait de lire et de suivre le cours, comme un élève normal. Ce fut lorsqu'il leva les yeux vers moi que je me rendis compte que j'étais en train de le dévisager. Je détournai rapidement le regard et me concentrai sur la page du livre que nous devions lire.

- Tu m'observais, Bennett ? me demanda-t-il à voix basse.

- N'importe quoi !

- Je ne suis pas idiot, tu sais.

- Ça, c'est une sacrée information !

Il soupira, puis tira le livre vers lui pour m'empêcher de lire.

- Eh ! Arrête, veux-tu ?

- Je te le rendrai uniquement quand tu auras avoué que tu étais en train de m'admirer.

- Je n'étais pas en train de t'admirer.

- Tant pis.

Il pivota légèrement sur sa chaise et garda le livre pour lui.

- Payne ! Rends-moi ce livre immédiatement !

- Tu connais la formule, Bennett, chuchota-t-il.

Même si je ne le voyais pas de face, je pouvais deviner un petit sourire mesquin qui étirait ses lèvres. Je ne pouvais pas le frapper en plein cours. Non seulement les autres me prendraient pour une folle à lier, mais en plus, je risquerais de me faire exclure. J'essayai d'attraper son bras pour le faire pivoter, mais il était beaucoup trop fort. Cela-dit, je sentis quand même son muscle se contracter sous ma main pour me résister.

- Payne, s'il te plait... soufflai-je.

- Avoue que tu étais en train de m'admirer et je te le rends. Sinon, je pars avec à la fin de l'heure.

- Tu cherches quoi, au juste ?

- Moi ? Rien du tout.

- C'est ça ! Fous-toi de moi !

- Si tu n'étais pas aussi drôle quand tu t'énerves, Bennett, je te laisserais tranquille. Mais... Comment dire... C'est plus fort que moi. J'adore te voir péter les plombs à cause de moi. Et c'est encore plus marrant quand on est en cours et que tu ne peux pas te mettre à me crier dessus.

- Je peux toujours te frapper avec mon livre de divination.

- Tu n'oseras pas me frapper. Tu as beaucoup trop peur de te prendre une heure de retenue ou de te faire exclure. Sans compter que tu es préfète.