Payne in Hogwarts

Chapitre 22

Liam

Parfois, je me demandais pourquoi j'étais aussi con. J'en avais vraiment plus qu'assez d'être un abruti pareil. Ces derniers temps, j'avais fait de mauvais choix. Beaucoup trop de mauvais choix. Et tout ça pour en arriver à une fin absolument désastreuse. Deux semaines étaient passées depuis le bal d'Halloween, et maintenant, on parlait déjà du bal de Noël qui aurait lieu dans même pas un mois. Sans compter que Slug nous ferait sûrement une de ses petites soirées... Où il fallait la plupart du temps venir accompagné. J'étais à bout. J'en avais plus que marre de devoir aller à toutes ces festivités. La seule chose que je voulais réellement, c'était rester seul. Ou être avec une certaine personne... Mais c'était impossible ! Mais non, bordel ! Je m'étais vraiment ramolli. Je n'aimais pas la personne que j'étais devenu. Quelqu'un de vulnérable. Il fallait absolument que je me reprenne en mains. J'allais redevenir le Liam que j'étais l'année dernière. J'allais redevenir celui qui finissait toujours par obtenir ce qu'il voulait. Et pour cela, il allait falloir que je règle quelques petits détails. Le premier était Olivia. D'accord, elle était mignonne et ne méritait pas ça, mais c'était justement parce que c'était une fille bien qu'elle ne pouvait pas être avec quelqu'un comme moi, quelqu'un qui ne la voyait que comme une distraction. Certes, nous avions passé de très bons moments ensemble, j'avais beaucoup aimé être en sa compagnie pour le match de Poufsouffle contre Serdaigle, même si l'équipe qu'elle soutenait avait perdu. Enfin bref, ce soir, ce problème-là serait réglé.

Le cours de Métamorphose prit fin et nous pûmes enfin aller nous aérer l'esprit. Je n'attendis pas Louis, Niall ou Harry. Je me contentai de fourrer mes affaires dans mon sac et de filer devant la porte de la Grande Salle, notre point de rencontre avec Olivia. Elle y était déjà. Lorsqu'elle me vit arriver, un immense sourire se dessina sur son visage, mais je restai neutre.

- Salut, dis-je. Il faut qu'on parle.

- Euh... D'accord... me répondit-elle perplexe. Il y a quelque chose qui ne va pas ?

- Viens, on va dans un endroit plus tranquille.

Elle aquiesça et je tournai les talons pour nous emmener dans un couloir un peu plus loin. Je n'étais pas un crevard à ce point. Je n'avais pas l'intention de l'humilier devant toute l'école. Lorsque nous fûmes enfin à l'abris des regards, je me retournai pour lui faire face, les mains enfoncées dans mes poches.

- Ça ne peut plus durer comme ça, Olivia, dis-je.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Toi et moi... Toute cette histoire ne rime à rien. La vérité, c'est que je ne ressens rien pour toi. Ok, tu es sympa et plutôt jolie, mais je ne ressens rien pour toi. Alors autant qu'on s'arrête ici.

Elle me fixa de ses yeux bleus. Elle se retenait de pleurer. Je pouvais le voir. On aurait même dit qu'elle se mordait l'intérieur des joues.

- Tu mérites d'être avec quelqu'un qui t'aime pour ce que tu es, et je ne suis pas cette personne, poursuivis-je.

- Donc, si je comprends bien, tous tes discours sur le fait que j'étais différente, c'était du baratin, c'est ça ?

- Oui.

- Tu es vraiment un salopard, Liam !

- Je sais.

Cette fois-ci, une larme se mit à couler sur sa joue. Je n'avais pas non plus trop envie de m'attarder. Je tournai les talons et partis en direction de la tour de Gryffondor. J'étais soulagé. Certes, je n'avais pas été très classe avec elle, mais elle s'en remettrait bien un jour ou l'autre. J'étais déterminé à reconquérir Camille. Et pour cela, j'allais devoir écraser cette petite vermine de Serpentard qui s'était mis en travers de mon chemin. Je passai le portrait de la Grosse Dame et rejoignis Louis, Niall et Harry qui s'étaient installés dans les canapés auprès du feu. Je me laissai tomber à côté de Niall qui était en train de faire son devoir de... Je ne pris même pas la peine de savoir sur quoi il travaillait. Je remarquai que Camille était assise un peu plus loin à une table avec Alison. Elles étaient en train de discuter. Avec un peu de chance, elle était ici parce qu'elle aussi avait décidé de mettre fin à sa relation avec l'autre abruti.