Préface

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                                                                          PREFACE 
                                                     La nature étant si drôlement faite...

On aura beau dire mais tout de même, quelle curieuse créature qu'est l'être humain, n'est-ce pas ?

Contrairement aux autres espèces peuplant la Terre, il est dôté d'un libre-arbitre et d'une réfléxion qui lui permettent de peser le pour et le contre avant d'agir, ce qui est un avantage indéniable pour la survie de l'espèce par rapport aux êtres vivants.

Il peut prendre des décisions, éprouver des sentiments, faire des recherches, créer... Il peut tout faire. Il a toutes les cartes en mains pour faire ce qu'il souhaite, quelles que soient ses envies et ses ambitions. L'Univers entier est à sa disposition afin qu'il s'épanouisse et qu'il puisse explorer de différentes horizons. Les possibilités sont si nombreuses qu'il serait impossible de tous les énumérer.

Et pourtant, il reste insatisfait et se laisse souvent aller à ses instincts et à ses pulsions les plus primaires. Il se dit civilisé mais s'abaisse à laisser se refléter en lui ses origines les plus animales, sans penser aux conséquences.

Néanmoins, à l'inverse des animaux, il n'a aucun sens du partage et est inconsciement concentré sur lui-même. De plus, il a d'ailleurs un caractère possessif exarcerbé. 

Hobbes a dit un jour : "A l'état de nature, l'homme est un loup pour l'homme."

Il a parfaitement, complètement, totalement raison.

Il n'y a qu'un humain qui puisse faire volontairement et gratuitement assez de mal à un autre humain pour l'anéantir entièrement.

L'espèce humaine est diversifiée mais, paradoxalement, ses membres n'acceptent ni la différence de leurs confrères, ni le fait qu'ils puissent avoir des convictions et des opinions différentes des leurs et ont tendance à toujours vouloir prouver leur inexistante et prétendue "supériorité" sur leurs comparses.

Ainsi, l'humanité n'a pas besoin d'ennemis pour courir à sa perte, comme la plupart des autres espèces en ont, puisqu'elle s'autodétruit, stupidement.

D'autant que le désespoir, ce fléau qui touche si souvent le coeur humain, a le pouvoir de contraindre même le meilleur d'entre eux à commettre le pire...

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