Chapitre 22

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Orlando revint dans l'après midi leur annoncer que le lendemain, autrement dit mardi et ancien jour de Clayn, il les emmènerait en ville.

Les joueurs, eux, étaient resté dans la salle commune, et accueillirent la nouvelle avec une immense joie. Ils n'en pouvaient plus de rester enfermer.

- Par contre, tu devras rester ici Kerry.

Le sourire qui illuminait son visage s'éteignit soudain.

- Quoi ? Pourquoi ?! Je vais beaucoup mieux, je ne sens plus rien !

- Non, je suis désolé, c'est ton guérisseur qui me l'a ordonné.

Elle s'affaissa sur le banc, courroucée.

- Je vais vraiment mieux Orlando, je le jure, c'est plutôt pourrir ici qui va me faire du mal.

- Je ne peux pas, vraiment, et j'en suis désolé. Et ne me fais pas croire à des miracles Kerry, j'ai vu ton dos hier, il est en charpie. Maintenant excusez moi, mais j'ai à faire.

Après un petit salut de la tête, il s'en alla.

- C'est complètement injuste ! Se renfrogna Kerry.

- Tu pourras rien y changer, alors arêtes, dit Thomas.

- Mais je vais mieux ! Mince !

Les autres baissèrent les yeux et hochèrent la tête doucement. Kerry soupira.

- Oh génial.

- Oh allez c'est bon, tu vas pas de pourrir la fin de la journée pour ça !

Elle croisa les bras et regarda le sol. C'était vrai, la douleur dans son dos s'était légèrement adoucie maintenant.

- Hey, ça vous dit qu'on se parle un peu de nos vies d'avant ? D'avant le Jeu je veux dire, nos familles, nos activités, tout ça, histoire de passer le temps et de mieux se connaître, proposa Jake.

Les autres acquiescèrent, espérant changer les idées de Kerry.

- Commence Jake, tu as eu l'idée, dit Thomas.

- Ok, ehm, j'avais deux grands frères et une petite sœur. Robyn, Mark et Derya. Quand je suis parti, Derya avait cinq ans, elle doit en avoir six maintenant, c'était son anniversaire il y a quelques jours, il regardait dans le vide, se remémorant sa vie, ma mère est morte en lui donnant la vie, Mark lui en a beaucoup voulu au début, mais il a fini par comprendre qu'elle n'y était pour rien. Mon père, lui, était exceptionnel. Il nous a tous élevés avec le sourire et la joie de vivre. On avait un champs, juste à côté de celui de Kerry, mes frères et moi, on y aidait mon père. Avant sa mort, ma mère s'occupait de garder certains enfants, leur apprenant certaines capacités de plantes. Il sourit à ce souvenir.

- Oh ! Ta mère était Elya ? Demanda Logan.

- Oui, tu l'a connue ?

- J'étais à ses cours ! Il rigola, d'ailleurs t'as du entendre parler de moi, je n'arrivais jamais à être sérieux, parfois ça la faisait rire, mais parfois ça l'irritait.

- Oh ! C'était toi ?

Ils rigolèrent de bon cœur, alors que Kerry et Thomas échangeaient des regards, les lèvres pincées. Ils ne comprenaient pas ce qui était si drôle, mais voir rire leurs compagnons leur mettait quand même du baume au cœur.

Le JeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant