< Chapitre 22 >

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Point de vue de Diego

Je dors tranquillement. J'entends des bruits provenant d'une autre chambre. Je me lève, encore à moitié endormi, et sors de la chambre d'ami.

Les bruits viennent de la chambre d'Aïda. Je m'approche et ouvre la porte. Je vois Aïda gigoter et pleurer avec les yeux fermés. J'en déduis, comme un grand garçon, qu'elle fait un cauchemar. Je m'approche d'elle:

« Aïda ! Aïda, calme-toi ! »

Je la secoue légèrement pour la réveiller. Elle se réveille en sursaut en respirant fort et rapidement.

« Aïda, calme-toi. » lui chuchotait je.

Elle se met en boule et se balance d'avant en arrière:

« Aladji... Et ... Et ... Adama. »

Je me lève va dans la chambre d'Adama:

« Quoi ?! »

« Aïda, elle est pas bien ! Je crois qu'elle a fait un cauchemar ! »

Cette phrase l'a réveillé de suite. Il s'est levé et est parti dans la chambre de son ami. Je vais dans la chambre d'Aladji et fais pareil.

Point de vue d'Aïda

Je le balance d'avant en arrière, ça me calme. Diego est parti appeler Al' et Adama. Quelques instants plus tard, Adama arrive en courant:

« Aïda ! Calme-toi, princesse. »

Les larmes font leur apparition sur mon visage. Les bras protecteurs d'Adama m'entourent..

« C'est ma faute. » répétait je en chuchotant.

« Tu t'es défendu. Il a voulu te faire du mal. » chuchota mon meilleur dans mon oreille. « C'est qu'un fils de pute.  Il a eu ce qu'il mérite ! Ce n'est pas de ta faute, sœurette. »

J'éclate en sanglot. C'est à ce moment qu'Aladji débarque dans ma chambre:

« Aïda ! Regarde moi dans les yeux, tout de suite ! »

Je lève mes yeux pour le regarder:
« Flavian est un salop ! Tout ce que tu a fais c'est te défendre ! Tu vas arrêter de pleurer comme une grosse gamine. »

Adama:  « Ça sert à rien de lui parler mal, Al' ! »

« Il faut qu'elle se relève ! Cette histoire s'est passée y'a un an seulement ! ELLE a pris la décision d'être chef de gang, ON a tout fait pour la faire changer d'avis ! JE LUI AI DIT NON, TU LUI A DIT NON ! JE SAVAIS QU'ELLE ALLAIT RÉAGIR COMME ÇA LORSQU'ELLE TUERA QUELQU'UN ! TOI AUSSI , ADAMA ! ET ÇA ME FAIT PUTAIN DE CHIER QU'ON NE PEUT PAS L'AIDER ! C'EST NOTRE SOEUR ! ON A TOUT FAIT POUT LA PROTÉGER DE CES HISTOIRES MAIS NON ! ELLE A PRIS LA DÉCISION D'ENTRER DANS CE PUTAIN CERCLE VICIEUX ! » hurla-t-il.

Je me lève et pars m'enfermer dans la salle de bain.

Al':  « Aïda... Attends, je voulais pas... »

Enfermée dans la salle de bain, je me regarde à travers le miroir. Mon visage est... Fatigué. Sous mes grand yeux noir en amandes se trouvent des grosses cernes, mes yeux sont rouges. Mes joues sont mouillés à cause de mes larmes.

J'ouvre le robinet et jette de l'eau froide sur mon visage. Le contact de l'eau me réveille complètement. Je me regarde à nouveau :

« Relève-toi, Aïda ! » pensai-je.

Je suis vraiment faible. Je n'arrive même pas à oublier cette histoire. Je ne suis même pas digne d'être chef de gang. Faut que je me reprenne et vite ! Il faut que je devienne la Aïda d'avant. Froide et méchante !

Je sors de la salle de bain et me couches directement. Il n'y personne dans ma chambre et temps mieux ! Je m'endors très vite une fois couchée.

***

Je me lève de mauvaise humeur. Je vais dans la salle de bain et fais ma routine.

Quand je suis prête, je descend les escaliers et me pose sur le canapé près d'Hanife:

« Où sont les autres ? »

« Partis faire les courses ! Je leurs ai donner une liste où j'ai noté ce qu'il faut et je les ai mis dehors ! »

« Tu les as mis dehors ? » répétai je.

Elle : « Ouais ! Ils m'ont fais chier avec leur débat de foot ! »

« Ils disaient quoi, ces cons ? »

« Que Ronaldo est plus fort que Messi ! Enfin, c'est ce que disaient Aladji, Adama et Juan. Diego et Saïd disaient le contraire ! Ils m'ont bien fais chier alors je les ai mis dehors en les tapant avec un balais ! »

J'éclate de rire en même temps qu'elle. Elle est complètement folle !

« Comme les mamans blédardes ! Trop fort ! Bien joué ! »

« Je sais ! Ma mère me faisait ça pour que j'aille acheter du pain ! »

« Désolée pour... Ta mère ! »

« Pas grave ! C'était une femme... Extraordinaire. »

« Raconte moi, s'il te plaît. » Lui demandai mal à l'aise.

Elle accepte et commence à parler. Plus elle parlait d'elle, plus elle avait les larmes aux yeux. Mais elle gardait toujours le sourire. Elle me raconte des moments super drôles en éclatant de rire , tout comme moi. Nous étions toutes les deux, assises sur le canapé en tailleur, l'une en face de l'autre, comme le feraient deux sœurs pendant une soirée pyjama.

Mais même celle que vous considériez comme une soeur peut vous plantez un couteau dans le dos. C'est pour cette raison que je n'ai pas d'amis "filles". La dernière fois que j'en ai eu, ça a été un échec total ! Je préfère avoir des amis masculins ! Pas d'embrouilles pour les garçons !




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~ Feriza ~

«Mon coeur est pris pour cible»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant