Chapitre 12

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        Plus les journées passent, plus les dernières épreuves du Bac approchent. Il nous reste une semaine, le lycée nous autorise à ne pas venir en cours si nous préférons réviser chez nous. Ces jours-ci, je pense de plus en plus à Aron, je me dis qu'après tout il ne sait même pas où je me trouve. De plus, je comprends ce qu'il a voulu dire en me reprochant de ne pas avoir changé. A chaque qu'il y a un problème où il est concerné, je ne le laisse jamais s'expliquer. Plus j'y pense et plus je me sens mal. Nous sommes vendredi, et la semaine de révision est sur le point de s'achever, ce soir je vais réviser avec Hugo. Et ce week-end, Mike a prévu deux jours de détente, lui pour le boulot et moi pour le bac.

Quand j'arrive chez mon ami, il me laisse entrer et j'aperçois les livres de philosophie et des notes sur la table de sa salle à manger. Le sujet sur lequel nous finissons est celui de l'amour, la passion et du désir. Quand nous finissons d'en parler, je vois Hugo se pencher doucement vers moi pour m'embrasser. A ce moment, c'est une image d'Aron, détruit par le chagrin, qui me vient à l'esprit ce qui me fait reculer.

« Désolé, Hugo, mais je ne peux pas.

- Il y a quelqu'un d'autre, n'est-ce pas ?

- Oui...

- J'espère qu'il sait la chance qu'il a.

- Je ne sais pas si c'est vraiment une chance de m'avoir... » Dis-je assez bas pour ne pas qu'il m'entende.

Nous rangeons nos affaires et je rentre à l'appartement. Le lendemain, mon cousin ne me dit pas où nous allons pour me faire une surprise. Nous finissons par arriver sur une plage privée près de Saint-Tropez. Il avait réservé deux transats au premier rang. Le décor avait un thème zen avec quelques bouddhas de toute part. Nous laissons nos affaires à sur les places qui nous ont été donné et je pars me baigner en emportant mon matelas gonflable. Je me laisse porter par le courant et en laissant mes problèmes à l'entrée de la plage privée. Aux alentours de midi, nous décidons de prendre un apéritif. Mike opte pour une pression tandis que je prends un mojito sans alcool. Un panier remplie de tapas accompagne les boissons. Puis, une fois les verres et le panier vidé, et après avoir pris un bain de soleil, nous nous avançons à une table pour manger. Le reste de la journée se passe avec le beau temps et sans les problèmes. Le dimanche, le mauvais temps est au rendez-vous, nous choisissons donc, de se faire une journée film avec popcorn et plateau repas.

La semaine qui suit est remplie de stress avec les épreuves du bac. Tout se passe bien, du moins je l'espère. Trois semaines, les résultats sont affichés. J'ai tellement peur que je décide d'y aller avec Hugo et d'autres amis. Nous arrivons devant le lycée, le cœur battant. Puis, devant les listes, je cherche mon nom. Kylia Kortess. Admise mention Assez bien. Je n'y crois pas, j'ai réussi à avoir mon Bac. Mon premier réflexe est d'appeler Rick et Anna, tout en me dirigeant vers la sortie.

« Rick ! C'est moi !

- Hey ! Attends, je te mets en haut-parleur.

- Je l'ai eu ! Avec mention assez bien !

- Génial, félicitations ! Me crient mes deux amis.

- Et vous alors ?

- Bah moi je l'ai eu sans mention. Me dit Rick

- Et moi avec mention Bien !

- On a tous les trois réussi, c'est parfait !

- Oui, mais, Kylia, il faut que je te dise, Aron...

- Ecoute, ne parlons pas de ça maintenant s'il te plaît...

- Mais Kylia...

- Je dois y aller, j'ai des amis qui arrivent, bisous ! »

Je ne leur laisse pas le temps de répondre que je raccroche. Hugo, Ashley et les autres arrivent à ce moment. Quand je me tourne pour repartir, je me fige. Il est là, devant moi.

« Il faut que je te parle. » Me dit-il.

Je reste sur place sans rien dire, alors il reprend la parole.

« Ecoute, je suis désolé. Désolé de ne pas t'avoir protégé quand j'aurais dû être là, que ce soit quand nous étions petit, ou avec Shanna. J'aurais dû te dire qui j'étais depuis le début. Mais j'avais peur que tu me rejettes, que tu partes comme tu l'as fait. Quand j'ai su que tu n'étais plus là, tu m'as brisé le cœur, mais tu peux en faire ce que tu veux car il t'appartiendra toujours. »

Il n'a pas besoin d'en dire plus et je lui saute dans les bras. je l'embrasse. C'est un baiser si doux, si chaud, mais aussi plein de passion. Je sens mes larmes couler. Je n'en reviens pas qu'il est tout ce chemin pour me dire ça. Depuis que je suis arrivé, il me manque quelque chose. Maintenant je sais, c'est cette sécurité qu'il m'offre lorsque je suis dans ses bras, cette tendresse qu'il me donne dans un regard, la force qu'il me transmet dans ses mots, c'est lui. Je l'aime, et je laissais cette rage, cette douleur d'antan qui a fait, que j'ai failli le perdre à nouveau. Mais je ne l'ai compris bien tard.

Nous nous détachons l'un de l'autre. Il me tient le menton pour que je le regarde dans les yeux et me dis ces quelques mots.

« Je t'aime. »

Un amour interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant