6 h, réveil difficile, je ne me sens pas dans mon assiette aujourd'hui, toute la nuit, je l'ai passé à cauchemarder. Maxence dort paisiblement à mes côtés, qu'il est mignon avec sa tête de bébé, il pourrait faire craquer n'importe quelle fille, c'est certain.
Je me lève doucement afin de ne pas le dérangé dans son sommeil, nous avons cours à 8 h, il lui reste pas mal de temps pour dormir, j'habite à 10 minutes de l'école primaire, je préfère le laisser se reposer. Je pars sur la pointe des pieds dans la salle de bain me débarbouiller le visage.
Arrivée dans la salle de bain puis après m'avoir nettoyé le visage, je lève la tête et me regarde dans le miroir. Les larmes commencent à couler, je ne sais pourquoi sans doute les nerfs qui lâchent. Je dois me ressaisir, je ne veux pas le réveiller et l'inquiéter avec mes sanglots de bon matin.
Méa, tu peux le faire calme toi, respire un grand coup, ça va passer, ça passe toujours. C'est juste les nerfs qui lâchent, rien de plus. Me suis-je dit à moi-même.
Je me suis assise par terre, contre mon meuble de lavabo, les jambes pliées, ma tête dans mes mains, cette crise a dû aux moins duré 3 bonnes minutes. Après cela, j'ai eu une envie de vomir, je crois que ce n'est pas mon jour. Je crois même que je me dégoûte de plus en plus, c'est d'une grande stupidité, je me trouve stupide.
Il est temps que je réveille pour qu'on aille déjeuner. Même si je n'ai pas faim. À cet instant précis, la seule chose dont j'avais envie, c'est de fuir cette réalité bien trop dur pour moi. Je ne peux pas, je n'ai pas le droit de les abandonner comme ça.
Arrivé dans ma chambre, je réveille avec un bisou sur la joue puis un câlin. Il sourit. Il a l'air de bonne humeur au moins.
- Debout Max, c'est l'heure de déjeuner !
- L'un de mes meilleurs réveils. Me dit-il en souriant.
Je lui tape légèrement la joue. Idiot.
Nous partons déjeuner dans la cuisine, je n'avale rien, je n'ai pas faim. Je vois bien qu'il sait que quelque chose cloche, il le sait que je ne vais pas bien, ça se voit rien que dans son regard. Pourtant, je le rassure en disant que je n'ai simplement pas l'appétit ce matin, qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Nous nous préparons pour aller à l'école. Sur le chemin, Maxence me tient fermement la main, on dirait qu'il a peur de me perdre, que je m'enfuie. Je ne suis pas prête t'abandonner, pas maintenant, tant que tu es à mes côtés, je ne fuirais pas, soit sûr de ça.
Arrivés à destination, nous partons tous les deux en classe, la journée se passe plutôt bien. À midi je n'ai pas mangé grand-chose, j'ai le ventre creux mais cela me rassure plus ou moins, j'aime cette sensation de vide, elle ne me dérange en aucun cas.
Fin des cours, enfin. Je vais pouvoir retrouver mon cocon. Sur le chemin, je me fais interpeler par un groupe de fille, je ne l'ai pas connaît en aucun cas, elle apparemment oui. Je m'arrête.
- C'est vrai que tu sors avec Maxence ? L'une d'entre elles me dit.
- Non, c'est juste mon meilleur ami, rien de plus. J'ai le ventre qui se noue.
- Pourquoi tu mens ? On sait qu'il a dormi chez toi hier soir, vous vous tenez même la main et vous rentrez toujours ensemble. D'ailleurs, il est où ?
- Sa maman est venue le chercher en voiture, il avait des choses à faire.
- Sache que l'on n'aime pas tes petites manies. Tu fais du mal à Émilie et ça on n'accepte pas. Elle veut sortir avec Maxence mais tu es toujours dans ces pattes.
- Je...
Je n'ai même pas eu le temps de commencer ma phrase que l'une d'elles m'attrape les bras. Je finis par terre. Les larmes commencent à monter. Que ce passe t-il ? Qu'ai-je fait de mal pour que cela arrive ? Je ne comprends pas, je suis effrayée mais surtout perdue. Une s'assoie sur mon ventre pendant que les autres me tiennent les bras et les jambes. Je sens les premiers coups arrivés. Que quelqu'un vienne m'aider, pitié, faite arrêté ce bordel. La rue est vide, personne ne viendra à mon aide. Je me fais taper pour des raisons stupides, qui en elle-même ne sont pas des raisons d'ailleurs.
J'ai un goût de sang dans la bouche, je dois sans doute saigner du nez. Ce n'est vraiment pas agréable. Après qu'elles aient fini de me frapper, l'une d'elles me dit avant de partir.
- J'espère que tu as compris le message.
Quel message à comprendre ? Je n'ai rien fais de mal à ce que je sache. Qu'est-ce que les enfants peuvent être cruel à cet âge-là, ça me fait de la peine. Ce monde part réellement en vrille.
Je me relève difficilement, j'ai mal. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir raconter à maman ? Elle va faire une crise si je lui dis la vérité. Je ne veux pas. Je lui dirais que je suis méchamment tombée en jouent, que ce n'est rien de grave.
Je suis à la maison, maman remarque tout de suite mes blessures, elle me pose des milliards de questions. Je lui réponds simplement que je suis tombé en jouent sur un muret, que ce n'est rien de grave, que ça va passer. Je vois bien qu'elle ne me croit pas mais elle ne force pas plus à savoir la vérité, c'est mieux ainsi. Elle me soigne et me dit que demain, je n'irais pas à l'école, qu'il faut que je me repose. Je ne la contredis pas, je ne veux pas lui faire davantage plus de mal.
Le repas terminé, je file me coucher, j'ai passé la nuit en sanglot.
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La vie est facile ne t'inquiète pas. (Reconstructions)
RandomMélange entre mélancolie et amour, déchiré explore le sentiment de vide dans lequel nous plonge le monde actuel.