Conte de fée.

36 4 0
                                    

Je n'ai pratiquement pas dormi. Je ne comprends toujours pas pourquoi cette méchanceté gratuite de la veille. Pourquoi a-t-elle fallu qu'elle me frappe ? Une simple discussion n'aurait pas pu suffire ? Non bien sûr que non idiote, la violence est toujours mieux que la parole. C'est triste en sois, d'être obligé de passer par les coups pour ce faire comprendre. La vie est faite ainsi malheureusement, le plus fort gagne toujours et le plus faible reste perdent, point.

Aujourd'hui, je ne vais pas en cours, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de la journée ? Je n'ai aucune idée, je n'ai envie de rien. Je suis beaucoup trop fracassé pour me changer les idées, des milliers de questions torturent mon esprit et me donnent un mal de tête pas possible.

Dois-je m'éloigner de Maxence ? Est-il temps pour moi de l'abandonner ?

Non, c'est impossible, j'ai besoin de lui.

Mais alors vont-elles continuer à m'intimider si je ne mets pas une barrière entre lui et moi ? Vont-elles me frapper encore et encore jusqu'à ce que je lâche prise ?

Je n'ai aucune réponse à toutes ces questions, je crois bien d'ailleurs que je réfléchis trop.

La vie est en sois loin d'être un beau conte de fées, je l'ai bien compris ça du haut de mes 10 ans. Il n'y aura jamais ce beau prince charmant sur son cheval blanc pour venir me sauver.

Pourtant j'aurais aimé être comme tous ses autres enfants, innocente, qui ne ce doute du malheur dans le monde, de la tristesse que la vie peut apporter. J'aurais aimé n'avoir aucune idée de tout cela. J'aurais aimé avoir l'impression que la vie est tout beau tout rose comme toute ces histoires pour enfant qui peuvent bien raconter. Mais tout cela n'est que foutaise, la vie est une saloperie et ça je l'ai bien trop compris.

Il serait temps que je me lève, je ne vais pas passer la journée au lit, ce ne serait que torture.

Je me lève de mon lit direction la cuisine. Maman est là. Elle a dû prendre un jour de repos pour s'occuper de moi. Elle n'ose pas tellement revenir sur le sujet de la vieille, je crois qu'elle a bien trop peur de me brusquer mais je vois au fond de ces yeux qu'elle est inquiète. Je ne déjeune pas, je n'ai pas faim, une fois de plus.

Maman demande si je souhaite aller au centre commercial cette après-midi, afin comme elle le dit si bien " Me changer les idées " L'envie n'est pas là. Tout ce que je souhaite, c'est rester dans ma chambre à me morfondre sur mon propre sort, c'est d'un égoïste pas possible.

Je lui réponds non, que je préfère rester enfermer à la maison. Maman me répond que cela me ferait le plus grand bien, qu'elle aimerait passer du temps avec moi comme avant. Je ne peux lui refuser, j'accepte alors sa proposition. Me voilà embarquée dans une journée shopping à la quel je n'ai nullement envie de participer. Au fond, je vois bien que cela rend heureux maman, elle est si mignonne quand elle sourit.

14 h nous partons prendre la voiture direction le centre commercial, nous sommes à 20 minutes de celui-ci pourtant le trajet me semble si long, il n'y a aucune discussion mise à par la radio qui sert de bruit de fond. Quand nous sommes arrivé dans le centre, maman me proposa d'essayer quelque vêtement, je refuse. Je vois bien que cela l'attriste, ce ne doit vraiment pas être facile d'avoir une fille comme moi, je ne sais pas comment elle fait.

La journée se déroule pas mal au final, j'ai fini par faire l'effort d'essayer quelques vêtements. Maman m'achète ce qui me plaît, elle est tout sourire de me voir me participer à notre journée. Ça me fait plaisir au fond de la voir comme cela, je ne pourrais jamais me lasser de la regarder sourire jusqu'aux éclats.

18h30, le temps est passée vraiment plus vite que je ne l'aurais pensé. Il est tant de rentrer à la maison. Je suis fatiguée, cette journée ma épuisée. Pour ce qui est des achats, maman m'a achetée 3 pantalons, 5 tee-shirts et 1 pull et une paire de bottes. Je suis plutôt contente de mes nouveaux vêtements et je dois l'admettre que cette journée, n'était pas si terrible en sois.

L'heure du dîner, je ne mange quasiment rien, j'ai envie de vomir, l'odeur de la nourriture me dégoûte vraiment de plus en plus et je ne vais pas le cacher, je maigris énormément, je ne suis qu'un tas d'os comme diraient les gens, ils n'ont pas tellement tort dans leurs propos, j'ai la peau sur les os.

Je pars à la douche et je pars me coucher. J'espère que demain à l'école il ne se passera rien de grave.

La vie est facile ne t'inquiète pas. (Reconstructions)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant