Divisée

Chapitre 3

Il s'approcha lentement...
Nos lèvres se frôlèrent avant de...

Soudain, je sentis quelque chose vibrer sur mon ventre. J'ouvrais instinctivement mes yeux mais les doux rayons de soleil les fermèrent aussitôt.

Je poussai un grognement de colère avant d'attraper mon téléphone.

" 1 appel manqué "

J'appuyai sur le bouton " voir " et me rendis compte que Lucy m'avait appelé cinq fois.

Quelle acharnée !

Lucy était ma meilleure amie. On se connaissait que seulement depuis deux ans mais nous étions devenus inséparables !

Mettant dans un coin de ma tête le mépris que je ressentais envers elle, je la rappelai.

- Emy ?, entendis-je.

- Oui, c'est moi. Qu'est-ce que tu veux ? lui répondis-je d'un ton plutôt agacé.

Ça lui apprendra à m'appeler lorsque je dors. Surtout quand je rêve !

- T'es pas de très bon matin, toi !

Je repris mes esprits avant de lui répondre.

- Désolée... C'est juste que tu viens de me réveiller.

- Oups, sorry, dit-elle d'un ton désolant.

- Bon. Tant pis, ce qui est fait est fait.
Mais maintenant, donne moi la raison pour laquelle tu me réveilles à neuf heure un dimanche matin.

- Euh... je me disais si ça te tenterait une journée entre filles ? Juste toi et moi. J'ai pleins de choses à te dire à propos de quelqu'un... Que j'ai rencontré récemment.

Ma curiosité pris le dessus.

- Super idée ! Je me prépare et j'arrive dans à peu près vingt minutes.

- Ok, j'ai trop hâte !!! s'exclama-t-elle avant de raccrocher.

Je me dépêchai alors de me préparer.
Il était 9h11.
Je gardai cinq minutes pour le trajet ce qui veut dire qu'il me restait plus de quinze minutes pour me changer et faire ma toilette.
Ce n'était pas beaucoup par rapport à d'habitude mais mon expérience d'hier m'a prouvé que j'allais y arriver.

Je descendis de chez moi sans faire de bruits à la vingt septième minute.

Arrivée dans la rue, je tournai à gauche, continuai jusqu'à la pharmacie, traversai à la première à droite, marchai un peu, déviai a gauche puis retraversai à droite pour enfin arriver à destination.
Ce trajet, je le connaissais par cœur.

Une grande maison couleur beige se dressait derrière ce grillage aussi impressionnant que la maison en elle-même.

Je sonnai et attendit quelques secondes avant de reconnaître la jolie voix surexcitée de Lucy.

- Emyyyyyyy !

Elle ouvrit la grille et sautait dans mes bras sans que j'eus le temps de prononcer un mot. Comme si l'on ne s'était pas vu depuis trois mois alors que nous nous étions quittés le vendredi même.

- Aïe, tu m'étouffe, Lucy.

Ce n'est pas que je n'aimais pas ses étreintes mais elle était parfois un peu trop... envahissante.
Mais ça faisait parti de son caractère et j'ai appris à l'apprécier telle qu'elle était.

Elle desserra son emprise et nous nous contemplions un instant avant que je prenne la parole.

- Alors ce garçon ?, dis-je, avec un petit sourire pleins de malice...