The Black Crab

Chapitre 12

Le Queen Anne's Revenge naviguait sur l'eau éclairée par les lueurs de la lune. Une lune pleine et blanche.
De ses grandes voiles bordeaux, le navire avançait rapidement.
Les vagues s'agitaient et les abysses étaient assoiffés de sang.

La grotte de Black Crab était encore à deux jours de mer.

*Narrateur Angélie*

La vérité. Cette grande surface qu'on m'avait caché, concernant les aventures, les légendes, je ne pourrais les citer tous... Je voyais cette vérité en face.

Être sur le navire de Barbossa n'était peut-être pas, au final, un bon choix. Père se mettait souvent dans le pétrin.

Imaginez-vous sur un navire comme celui-ci, où le capitaine n'est rien d'autre que votre ennemi de base. Qu'il possède une épée : une grande et belle épée tranchante. Et cette épée n'est tout autre que votre mort. L'épée qui choisis votre destinée. Et le capitaine qui la contrôle est celui qui a cherché la mort. Il l'a cherché et s'est battu. L'épée lui appartient et avec celle-ci, il peut faire tout ce que bon lui semble. Cette épée faite d'un des trois saphirs de Triton...

***

La discussion avec Barbossa terminée, je fis semblant d'aller me coucher, laissant mon père et Hector finir leurs bavardages. J'entendai la voix discrète de mon père ; cette fois-ci il parlait sérieusement, et j'entendai juste après la voix roque et portée de son récepteur.

Je descendis au niveau des matelots dormeurs, y restai cinq minutes, puis je remontai sur le pont. Je faisais toujours attention que ni le capitaine ni mon capitaine me voient.

Je me dirigeai vers la cabine de Barbossa.

La porte était déjà entre-ouverte. Je regardai par le minuscule trou et vis quelques débris à l'entrée. Il n'y avait pas de lumière, juste l'éclairage de la lune qui entrait en douce.

Je poussai la grosse porte de la cabine et y entrai.

La pièce était toujours là même, tel qu'elle était lorsque nous étions en "réunion" avec Barbossa qui croquait sa pomme.

De jour, la cabine semblait comme innocente, mais pleins de choses m'avaient intrigués. Hector Barbossa n'était pas un homme honnête.

Je continuai mon chemin, toujours prêtant attention à la table, aux chaises et aux autres choses qui m'encerclaient. J'arrivai devant un meuble vieux d'une centaine d'années. J'y trouvai une bougie posée. J'allumai la bougie avec une allumette que je trouvai dans une boite dans le premier tiroir.

La lumière dans la cabine, je pouvais enfin chercher ce que je voulais.

C'est alors qu'en me retournant, je vis, avec effroi, le singe qui dormait tranquillement sur un petit nid à sa guise. Il ne fallait surtout pas que je le réveille !

En renforçant mes gardes, je commençai à fouiller les tiroirs.

J'y trouvai des clés, une vingtaines de clés. Puis, j'y trouvai des bouteilles, toutes vides, des vieux vêtements déchirés avec l'âge, des objets marins très surprenants, et des armes.

Rien de tout cela ne m'interressait, à vrai dire. Je cherchais quelque chose de beaucoup plus étonnant, qui renfermerait un secret.