Bonjour,
Je publie sur wattpad cette magnifique fiction "Wild Souls" ( lien original: http://wildsouls.free.fr/ ). Ce n'est pas ma fiction touts les droits reviennent à l'auteur.
Sur votre demande j'ai republié la fiction sous forme de chapitre, bonne lecture xx
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Vendredi 18 juin 2010, à 22h17 :
Le temps ne s’était pas arrêté. La terre n’avait cessé de tourner. Le soleil chutait, l’air était toujours chaud, mais semblait plus froid, et eux, eux étaient là.
Face à face.
Seuls au monde.
Dans cette rue pourtant bondée.
- T’avais promis.
Et le temps venait de s’arrêter, les tics et les tocs qui résonnaient quelque part, trop loin, venaient de devenir moins bruyants. Puis muets. Ses mots s’envolèrent dans les airs, disparaissant comme s’ils n’avaient jamais été prononcés. Pourtant, lui, les avait très clairement entendus.
- T’avais promis d’être là. Tu m’avais promis, Harry. Je sais pas. Tu devrais t’en souvenir.
Oui.
- Et aujourd’hui, quoi, tu me quittes, alors que j’ai toujours besoin de toi ?
Il se mordait la langue, elle voulait crier.
- Tu sais que je ne serais pas celle qui t’obligerait à rester, qui t’empêcherait de vivre tes rêves. Mais. Si tu pars, c’est… c’est vraiment tout qui part. Et avec ce que tu viens de me balancer, notre relation aussi.
Le soleil chutait encore.
Ses rayons disparaissaient, étaient moins aveuglants, cachés.
L’ombre et l’obscurité commençaient à le remplacer.
- T’avais réellement promis, merde.
Je sais.
- Et moi, je t’ai tout donné. Tout. Absolument chaque partie de moi. Mes secrets, mes pensées, mes souvenirs, mon cœur, et je t’ai donné tout le réconfort dont tu avais besoin quand tu commençais à te perdre dans tout ce qu’il y avait autour de toi. Et tu m’as dit toutes ses choses.
Je les pensais.
- Réagis.
Réagis, réagis, réagis.
Il ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Plus un mot n’osait franchir le seuil de sa bouche, toutes les syllabes restaient bloquées dans sa gorge, toutes les choses pas agréables restaient bloquées dans son abdomen.
Tic.
Toc.
Ça reprenait.
Ça semblait même s’accélérer.
Tic.
Toc.
Tic.
Toc.
- Dis aux autres qu’ils me manqueront.
Dans son regard pouvaient se lire une tristesse peu dissimulable, de la déception, l’amour, toujours là, les dernières étincelles qui étaient restées après tout ce temps qui semblaient juste dénuées d’éclat.
Elle haussa les épaules, et quand elle se retourna pour partir, il lança un « Tu sais très bien que c’est faux. » qui la figea trois secondes.
Elle, ravalant ses larmes, partit sans faire marche arrière.
Le soleil était si bas.
