What hurts the most is watching you walk away

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/ATTENTION AUX DATES /

Vendredi 18 juin 2010, à 23h44 :

Le végétarien restait immobile. Seuls ses battements de cils réguliers et le rythme de sa respiration visible à son ventre permettaient de voir qu'il était bel et bien vivant. Assit à côté de Liam, c'était pourtant comme s'il était seul. Il, se sentait seul. Étrangement seul. Plus que jamais, comme si personne ne pouvait le comprendre... et comme si le silence pesant qui s'était installé depuis que Niall venait de quitter le banc, quelques minutes tôt, l'accompagnait. Oui, le silence était son allié. La solitude était son bouclier. Celui qui le protégeait du désastre et de la peine qui flottaient partout où il daignait poser le regard. Sur Liam, qui était prêt à éclater son portable par terre si il ne recevait pas un signe de vie de sa copine. Sur Zayn, qui s'approchait, qui avait la tête baissée et les épaules faibles, fragiles, basses. Sur l'irlandais, qui était désormais au téléphone. Sur un couple de personnes âgées, plus loin, qui semblait se préparer à embarquer pour le dernier vol de leurs vies. Sur une mère et sa fille qui semblaient se dire au revoir, ... ou adieu. Mais surtout sur Harry qui était assit seul, camouflant ses yeux derrières des Ray-bans, son casque Beats By Dre fixé sur ses oreilles comme s'il cherchait un moyen de s'évader. De s'envoler. Comme les avions qu'il regardait partir tel un enfant. Ses mains étaient dans les poches d'un des nombreux gilets à capuche qu'il avait déjà prêter à June. Il sentait sûrement encore son odeur. Sa présence. Elle était là. Partout autour de lui. Tout le temps. Ça allait mal. Pour lui, pour Harry, pour le groupe, il le savait et ce sentiment ne faisait que le tuer un peu plus.

La tornade blonde qui avait trouvé une place intégrante dans le groupe ces derniers mois était leur force, et leur faiblesse. Leur seule. C'était elle, la fille des one direction. Toujours présente, même à des milliers de kilomètres. Toujours là, sans jugements, gardant les secrets de tous, ceux de Niall -qui avaient éclatés au grand jour-, les confidences de Zayn, les doutes de l'amateur de carottes.. la vie du bouclé.

Leur force. Leur faiblesse. June. Et les dégâts qu'elle faisait étaient désormais visibles sur le visage de son meilleur ami. Capable de les rapprocher, et de les séparer. Les pouvoirs de la jeune-femme étaient inestimables. Insoupçonnable. " Un amour d'ados", disaient certaines fans. " Dans deux semaines, on parle plus de leur couple " disaient d'autres. Mais au fur et à mesure des mois, des sorties, des photos, de tweets, les fans avaient vu le couple que formait June et Harry comme étant un modèle, suivant celui de Louis et Hannah. Elles avaient appris à l'apprécier comme l'adolescent avait appris à l'aimer. Ça avait duré et elle avait prouvé qu'elle méritait de partager la vie du bouclé. Leur amour s'était ancré dans le temps, dans les mois, dans du solide.

Capable de les rapprocher, de les souder, et de les séparer. Mais le pire de tout, c'est qu'elle n'en était pas consciente. Ça non, elle en était tout, sauf consciente. Inconsciente de son pouvoir. De son amour. De sa confiance. De sa beauté. Inconsciente. Des choses qu'elle a fait pour eux, pour Harry. Du soutien qu'elle leur a prodigué pendant des mois. Du mal qu'elle peut faire sans en être la cause. Des maux de tête qu'elle peut donner au brun. Du bonheur qu'elle peut offrir avec un sourire. Des réponses qu'elle peut donner en un regard. De l'amour qu'elle peut apporter dans une étreinte. Du bordel qu'elle parvient à faire naitre dans l'esprit des garçons. Oui, leur force, leur pilier, leur ciment. Leur faiblesse, une sœur, une confidente.. une ex-petite amie. La seule cause de bagarres au sein d'un même groupe. La seule cause des engueulades entre meilleurs-amis. La seule cause de leur déchirement de ce soir. June, la seule. Et définitivement.

Zayn arrivait désormais vers eux, même si aucun ne levait la tête vers lui. Le pakistanais s'assit naturellement et nonchalamment à la place chaude que le blond venait de quitter. Impassible. Aucunes émotions descriptibles sur son visage. Aucunes onces de culpabilité ou de regrets. Absolument rien, non. Tout était caché sous sa peau, sa douleur s'était accrochée à ses organes. Mal au coeur. Difficulté pour respirer correctement. La once de culpabilité n'était pas lisible sur son visage, mais elle coulait désormais dans ses veines, la peine l'étouffait, les remords lui donnait envie de s'éclater la tête contre le premier mûr qu'il voyait. Rien sur le visage. Tout à l'intérieur. C'était Zayn, le fort, le dur. Celui qu'il s'efforçait de faire paraitre. Aucunes failles, aucuns ordres, aucunes émotions.

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