CHAPITRE 3.

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"J'ai tellement peur, peur pour elle...,se désola sa mère.
- Surtout peur pour vous, oui! Sans elle vous n'avez plus de famille.
- Fais gaffe à ce que tu dis, toi, je te rappelle que c'est à cause de toi qu'elle est dans ce lit d'hôpital.
- Ne vous inquiétez pas, sans elle je ne suis rien non plus", répondis-je.

Oh non, pas encore cette fichue discussion.

" sont les docteurs?"

Non, pas cela. Par pitié. C'était le jour où Vénus était à l'hôpital, inconsciente dans son lit.

"Qu'est-ce qu'il se passe, pourquoi la machine fait-elle ce bruit? Oh mon dieu, mais il faut appeler un docteur!"

Tout mais pas cela. Je me rappelle que sa mère commençait à paniquer. Après l'accident, je l'avais amenée en urgence ici.

"Mais faites quelque chose! Vous voyez bien qu'elle est en train de mourir!"

Jamais je n'oublierai ce bruit atroce, ce bruit que fait la machine quand le cœur s'arrête de battre. Je me rappelle de tout, malheureusement. Sa mère bougeait dans tous les sens, essayant en vain de faire quelque chose qui puisse la ramener en vie, elle s'en prenait à tout le monde, surtout aux infirmières. Le docteur faisait tout ce qu'il pouvait pour elle. Les infirmières essayaient de rassurer sa mère. Tandis que moi, je restais sans réaction, incapable de détacher les yeux de ce lit. C'est comme si j'étais pétrifié telle une statue, je n'arrivais plus à bouger mes membres, je voulais crier, mais rien. Je ne pleurais pas, je ne faisais rien. Que faire face à la mort? Et puis soudain j'ai senti quelqu'un me pousser violemment, jusqu'à presque en tomber, c'était elle, sa mère.

"Mais qu'as- tu fais?! Tu l'as tuée! Que t'avait- elle fait?"

Ses yeux était tout rouge, on aurait dit un monstre, elle me gueulait dessus comme si j'étais sourd.

"Je vais te pourrir la vie espèce d'enflure, tu as tué ma fille, et jamais je ne te lâcherai, je ferai de ta vie un enfer."

Ses mots m'importaient peu, mes yeux restaient fixés sur le lit juste devant moi, ses beaux yeux bruns étaient maintenant éteints. Jamais je ne les reverrai, elle et sa joie de vivre non plus...

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Je suis désolée d'avance, mais je ne vais sûrement peut-être pas pouvoir publier pendant le mois d'août, peut-être avec un coup de chance...encore désolée !

Rancunier.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant