Rancunier.

CHAPITRE 4.

"Non, je ne suis pas d'accord !"

Cela fait quelques jours que je ne suis plus revenu à cet endroit, il ne m'avait pas manqué.

"Mon client est accusé à tord!"

Le tribunal.

"Maître, votre client n'a aucun alibi! Il nous faut des preuves qui l'innocenteront! dit le juge.
-Mon client n'était pas sur les lieux du crime.
-C'est peut-être ce qu'il vous a fait croire, mais cela ne marche pas avec nous. Revenez plus tard."

Encore un échec. Le juge n'arrête pas de nous recaler, il ne veut que des preuves, des preuves, des preuves, et des preuves. À chaque fois que nous mettons les pieds dans cette fichue salle, on nous dit de revenir une prochaine fois, jamais cette histoire n'aura de fin.
Mon avocate, furieuse, se précipita vers la sortie. Elle sortit une cigarette et la fuma.

"Connard! cria- t-elle sans gêne en pleine rue.
-Pardon?
-Le juge, c'est un connard, un mec frustré, me répondit-elle.
-Vous n'allez pas un peu loin, maître? des personnes se retournaient pour nous dévisager.
-Non, je suis déjà sortie avec lui, j'peux vous dire qu'il n'a rien dans le cerceau, à chaque fois qu'il me voit, il est envahi par la colère.
-Pourquoi donc?
-Car je l'ai quitté, dit-elle avec un rictus collé aux lèvres.
-Ah, et vous croyez que c'est pour cela qu'il s'acharne sur nous, et que nous n'avançons pas dans cette affaire?
-Je ne sais pas... Mais il a raison sur le fait qu'il nous faut des preuves. Vous ne vous souvenez vraiment de rien? De ce qui s'est passé cette nuit-là?
-Non... Je ne me rappelle que de mon réveil. Mal de crâne atroce, j'avais été retrouvé inconscient par mon coloc', puis la police qui toque à ma porte m'annonçant qu'elle est à l'hôpital."

Depuis ce jour, tout le monde m'accuse à tort et à travers. Dès que je traverse une rue, des personnes s'en prennent à moi. Jamais je n'aurais pensé que cette histoire aurait de telles conséquences.

Et si c'était vraiment moi qui l'avait tuée?