PROLOGUE

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Personne ne nous dit que c'est compliqué. Compliqué de vivre. Personne ne nous dit que l'on s'engouffre dans une spirale infernale qui fera de nous ce que nous sommes. Personne ne nous dit que le seul moyen de s'en sortir est de survivre face à ce que la vie nous a donnée. Personne ne nous dit qu' il y aura des choix à faire. Et encore moins que ce sera des choix difficile. Des choix qu'il faudra prendre assez tôt. Ou que nous devrions vivre sous le poids des décisions d'autrui vivant avec l'épée de Damoclès au dessus de nos tête. Quand on est jeune est innocent, rien ne semble nous atteindre, ou alors nous sommes bien trop candide pour comprendre. Mais c'est là où nous grandissons et prenons part au décision. C'est là que l'on comprend que dorénavant rien ne sera comme avant. C'est à ce moment que l'on prend conscience que tout ce que nous avons connu jusque là est parti en fumée. Que tout ce qui avait été construit depuis toujours venait de se fracassé. Et personne ne nous dit que c'est compliqué de tout voir s'écrouler, malgré nos choix, bon comme mauvais, autour de soi. De ne rien pouvoir faire. De rester là, simple spectateur impuissant, d'une torture sans fin. On aurait pu nous le dire. Que chaque épreuve serait encore plus difficile que la dernière. On n'aurait pu nous dire que ces choix changerait tout. Que ces choix feraient souvent preuve de lâcheté, de peur, d'incompréhension, de désillusion, de dépression...


Un tas de choses qui fait que l'on perd le fil. Le fil des sentiments, émotions, pensées qui nous anime, nous rendent alors vivant. Tout cela on l'oublie, on ne pense qu'au mal. Sans trace d'avenir. On ne voit plus demain. On attend juste que cela passe. On attend encore et encore dans l'Espoir que toutes ces petites fissure se réparent avant que tout ne s'effondre sur nos épaules.


On attend encore et encore de voir enfin cette lumière, si éblouissante


au bout du tunnel qui n'en finit toujours pas. On continue de marcher vers elle. Pour nous délivrance de ce mal. Mais cela n'arrive jamais. Au grand jamais. Non, au contraire, votre destin vous regarde droit dans les yeux avec tout les reflets de l'Enfer s'y trouvant. Il vous regarde puis vous rit à la figure se fichant bien de ce qu'il nous réserve. Non, il s'en moque complètement. Il aime vous voir périr petit à petit, nous voir succombé face aux ténèbres et finir par faire ce choix de facilité. Celui au Satan nous tend la main avec un sourire carnassier ornant son visage. Ce choix qui paraît si simple alors que l'acte nous effraies. Seul face à soi, nous avons le choix de nous battre ou de s'abandonner à cette délivrance pourtant contradictoire.


Alors qu'elle représente, la souffrance, la peur, la noirceur, le manque, le vide, le néant, le chaos. Toutes ces choses qui paraissent horribles finalement se retrouve être le seul moyen de s 'en sortir. Tout le noir qu'elle renferme est ce qui bouleverse un monde, une vie. Mais dans une vie faites de tourments et d'afflictions, cette lumière qui nous brûle la peau n'en devient que plus belle, celle ci fini par nous éveillés. Quand elle arrive proche de nous est vient nous souffler au visage qu'il n'y aura plus de douleur, que notre monde ne sera plus fait de désolation. Que toute l'amertume qui nous entoure disparaîtra. Alors là, nous pouvons peut-être penser que ce n'est pas si mal et que c'est ce qu'il y a de mieux pour oublier. Oublier tout.





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