ÉCORCHÉE

CHAPITRE QUATRIÈME

Nous étions la fin de la journée et je n'attendai qu'une chose partir de ce magasin. Je cherchai Maude, je ne voulai pas croupir une seconde de plus ici. Je fini par la trouver dans les bureaux derrière la réserve en pleine discussion avec le manager. Je ne voulai pas le croiser, surtout pas alors j'avais dans l'intention de faire demi tour. Sauf qu'il fallait que nous partions vite pour retrouver les filles qui nous attendaient. Tournée vers moi, je me mis à lui faire des signes pour qu'elle m'aperçoit.
Quand elle me vit, je soufflai. Enfin. Elle me lança un regard bizarre. Et je lui faisai comprendre qu'il fallait qu'elle soit discrète pour ne pas que Monsieur Durand me voit. Je m'étais mise derrière le murs du couloir adjacent à celui ou ils se trouvaient.

La scène devint assez vite comique, il faut le dire. Pendant que je me débattai avec mes bras pour lui dire de se dépêcher, elle, faisait tout pour fausser compagnie à cet homme qui n'en finissait jamais de parler. Je crus à un moment, qu'elle avait réussi mais quand je le vit la retenir par le bras comme moi quelques heures plutôt, je perdai espoir.

- Putain mais c'est pas possible... dis-je en passant une main dans mes cheveux. Ce mec est une torture...
- Qui ça ? Souffla une voix derrière moi.

Je sursautai, une main sur le coeur. Je lançai un regard noir à la personne qui m'avait suivi toute la journée. Pourtant j'étais sûr qu'il n'y avait plus personne.

- Mais ça va pas ou quoi ? Je criai tout en chuchotant, pour ne pas me faire entendre, tu m'as fichu la trouille !

Et il rit. Oh bordel ce sourire. Non mais sérieusement... Il était beau je ne pouvai pas le niais. Oh non, je ne le pouvai pas. Il avait ce charme naturel qui faisait qu'il était une belle personne tout simplement. Comme son père, il avait ce quelque chose qui faisait qu'en un regard, un sourire, on l'appréciait. Je l'avais observé pendant notre journée ensemble, et je l'avais vu parler avec quelques personnes du magasin, sa bonne humeur avait été communicative à tous.
Il n'y avait qu'avec moi qu'il avait été différents.

Je le regardai, attendant patiemment qu'il s'arrête de rire. Les bras croisés et les sourcils froncés, je cherchai une manière de le faire taire. Mais quand il vit mon visage il reparti à rigolé.

- C'est bon, t'as fini ? Lui demandai-je abruptement tout en jetant un coup d'oeil derrière moi.
- Ça t'arrives jamais de rire ma belle ? Nan parce que t'en aurais bien besoin, me dit-il un sourire en coin que je voulu faire disparaître à la seconde où il était apparu.

Un jolie "O" se forma avec mes lèvres et je le frappai à l'épaule comme dans un automatisme. Il ne m'avait quasiment pas parlé de la journée et là il se mettait à me faire des réflexions.

- C'est quoi ton problème ? Tais-toi maintenant s'il te plait. Avant que... Evan me regarda en haussant un sourcil et repris à ma place.
- Avant que mon père ne te vois, c'est ca ?

Mes yeux s'ouvrirent comme deux secoupes géantes. Et je me mis à regarder partout sauf dans sa direction.

- Euh... non absolument pas. Ca n'a rien avoir, lui repondis-je nerveusement.

Je ne pensais pas que cela se voyait autant. Je n'avais rien contre son père, mais depuis quelque temps, les hommes, peut importe lesquels, étaient bannis de mon existance. Sûrement dû à un complexe envers mon père, je ne leur faisai plus confiance. Ayant déjà était blessée plus d'une fois par le premier homme de mon vivant, je voyais en horreur tous les hommes susceptibles de rentrer dans ma vie. Pourtant monsieur Durand avait toujours été d'une patience inouïe avec moi et avait déjà tenté de m'aider pensant que j'en avais besoin. Sûrement, après tout. Mais je ne voulai l'aide de personne. Je ne comptai plus le nombre de fois où il a voulu dialoguer avec moi. C'est pour cela en général que je le fuyai. J'avais déjà assez de problèmes, je ne voulai surtout pas les ramener ici.