CHAPITRE PREMIER

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Il n'était que 22 heure du soir et je me trouvais sur le rebord de la fenêtre de ma chambre. Une jambes de chaque côté, basculant celle dans le vide dans un rythme régulier. Ma main faisait des aller-retour jusqu'à mes lèvres pour que je puisse aspirer la fumée provenant de ma cigarette qui se consumait bien trop vite. J'inspirais une bouffée en regardant le ciel qui ce soir là était dépourvu d'étoile et expirais doucement en laissant partir ma tête légèrement en arrière pour voir la fumée blanche, qui se confondant avec la nuit, avait pourtant été d'un contraste étonnant quelques secondes auparavant.

Me retrouver ici était devenu un rituel et ce bien avant que je commence à fumer. Tout ce que m'apporte la nuit n'était que réconfort. Et j'avais cette impression d'évacuer tout le stress qui pouvait s'accumulé dans la journée. Oublié mes angoisses pour ne rester concentrer que sur cette vaste étendue qu'était l'univers et aussi pour rappeler à quel point l'Homme n'est qu'une chose infime parmi tant d'autres. Qu'une petite particule d'une autre bien plus grande encore nous étant totalement inconnue. La nuit et son silence pour moi avait Quelque chose de sécurisant, qui me plaisais beaucoup. Et la solitude qui en exultait ne faisait que renforcer le sentiment de confort qui m'habiter à cet instant. Parfois je prenais ma guitare et grattais quelque corde pour venir briser ce silence dans une douce mélodie, me laissant entraîner dans un monde à part. Me retrouvant dans une bulle bien à moi, impénétrable. Il m'arrivait parfois de rester là toute une nuit, à penser. A penser à ma vie, la vie que j'aurais aimer et que je n'aurais jamais. Laisser aller mon imagination dans les tréfonds de mon esprit en espérant qu'un jour toutes mes folles espérances se réalisent. Mais nous le savons bien, les rêves ne se réalisent pas. Ou bien à ceux qui le veulent vraiment. Mais le voulais-je vraiment ?

Cela faisait bien 2 heures que j'étais là a regarder le ciel ou la rue se trouvant à quelques mètres en dessous, laissant apparaître parfois un ou deux chats cherchant à se remplir la panse. Lorsque j'entendis un bruit dans la pièce d'à côté, je tournais ma tête dans la direction de la chambre avoisinant la mienne en fixant quelques secondes le mur qui les séparées. Puis je décidais de rejoindre mon frère qui devait sûrement s'y trouvé, d'un pas rapide légèrement inquiète. Arrivée devant la porte je toquais doucement.

- Sam ?

J'appelais mon frère mais n'ayant pas de réponse j'ouvrais la porte qui grinça sous mon action et je découvris ce dernier assis sur son lit la tête enfouie entre ses mains. Je n'étais pas du genre social et donc à m'intéressais très peu à ce qui arriver aux autres même quand il s'agissait de ma famille. Alors je retenais un soupir quand je vis l'état dans le quel il était. Nous avions toujours était proche lui et moi. Partageant les mêmes délires bizarres et je ne sais pas ... c'était mon petit frère et je l'aimais plus ce que tout.

- Samuel ?

Je n'eus pour réponse qu'un reniflement. Je ne savait pas où me mettre et j'avais la grande impression de le gêné. Mais il avait l'air si triste.

-J'ai perdu, dit-il prenant enfin la parole.

Mais de quoi me parlait-il ? Je fronçais les sourcil et lui posait la question :

- De quoi tu me parles Sam ?

- Du jeu, il n'avait toujours pas relevait la tête et paraissait navré de la situation.

- Va falloir être plus clair petit lutin, dis-je le regardant et en attendant une réponse.

- Tu sais... pour une fois je me suis dit... que ... peut-être ... je ... je ... , il bégayait constamment et cette phrase était entre coupé de reniflement.

- Respire, prends ton temps.

Il releva enfin la tête vers moi et me regarda bien droit dans les yeux. Il avait le regard un peu perdu et ses jolie prunelles était rouge d'avoir pleurer.

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