Samedi 8 octobre, 10h25
J'avais réussi à éviter Mathilde jusqu'à maintenant. Mais alors que je prenais mon petit-déjeuner en compagnie de Louis, elle débarqua dans la cuisine. Elle salua Louis mais m'ignora royalement.
Mathilde et moi étions aussi têtues l'une que l'autre et aucune de nous n'était prête à faire le premier pas. La situation pouvait durer des semaines, voire des mois si aucune ne prenait sur elle. Et en tant qu'aînée, je décidai d'être la plus mature et de me lancer.
- Est-ce qu'on peut parler ? lui demandai-je au moment où elle s'installait au comptoir.
Elle ne répondit pas et continua de m'ignorer.
- Mathilde c'est ridicule. Il va bien falloir qu'on se parle un jour ou l'autre.
Louis m'encouragea en levant son pouce en l'air et s'effaça dans sa chambre.
- Bon très bien. Je m'excuse. Je t'ai dit des choses horribles et je m'en veux énormément. J'essayais de t'aider et je m'y suis mal prise. Tu veux bien me pardonner ?
- Tu m'as traitée de pute, prononça-t-elle enfin entre deux bouchées.Je soufflai, essayant tant bien que mal de me maîtriser.
- Je ne t'ai pas traitée de pute, j'ai jamais pensé ça de toi. J'ai juste eu peur que tu te comportes comme tel avec Mohammed.
- Je disais ça comme ça, sur le coup de la colère ! J'aurai jamais fait ça, tu le sais très bien.
- Ok au temps pour moi. Tu vas continuer à faire la gueule ? Parce que là ça me gave.
- Nan c'est bon.Elle m'envoya un très léger et rapide sourire avant de se lever et de me serrer dans ses bras. Puis elle se réinstalla devant son bol de céréales - mes céréales.
- Tu vas à la soirée ce soir ? me demanda-t-elle.
- Celle de Framal ?
- Ouais.
- Je pense pas, je suis épuisée en ce moment. T'y vas toi ?
- J'ai pas été invitée.Je la regardai étonnée, et un peu gênée aussi de l'être et pas elle.
- Comment ça se fait ? Il te l'a pas proposé Deen ?
- Non. C'est un peu tendu entre nous depuis jeudi...
- Ah merde, je pensais que ça s'était arrangé.
- Je sais plus trop quoi faire, m'avoua-t-elle. J'ai pas envie d'abandonner mais parfois j'ai l'impression que je me donne du mal pour rien.Je pensai à ma relation avec Ken. Même si la situation était différente vu que nous étions sur un plan purement amical, j'avais moi aussi l'impression de me donner du mal pour rien. Je pensais à lui en permanence, fixant mon téléphone dans l'espoir de recevoir un message de sa part, mais depuis la veille et mon magnifique "Va te faire foutre !" il n'avait plus donné signe de vie.
Mais je me tenais bien d'en parler à Mathilde. D'ailleurs, le fait de m'occuper de ses problèmes me permettait de ne plus penser aux miens.
- Il m'a dit qu'il faisait exprès d'être distant avec toi pour que tu t'intéresses à lui, balançai-je.
Si Deen avait été mon pote, j'aurais sûrement gardé cette info pour moi. Mais Deen n'était pas mon pote.
- J'avais bien compris.
- A mon avis il se laisse désirer puisqu'il sait que t'es sur lui, et qu'il a pas d'effort à faire. Si tu t'éloignais ou... si tu voyais quelqu'un d'autre par exemple, je pense qu'il se manifesterait.
- C'est une super idée putain ! s'exclama-t-elle subitement. Faut absolument qu'on aille à cette soirée ! Tu peux me faire inviter ?
- Euh ouais... Je vais demander à Framal, lui affirmai-je bien que je sois un peu larguée. Mais encore une fois, je comptais pas y aller.
- Allez s'il te plait, fais ça pour moi ! Faut absolument que j'y aille, et je serais pas invitée si tu n'y vas pas. En plus je vais avoir besoin de toi.
- Ok..., obtempérai-je.
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Ma dope #Nekfeu
FanfictionElle déteste Paris, il adore. Elle fait des études, il a arrêté l'école. Elle n'écoute pas de rap, il en vit. Elle le trouve arrogant, il la trouve impertinente. Il l'agace, elle le met hors de lui. Ils n'avaient pas grand chose en commun et pourta...