Chapitre 1

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Jeudi 15 septembre, 23h57

- Une blonde ! me cria un client depuis l'autre côté du bar.

Je me dépêchai de plonger un verre sous l'eau et de le sécher avant de le remplir du liquide souhaité. Une semaine auparavant j'aurais sûrement raté la commande en servant plus de mousse que de bière, mais maintenant que j'étais rodée, la boisson arriva dans les mains du client en quelques secondes seulement. J'encaissai et continuai de servir le flot continu d'hommes et de femmes qui venaient passer commande au bar.

On avait beau être en septembre, la température de ce jeudi soir dépassait encore les normales de saison et j'étais trempée. Je passai rapidement le dos de ma main sur mon front pour essuyer les quelques gouttes de sueur qui y perlaient et avalai un verre d'eau fraîche pour me désaltérer.

Valentine apporta un plateau chargé de verres sales qu'elle posa près de l'évier et que je me dépêchai de rincer. Elle était déjà repartie dans le fond de la sale et s'activait à débarrasser.

- Un Monaco s'il vous plaît ! réclama une femme à l'autre bout du bar.

J'allais m'en occuper quand une main se posa sur mon épaule.

- Laisse je m'en occupe, m'averti Thomas un de mes collègues avec qui je tenais le bar ce soir.

Deux heures filèrent sans que je ne m'en rende compte et à deux heures du matin on s'activa pour faire sortir les derniers clients du bar. J'étais fatiguée et la seule chose qui m'importait désormais était de me jeter dans mon lit. Je rangeai alors rapidement le bar et saluai mes collègues avant de sortir dans les rues de la capitale.

Il ne me fallut que deux minutes pour rejoindre mon appartement à pieds et après avoir tapé le code je montai les 3 étages, pestant contre l'absence d'ascenseur dans ses vieux immeubles parisiens. Il me fallut deux bonnes minutes pour mettre la main sur mes clés perdues au fond de mon sac et quand enfin je pénétrai dans l'appart, je soufflai un bon coup.

Je retirai mes chaussures dans l'entrée, traversai le salon et regagnai silencieusement ma chambre qui faisait face à celle de mon coloc Louis et qui devait déjà être couché depuis trois bonnes heures. J'y déposai mon sac et filai dans la salle de bain où je retirai mes lentilles, me démaquillai rapidement et me brossai les dents avant de regagner ma chambre. Je retirai mes vêtements que je mis en boule dans un coin de ma chambre et enfilai un short de sport et un t-shirt trop grand avant de m'affaler sur mon lit comme j'en avais rêvé toute la soirée.

Je ne mis pas longtemps à m'endormir et n'entendis même pas Mathilde, ma seconde coloc, lorsqu'elle rentra de son boulot à cinq heures du matin.

A sept heures, je grognai en entendant le réveil de mon téléphone sonner et tâtonnai pour le couper. Je serais bien rester dormir mais mon professeur en relations diplomatiques n'aurait pas manqué de m'aligner si j'arrivais encore une fois en retard. Et puis Louis avait proposé qu'on fasse la route ensemble et il m'en aurait probablement voulu si je lui faisais faux bond.

J'émergeais donc de dessous les draps et me dirigeais péniblement vers la salle de bain. J'éclaboussai mon visage d'eau de sorte à réveiller mes pauvres yeux, agressés par la luminosité. Comme je n'entendais pas de bruit dans l'appart, je supposai que tout le monde dormait encore et sautai dans la douche dont l'eau froide qui en sortit finit de me réveiller. Le cri de surprise que j'avais poussé au contact de l'eau avait sûrement réveillé mes pauvres colocataires.

Lorsque l'eau daigna enfin chauffer, j'entrepris de laver mes longs cheveux dont les ondulations avaient créé un paquet de noeuds. A l'origine châtains, le soleil et la mer des dernières grandes vacances les avaient décolorés sur les longueurs et les pointes ce qui leur donnaient une coloration bronde qui faisait ressortir le hâle doré de ma peau et la couleur bleue de mes yeux. Ils avaient grand besoin d'un rafraîchissement, mais je redoutais que le coiffeur n'en coupe plus que de raison et ne cessais donc de repousser le rendez-vous.

Ma dope #NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant