De la fin est là où devrait être ton cœur...

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J'ai l'impression d'avoir retrouvé ma joie, mon bonheur. Un souffle dans ma vie. Je ne sais pas ce qui a changé, peut-être le fait que j'ai laissé tombé l'idée d'un jour lui plaire, mais ça va mieux. Pourquoi les avais-je provoqués comme ça? Je savais que cela n'allait rien donner de bon. Je pense que c'était surtout sur le coup de la colère s'en était trop. Je m'en souviens comme si c'était hier...

«Lâche moi tu m'entends !? » Il me suivait partout depuis des jours, j'avais de la difficulté à aller me douche à la douche des préfets sans qu'ils me suivent. En fait qui Lui me suive, l'autre me lassait ma bulle, mon espace vitale. Je leur avais interdit toute vente jusqu'à ma prochaine approbation. Évidemment ça c'était retourné contre moi, il ne me lâchait pas d'une semelle, me faisant même des coups pour que je finisse par céder d'agacement, mais j'allais tenir bon. Pourquoi cet imbécile continuait à me suivre ainsi ! Je n'avais pas étais assez claire peut être...

«Her-mignonne, tu sais très bien qu'on ne te lâchera pas, tant qu'on aura pas ton approbation»

«Fred j'ai été très claire, mais il faut croire que tu ne veux rien comprendre. Vous n'aurez jamais votre foutu approbation tant que vous étudierez dans cette école. De toute manière vous devriez arrêter ces enfantillages de produit pour vous concentrer scolairement, déjà que vous n'avez pas beaucoup d'ambition...» son visage avait soudain perdu son éclat de malice habituel. Je savais bien que je l'avais blessé, mais c'était trop.

Il ne m'a pas parlé depuis. George me parlait poliment, je veux dire, pas froidement. De temps en temps il me parlait que Harry et Ron était présent et que Fred non.

Ce que je ne savais pas à l'époque quand je l'avais blessé, c'est que je l'aimais, tellement. Sa présence me manquait tous les jours. Il m'arrivait souvent de regarder dans le vide en pensant à quand il allait me porter en cour, quand il m'accompagnait à la bibliothèque ou quand il m'attendait à la sortie des toilettes des filles. Dans ce temps-là, ça m'exaspérait, mais depuis que j'avais pété un plomb ça me manquait.

Maintenant les gars avaient ouvert leur propre magasin. Ils avaient fuit l'école au mois de mai. Ils vivaient encore au Terrier, ou je passais mon été d'ailleurs. On était dimanche matin, je prenais un bon thé à la menthe de madame Weasley et je lisais un bon livre dans une couverture, assise sur mon divan. J'étais bien, pour la première fois depuis des mois. J'ai l'impression d'avoir retrouvé ma joie, mon bonheur. Un souffle dans ma vie. Je ne sais pas ce qui a changé, peut-être le fait que j'ai laissé tombé l'idée d'un jour lui plaire, mais ça va mieux. Je savais que j'avais tort, mais je savais que Fred était aussi dans le tort. De m'avoir poussé à bout et de ne pas accepter le pardon. On avait chacun nos torts dans cette histoire, je ne sais pas pourquoi je m'en voudrais plus que lui il s'en veut. En plus, pourquoi je lui plairais? Je suis intello, parfaite emmerdeuse, trop sérieuse à leur goût, en quoi pouvais-je juste augmenter la cadence de son cœur? Je n'étais pas faite pour lui un point s'est tout.

J'entendis les marches craqués, le parquet sonné doucement sous ses pas, je savais c'était qui, je reconnaîtrais ses pas entre mille, mais je l'ignorais. Je sentis une présence derrière moi, je savais que c'était lui. Je sentis son regard se poser quelques secondes sur moi avant de m'ignorer à nouveau, comme à tous les matins.

Je me concentrais sur l'histoire. L'héroïne était sur le point de tomber d'un précipice, prête à tout pour seulement sauver son village. Elle allait sauter... je vis qu'il manquait la dernière page, elle semblait... arraché. Je cherchai au début du livre pour voir s'il il n'était pas dans cette partie, tomber pas inadvertance, mais non elle n'y était pas. Je continuai dans les pages plus loin pour voir si elle était cachée parmi les feuilles blanches. Je vis que sur la dernière il y avait d'écrit une simple «De la fin est là où devrait être ton cœur ...» Mais qui avait fait ça. Je fermai le livre et le déposa sur mes genoux j'essayais de penser clairement. L'endroit où mon cœur devrait être... okay, ceci ne peut être que figuratif, car mon cœur est dans mon être au sens littérale du terme. Alors le cœur, c'est les sentiments, mes sentiments sont... tournés vers Fred. Je me tourna vers lui, et pour la première fois depuis longtemps, je le vis sourire...

Je dois l'avouer, c'est mon préféré, j'aime la fin en guimauve, elle est un peu maladroite, mais c'est beau des fois la romance, surtout que le prochain va être assez triste, alors, faut toujours garder le sourire :) 

Receuil one-shotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant