Chapitre 1

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Le soir tombait sur Andarus Prime. Il devait être vingt-trois heures. J'entendais les gens festoyer dans les rues illuminés de la gigantesque ville répondant au nom de Landry. Je me trouvais dans un cyber-café, éloigné des autres clients.

J'observais l'écran de mon ordinateur. Plusieurs fenêtres étaient ouvertes. Mes doigts défilaient à une vitesse ahurissante sur le clavier sans que je m'en rende compte... Enfin si, je m'en rendais compte mais ça ne me gênait pas. Je suivais avec précision les informations et les lignes de codes que j'étais en train d'entrer sur la machine. J'ai poursuivis mon action pendant de longues minutes puis j'ai cliqué sur Entrée. Une barre de progression verte s'afficha à l'écran et se mit à défiler lentement. « Chargement en cours » me disait le programme.

Je suis resté là, pendant de longues minutes, à observer la barre progresser. Après une dizaine de minute, la barre afficha cent pour cent et laissa place à deux petites fenêtres. Je n'ai pas pu m'empêcher d'afficher un sourire sur mon visage couvert de sueur et de crasse. La première fenêtre affichait « Central Bank of Andarus ». Un nombre hallucinant était juste en dessus. La deuxième fenêtre affichait « Anonymous Profil » avec un chiffre à 0 crédits.

J'ai glissé la sourit sur une autre application et l'ouvrit. Après quelques manipulations, quelques codes rentrés et deux ou trois protocoles contournés, j'ai appuyé de nouveau sur « Entrée » et une fenêtre Pop-up s'afficha devant mes yeux.

« Voulez-vous poursuivre la transaction ? Oui/Non »

J'ai cliqué sur Oui et je me suis enfoncé dans mon siège tandis que je regardais avec le sourire le nombre du profil anonyme gonflé. J'attendis que la somme atteigne les cent milles crédits puis j'ai coupé la transaction en entrant une nouvelle ligne de code. La fenêtre de la Banque s'enleva et il ne restait plus que la fenêtre affichant les cent milles crédits. J'ai affiché un sourire puis pris une sorte de branchement que je l'ai – dans toute logique – branché à l'ordinateur. Au bout de ce dernier, il y avait une fente. J'y ai glissé ma carte bancaire et j'ai poursuivis la transaction pour tout transférer sur ma carte. J'ai de nouveau tapé une ligne de code dans le logiciel et les chiffres sur le compte anonyme ont disparues. J'ai retiré ma carte, retiré le branchement et j'ai effacé tout les logiciels présents sur l'ordinateur. J'ai coupé la machine et je me suis levé, remettant ma carte dans la poche à l'intérieur de mon blouson.

Je me suis dirigé vers la sortie. J'ai payé l'utilisation de la machine avec des crédits puis j'ai quitté l'endroit. La lumière m'éblouis pendant quelques secondes puis j'ai rabattu ma capuche sur ma tête et mis mon foulard noir devant mon visage. Il me couvrait le nez et la bouche. J'ai pris la route vers le Nord de la ville. La nuit était bien fraîche. Un léger vent soufflait et pénétrait mes vêtements. Cela me fit frissonner. J'ai accéléré le pas pour trouver un endroit où dormir ce soir. J'ai croisé plusieurs personnes sur le chemin. Des fêtards de toute race. Je n'ai pas pris la peine de croiser leurs regards. J'ai continué à avancer. Ma route m'emmena dans une rue quasiment déserte... Ce qui était assez ironique sachant que beaucoup de personnes faisait la fête ici. J'ai avancé, me glissant dans les ombres des bâtiments. J'apercevais des caméras sur beaucoup de lampadaires. Je n'en ai regardé aucune. Je vis également une voiture des Forces de l'ordre passé. Je me suis caché dans une ruelle sombre pour éviter qu'il ne me voie. Une fois passé, je suis reparti vers le Nord. Après des longues heures de marche, je suis rentré dans un bâtiment, un hôtel pas réellement accueillant et nauséabond. J'ai soupiré en passant la porte.

Le lieu n'avait rien d'exceptionnel. Une odeur de rat mort était présente. Je me suis avancé jusqu'à la réception en hoquetant de dégoût. Elle était tenue par une femme d'une trentaine d'année. Enfin, vu la tonne de maquillage qu'elle avait sur la tronche, on aurait dit qu'elle avait plus de cinquante ans. Elle portait une tenue grotesque. Quand j'ai posé mes mains sur le comptoir, elle a levé ses yeux sur moi et fit une bulle avec son chewing-gum. Il éclata puis elle le mastiqua pendant de longues secondes avant de me parler avec une voix abîmée par la cigarette.

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