Chapitre 2

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J'ai lentement ouvert mes paupières. Les rayons du soleil perçaient les fins rideaux en lambeaux pour venir caresser mon visage encore endormi. J'ai baillé longuement avant de me tourner, ayant senti une présence à mes côtés. Amanda était là, lovée contre moi comme une femme lovée contre son amant. Ses cheveux blonds étaient en bataille et son souffle était régulier. Elle dormait profondément. Je n'ai pas cherché à la réveiller. Je me suis doucement déplacé pour éviter de la réveiller. Elle a un peu bougé, mais sans plus. Elle dormait encore.
J'étais assis sur le lit. Je me suis bien étiré avant de bâiller de nouveau. Le réveil et moi, ça n'avait jamais fait bon ménage. Il devait être sept heures du matin. J'ai soupiré et je me suis redressé. Le parquet était froid et craquait sous mes pas. Je me suis avancé lentement jusqu'à la salle de bains, toujours dans le même état de fatigue.
Une fois à l'intérieur de la pièce, je me suis approché du miroir. J'étais toujours dans un état déplorable. Mon visage était sale. Mes cernes n'avaient pas diminué d'un pouce. À croire que j'ai fait plusieurs nuits blanches d'affiler. J'ai ouvert le robinet et je me suis aspergé le visage d'eau bien froide. J'ai senti mon corps grelotté. J'ai essuyé mon visage pour faire disparaître la crasse et je suis sorti de la salle de bains pour m'habiller. Mes vêtements étaient simples. T-shirt noir, jeans bleu marine, chaussures grises, manteau et foulard noirs. Le parfait ensemble du pirate nocturne. Je ne pue m'empêcher de sourire en voyant mon attirail. Je me baladais avec depuis un bout de temps. J'ai observé une dernière fois Amanda qui dormait paisiblement. Je me suis surpris à sourire légèrement comme un enfant avant de mettre mon foulard devant mon visage et de rabattre ma capuche sur ma tête. J'ai marché jusqu'à la porte d'entrée et j'ai posé ma main sur la poignée. J'ai ouvert la porte et je l'ai refermé derrière moi une fois l'avoir passé.

J'ai descendu les escaliers lentement. Je me suis mis à réfléchir pendant ma descente. J'ai atteint la réception au bout de deux minutes. Il n'y avait encore personne. À mon avis, le réceptionniste devait être bourré et encore dans son lit à se remettre de sa soirée d'hier. Je me suis avancé vers le comptoir et je suis passé derrière. Sur le bureau traînait un cendrier crade rempli de cigarettes consommées, un ordinateur couvert de poussière et tout un tas d'autres trucs insensés et répugnants. Je me suis avancé vers l'ordinateur et je l'ai allumé. Il était protégé par un mot de passe. J'ai tapoté sur le clavier pendant quelques minutes et j'ai déverrouillé l'engin. Beaucoup trop facilement. Je suis ensuite allé dans les dossiers de la machine et j'ai cherché un registre. J'ai fini par le trouver, perdu dans les fichiers de l'ordinateur. Ce dernier était assez rempli. J'ai parcouru les noms assez rapidement, ne trouvant pas ce que je cherchais. Je l'ai finalement trouvé. Amanda Matson. Parfait. J'ai noté son nom sur un bout de papier qui traînait là puis je l'ai rangé dans ma poche avant d'éteindre l'ordinateur. Je me suis redressé et j'ai contourné le comptoir pour me diriger vers la porte de sortie. J'ai tapoté dans mes mains puis je suis sorti.

Une fois à l'extérieur, j'ai masqué la lumière avec ma main. Le soleil m'aveuglait, bien qu'il ne fût pas très haut dans le ciel bleu. J'ai regardé autour de moi. Des transports en commun passaient dans la rue pour mener les gens au travail ou à l'école selon leur âge. Des personnes marchaient également dans la rue. Certaines se tournaient vers moi, me regardant avec un œil interrogé, voir inquiet. Je n'ai pas fait attention à ces gens-là. J'ai soupiré légèrement puis j'ai repris la route, baissant la tête. J'ai marché de très longues minutes, essayant de repérer ce que je souhaitais. Après une heure de marche, j'ai fini par entrer dans le magasin que je cherchais. La boutique vendait plusieurs sortes de gadgets technologiques derniers cris. Un homme se tenait au fond. En me voyant arrivé, il sortit de son comptoir et vint me voir, un sourire mesquin sur ses lèvres. J'ai alors retiré ma capuche et mon foulard.  

- Bonjour ! Bonjour ! Entrée ! C'est ouvert, héhé.. Hum... En quoi puis-je vous aider mon cher monsieur ?

- J'aurai besoin d'un ordinateur portable. J'ai besoin qu'il soit léger et très puissant. Vous avez ça ?

The HackerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant