Chapitre 3

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Je me suis mis à transpirer en voyant le barman pointer son doigt dans ma direction. L'homme a hoché la tête et s'est approcher de moi avec sa partenaire. Je me suis levé lentement de mon siège, rangeant au plus vite mon matériel dans mon sac. Je me suis mis également à avancer dans leur direction. L'homme se planta devant moi et me montra son insigne.

- Alan Break ? Vous êtes en état d'arrestation.

J'ai laissé échapper un rire avant de le pousser violemment contre le mur. Il tomba au sol tandis que sa partenaire sorti son arme. Je me suis mis à courir très vite et j'ai percuté l'autre agent qui tomba également au sol. Je suis sorti en trombe du bar, évitant au passage des passants.  Je me suis mis alors à courir aussi vite que je pouvais dans la rue. J'entendais les policiers derrière moi hurler, me disant de m'arrêter. J'ai continué ma course quand j'entendis deux coups de feu. Une balle toucha le sol derrière moi, soulevant de la poussière et la deuxième se logea dans la vitre d'un véhicule à l'arrêt. Les gens se sont mis à hurler de toute leur force. Je n'ai pas arrêter ma course pour autant. J'ai pris une ruelle sur le côté droit, m'enfonçant entre les bâtiments. L'adrénaline me forçait à courir encore plus loin et une petite voix me disait dans ma tête de ne surtout pas m'arrêter. J'ai tourné de nouveau dans la rue d'en face pour aller dans le nord. J'ai sprinté très vite. Des véhicules des Forces de l'ordre s'arrêtèrent devant moi dans la rue. J'ai pris une autre ruelle pour leur échapper de nouveau. J'ai couru pendant de très longues minutes, passant de ruelle en ruelle pour leur échapper. Courir toujours plus vite et toujours plus loin. C'était mon objectif. Je devais me cacher, trouver un abri. Très vite. Mes jambes commençaient à ressentir la douleur et la fatigue. Je n'ai, cependant, pas voulu m'arrêter et j'ai continué mon chemin. Je suis entrée dans une ruelle et je suis passé dedans à toute vitesse, essayant de ne rien renverser comme des poubelles ou autres. Je suis sorti en trombe de l'endroit. La rue était dégagé. J'ai sourit. Ils ne m'avaient pas suivi. J'ai soupiré puis je me suis tourné pour reprendre la route vers le nord. A ce moment précis, un coup m'atteignit dans le nez, me le brisant au passage. Je me suis senti soulever de terre avant de tomber lourdement au sol et de perdre connaissance...

***

  Je repris violemment connaissance. J'avais encore la tête dans les vapes. Mon nez me faisait affreusement souffrir. J'ai cligné des yeux plusieurs fois pour tenter de reprendre mes esprits. Mes mains étaient liées l'une à l'autre derrière le dossier du chaise en bois. Je me suis débattu avant de soupirer, ne pouvant rien faire d'autre que d'attendre et de voir. Je me trouvais dans une pièce sobre. Un bureau était devant moi. Les murs étaient d'un gris assez clair et une lampe grésillait en émettant des bruits, comme si les connexions à l'intérieur de l'ampoule se faisaient mal. J'ai secoué la tête et regardé autour de moi. Une caméra de surveillance était dans le coin, observant mes moindres faits et gestes. J'ai soupiré. Je ne pouvais rien faire. Je devais juste attendre.

Au bout d'une quinzaine de minutes, quelqu'un entra dans la pièce. C'était une femme aux longs cheveux bruns. Sa peau était assez mâte. Elle se tourna vers moi et me sourit avant de venir s'asseoir devant moi, de l'autre côté du bureau. Elle me scruta de longues secondes avec ses yeux brun foncé avant d'ouvrir la bouche pour parler.

- Alan Break, c'est bien ça ?

J'ai hoché la tête. Je préférai ne pas parler pour le moment, attendant de voir ce qu'elle me voulait.

- Je m'appelle Anne O'connor. Savez-vous pourquoi vous êtes ici monsieur Break ?

Elle avait un ton assez calme. Posé. Je l'ai regardé, un peu avec un air assez hautain.

- Je suppose que vous allez me le dire non ? Vous n'êtes pas ici par hasard mademoiselle O'Connor.

- Effectivement, me répondit-elle en rigolant. Elle posa un dossier sur la table, toujours en me souriant. Voilà votre dossier, me dit-elle avant de l'ouvrir.

J'ai continué à l'observer, jetant un coup d'œil rapide à ce dossier.  

- Vous êtes accusé de vol à mains armées, de piratage illégal et de récupération de données confidentielles contre rémunération. De plus, vous avez voyagé plusieurs fois sous de fausses identités. Qu'avez-vous à dire pour votre défense monsieur Break ?

- Et bien, je dirai que tout ça est tout simplement des justifications sans fondements. Avez-vous la preuve que j'ai commis ces crimes ?

- Oui. Du moins, les autorités ont ces preuves, monsieur Break, me dit-elle en refermant le dossier. Elle me regarda dans les yeux. Un talent comme le vôtre est extrêmement utile de nos jours, vous le savez ?

- Oui, je le sais. Et il est dangereux. Mais encore une fois... Commençais-je en me penchant comme je pouvais vers elle. Vous n'avez pas de preuves suffisantes pour m'inculper.

Elle rigola pendant quelques secondes puis me sourit.

- Je ne suis pas venu vous inculper monsieur Break. Voyez-vous, la caméra de cette salle et son micro ont été désactivés pour que je puisse m'entretenir avec vous, en privé et dans une confidentialité la plus totale.

- Oh, je vois. Que voulez-vous alors ?

- Je vous propose... De vous venger, monsieur Break, me répondit-elle en me mettant le dossier sous les yeux.

Une bouffée d'horreur s'est emparée de moi au moment même où j'ai posé les yeux sur les images. Je vis ma famille, brûlée vif. Des images de maisons en ruine. Mon village sur Ophalia. J'ai lancé un regard noir à la femme qui continuait de sourire.

- Où avez-vous eut ça au juste ?

- Ce sont des données récupérés par quelqu'un au même talent que le votre monsieur Break. Nous savons que vous avez une haine profonde envers l'Assemblée qui n'a rien fait pour protéger votre village de l'attaque de bandit. Vous les haïssez, car vous savez qu'ils sont faibles et ne peuvent gouverner l'univers. C'est pourquoi nous avons un marché à vous proposer.  

- Vous ?

- Oui. Je fais partie du célèbre groupe nommé HAWK. Je pense que vous avez entendu parler de nous n'est-ce pas ?

J'ai hoché la tête. HAWK était un célèbre groupe terroriste qui attaquait l'Assemblée depuis longtemps. Personne n'arrivait à savoir où ils se cachaient et comment ils opéraient. J'ai continué d'observer la femme, en étant curieux mais également sceptique.

- Que voulez-vous mademoiselle O'Connor ?

- C'est simple. Nous avons besoin de votre talent. Bien que nous ayons des gens doués là-dedans, peu arrive à la cheville du grand hacker nommé "Ghost". Nous vous proposons ceci monsieur Break. Vous nous aidez à combattre l'Assemblée en participant à nos plus grandes opérations contre eux et vous aurez accès à une technologie de pointe et dernier cri et vous aurez également l'opportunité de frapper l'Assemblée.

J'ai baissé la tête. Je me suis mis à réfléchir. Rejoindre ces gens pourraient me permettre de faire quasiment ce que je veux, partout dans l'univers.. Mais pouvaient-ils être fiable ? Ils ne sont pas réputés pour être du genre à utiliser la diplomatie. La force semble être leur mot d'ordre principal. Je l'ai regardé de nouveau.

- Et si je refuse ?

- Alors vous serez tué. Vous en savez trop maintenant pour vous laisser en vie...

Aïe... Une nouvelle contrainte. J'étais dans une impasse. Si je disais non, je serais sans doute abattu dans peu de temps et adieu ma vie. Je ne pouvais pas me résoudre à cette option. J'ai alors hoché la tête.

- D'accord, mais avec deux conditions.

- Je ne suis pas en mesure d'accepter vos conditions, monsieur Break. Vous allez devoir voir ça avec notre chef, car si vous acceptez de rejoindre HAWK, vous allez devoir le rencontrer... Êtes-vous partant ?

J'ai soupiré. J'étais dos au mur. Il va juste falloir que je fasse entendre mes conditions à leur chef... En espérant ne pas me faire tuer à cause de ça.

- D'accord, j'accepte.

- Bien ! Parfait ! Dit-elle en souriant. Elle s'est levée et est venue détacher mes menottes. Vous allez venir avec moi. Nous allons quitter la planète. Oh et bien sûr, nous allons récupérer vos affaires au passage.

J'ai hoché la tête. Elle ouvra la porte, me faisant signe d'avancer. J'ai soupiré et j'ai passé la porte, suivi de cette femme, qui la referma derrière elle...  

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