« P A R C E Q U E T U E S LÀ »
– Tu comptes rentrée tard ? Où est-ce que tu vas ? questionnais-je.
J'attache rapidement mon peignoir en soie autour de ma taille et m'assieds au bord du lit, caressant du bout des doigts le dessus de lit brodé que j'aime particulièrement. En face de moi se tient mon Mister J, qui termine de nouer sa cravate, l'air pleinement concentrée dans ce geste.
– Qu'est-ce que je t'ai déjà dit ?
Il se retourne brusquement vers moi, l'air méchant, et je reconnais très bien cet air. Mon estomac s'en tort douloureusement. Je baisse les yeux, de peur d'affronter les siens.
– Que je n'ai pas le droit de poser de questions, murmurais-je comme réponse. Je sais... Je voulais juste savoir...
– Tu n'as pas besoin de savoir quoi que ce soit, est-ce que c'est clair ? Je dois utiliser la manière forte pour que ça te rentre dans le crâne ou quoi ?Cette fois-ci, je l'ai contrariée. Et c'est tant mieux pour moi, j'aurais dû la fermer. Je sais qu'il ne faut pas que je parle trop en sa présence, mais c'est plus fort que moi. Et même le regard qu'il me lance à travers le miroir ne m'incite pas à me taire, alors que je devrais, au risque de le payer cher.
– Je sais que tu vas la voir...
Mes mots ne sont que des chuchotements, presque inaudibles. Soudain peinée, je remonte mes genoux contre mon torse et les entour de mes bras. Quelque chose au fond de moi se brise et je n'ai plus conscience de ce qui m'entour, ni qu'il est toujours là, et qu'il me fixe, très certainement...
– Je sais parfaitement que tu es amoureux d'elle... De cette April, repris-je sur le même ton. Je vois ton regard quand elle se déhanche et se déshabille devant toi, au club. Et on dirait que... Tu ferais n'importe quoi pour elle, dans ces moments-là.
Je souffle discrètement et relève les yeux vers lui. Et alors, il me regarde comme s'il vient seulement de remarquer ma présence, l'air intriguée. Il passe la main dans ces cheveux colorés et s'approche soudainement dangereusement de moi. J'ai un mouvement de recul. Je me dis que c'est trop tard, que je l'ai mis en colère, encore une fois, et que je vais rapidement en subir les conséquences, comme c'est souvent le cas. Mais au lieu de m'assigner une gifle, il pose ses deux grandes mains rêches et pleines de cicatrices sur mes épaules et me pousse vers l'arrière, me faisant basculer à la renverse. Je retiens mon souffle en croisant son regard, et me demande ce qu'il a en tête. Il relève soudain les sourcils avec curiosité.
– Vraiment ? réponds-il en faisant légèrement trainer le mot.
L'intonation qu'il prend me fait froid dans le dos. Ses yeux noirs sont menaçants comme une lame de rasoir. Avant que je n'ai pu répliquer, il me plaque contre le lit, ses genoux de chaque côté de mes hanches et m'emprisonne mes mains au dessus de ma tête. Je me tord par automatisme et J semble se délecter de la situation et de la position que j'aborde.
– Tu parles beaucoup trop, Harley. Beaucoup, beaucoup trop.
Il rapproche son visage du mien. Sa peau est blafarde et ses cheveux verts s'accordent à merveille avec son teint. À présent, son apparence ne me fait plus peur. J'ai même appris à l'aimer, avec le temps.
Mister J me lâche les poignets et sa main caresse ma hanche droite pour se faufiler sans accord sous mon peignoir. La chaleur de ses doigts se diffuse en moi comme un incendie. Je ferme les yeux et me sens soudain nerveuse. Comment peut-il ne pas se rendre compte qu'il est amoureux ? C'est pourtant une évidence... J'insiste, alors que mon esprit me hurle de la fermée :
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Parce que tu es là. || Harley • The Joker
Fiksi Penggemar❝There's no madness without love, and there's no love without a little madness.❞ ↳ Harley Quinn & Mr. J