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   J'ai l'impression de ne faire que ça depuis une éternité. Dormir. Lorsque je me réveille enfouie dans des draps blancs et l'oreiller trempé, je ne pense pas pouvoir fermer les yeux une minute de plus. Alors je me précipite hors des draps, étirant tout les muscles de mon corps.

   Je tourne sur moi même,observant la pièce dans laquelle je me trouve. A part le lit couvert de draps blancs rien ne semble en bon état. Les murs sont abîmés et sont en bois brut. Les meubles, peu présents, sont cassés et ne sont certainement pas utilisé.

   La maison ne doit pas être isolée, un léger vent frais vient souffler sur mes épaules dénudées. Je repère mon sac et l'ouvre. J'en sors le gilet que je me remercie d'avoir emporté et le mets sur mes épaules. Ma main rencontre une barre chocolatée et je me rends compte que je meurs de faim. Et aussi de soif. Alors je me dépêche d'attraper une bouteille d'eau et de déchirer le papiers protecteurs des barres. Je vide la bouteille et mange la moitié de mes barres chocolatées.

   J'enfile ma veste que je trouve posée sur une chaise bancale et dont la peinture s'est effiloché. Je mets mes déchets dans mon sac et positionne ce dernier sur mon épaules. J'attrape mes chaussures mais ne les enfilent pas, de peur qu'elles handicapent ma progression et ne me fasse repérer en produisant du bruit.

   Parce que mon intention est belle et bien celle là. M'enfuir de cette endroit maudit et ne plus jamais avoir affaire à lui.



   Je m'avance lentement,frôlant les murs et retenant mon souffle. Je tends l'oreille,attentive au moindre bruit. J'arrive en haut des escaliers et les descends. Chose assez risquée, étant donné que c'est un escalier central et qu'il produit de nombreux sons, dût à sa vieillesse.

   Mais je finis tout de même à arriver en bas. Je continue d'avancer, collant de nouveau mon dos au mur. Je jette un coup d'œil dans la pièce avant de passer devant. Maudit soit la personne qui ait enlevé les portes.

   Je le vois, au fond,assis sur une chaise, se balançant et les pieds sur la table. Ses mains jouent avec un couteau. Il le fait tournoyer, changer de main,le tenant en équilibre sur ses doigts.

   Soudain la lame fend l'air et vient se figer pas loin de la où je me trouve. Pourtant il n'a pas regardé une seule fois dans ma direction. Je me replis instinctivement derrière le mur, me retenant de déglutir.

   J'attends quelques secondes puis risque un autre coup d'œil. Il a disparu, le couteau toujours figé dans le mur. Je nécessite pas plus longtemps et me précipite vers la sortie, priant pour que comme je l'ai supposé, ce soit la porte d'entrée et non pas une porte menant sur une autre pièce.

   La main sur la poignée,je regarde une dernière fois derrière moi. Je tire la porte vers moi, toujours la tête retournée. Je regarde de nouveau en avant et je me fige, les mains s'accrochant à la boiserie de la porte et en équilibre sur la pointe des pieds.

-Tu pensais vraiment partir sans même dire au revoir ?

   Je grogne et recule lentement. Comment ai-je pus être aussi conne ?

-Je te pensais plus futée. Que tu sauterais par la fenêtre ou m'affrontais ou encore une autre connerie dans le genre...

   Il s'avance vers moi.Je ne bouge pas, les bras croisés sur la poitrine, les pieds plantés dans le sol et mon regard soutenant le sien.

-Mais sache que je ne te laisserai pas filer aussi facilement, murmure t-il avec un brin de menace dans sa voix.

    Je pousse mes paumes en avant, le frappant à la poitrine. Mon coup n'est pas très fort mais, ne s'y attendant pas, il vacille un peu avant de très vite reprendre son équilibre.

The forest [Teen Wolf]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant