Chute libre

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(ALEX)

Le paradis.

Je suis un putain de connard au paradis.
2 doigts lovés dans sa petite grotte toute chaude et palpitante, ma langue déchaînée qui baise la sienne tout aussi excitée, ses seins brûlants aux tétons tendus écrasés contre mon torse, ses gémissements dans mon oreille qui me font bander toujours plus dur ... Et mon nom qu'elle scande comme une putain d'incantation, bordel ! J'ai l'impression d'être un marathonien qui aborde le 42ème km, en tête de la course. Un peu plus et je juterais direct dans mon jean comme un ado qui découvre les pages lingerie de la Redoute.

Elle est mûre là, archi prête, complètement à ma merci, j'ai qu'à baisser mon froc pour la cueillir. Comme un fruit gorgé de suc à la toute fin de l'été, prêt à exploser en bouche comme un feu d'artifice, elle n'attend plus qu'une main sûre et ferme qui la décrochera de l'arbre pour l'engloutir avec voracité. Et le cueilleur putain, là c'est moi. Pas son brésilien de mes deux, son soi-disant dieu du sexe (ce qui reste à prouver en passant), mais moi bordel, MOI !

Et elle est aussi affamée de moi que je le suis d'elle. Ce mot n'a jamais aussi bien porté son nom d'ailleurs. J'ai envie de la bouffer toute crue, de la dévorer, ici, à la vue de tous. L'exhiber comme un trophée avant de l'emmener dans mon antre finir le travail.

Mais il faut que je résiste. Elle n'a pas voulu que j'arrête tout à l'heure, parfait. La chute n'en sera que plus rude et la victoire plus belle. Elle m'a déclaré la guerre, elle va être servie.

Bon faut juste que j'arrive à m'arrêter.

Simple détail ...

Mais bordel, elle est tellement bouillante et réactive, j'y arrive pas. Elle est exactement comme je l'ai fantasmée des centaines de fois (ou des milliers je sais même plus) et mon cerveau disjoncte complètement. Mon corps est en pilotage automatique, accroché à elle comme un noyé à une bouée de sauvetage. Ce serait tellement plus simple de la prendre là tout de suite maintenant, d'enfoncer ma tige proche de l'implosion dans son corps qui n'attends que ça. De ...

Non !

Réflexion. Rappel des motivations. Action.

Je décolle d'un coup toutes les parties de mon corps qui étaient en contact avec le sien (enfin "fusionnées" serait plus exact), et la laisse glisser, tout en la retenant un minimum, jusqu'au sol. Elle s'étale malgré tout comme une crêpe, sur le cul, et me fixe sans comprendre.

- Qu'est ce qui t'arrive Alex ?

Oh bordel cette façon qu'elle a de prononcer mon prénom !!

Je cherche une position plus confortable pour ma queue archi compressée dans mon fute, et une fois bien en place, passe mes mains sur ma chemise pour la lisser un peu avant de m'accroupir devant elle. J'attrape son menton entre mes doigts pour relever son visage vers moi et déballe aussitôt ce que j'ai à lui dire pour ne pas changer d'avis en voyant ses grands yeux me sonder

- Je te laisse en plan ma belle. Comme ça t'as une petite idée de ce que ça fait. Quoique, c'est rien à côté de ce que moi j'ai enduré.

Son visage se ferme aussitôt et son étonnement laisse place à une colère froide beaucoup plus vite que je ne l'aurais imaginé.

- Mais t'es un vrai connard en fait !

- Et encore, t'as rien vu Lise. Je commence à peine à jouer.

- A jouer ??? Mais c'est pas un jeu Miller !

Sa main s'élance pour me gifler, mais cette fois j'anticipe. J'apprends toujours de mes erreurs et mets un point d'honneur à ne jamais les commettre deux fois. Alors je l'arrête au vol, et la tire d'un mouvement sec pour la bloquer derrière mon dos. Sous l'effet de la surprise et de l'élan, son torse se rapproche du mien et je stoppe son mouvement en posant mon autre main sur son sein, laissant mon pouce caresser doucement son téton dressé à travers le tissu. Lise étant un magma de sensations en fusion ce soir, je la perds direct avec ce simple contact. En d'autres circonstances, à la voir ainsi offerte, j'aurais perdu toute once de sang-froid et me serais jeté sur elle, mais je ne me laisse pas attendrir ce soir. Les dès sont lancés et j'ai envie de commencer réellement la partie.

Je dépose un baiser furtif mais possessif sur sa bouche encore gonflée d'avoir été trop embrassée et prends son visage entre mes mains, l'obligeant à me regarder droit dans les yeux.

- Maintenant on va jouer selon mes règles Lise. Je t'ai dit que je te récupèrerai et ce sera le cas. Mais pas en te baisant comme une vulgaire pute un samedi soir en boite entre deux poteaux. Quand ça arrivera, parce que crois-moi, ça arrivera, tu seras libre comme l'air. Mais en attendant, accroche-toi, ça risque de secouer, tu n'as pas idée de ce que tu as déclenché ma belle.

Une fois relevée et bien campée sur ses deux pattes, après avoir constaté qu'elle va bien (si l'on met de côté son envie criante et évidente de me buter), je la laisse méditer mes paroles et remonte sur la mezzanine au pas de course. Je chope Nathan par le coude et l'entraîne à l'écart pour vérifier une info avant de passer à la phase 2.

- Tu m'as pas dit si Lise avait déjà retrouvé du boulot

- Ah euh si, plus ou moins

- Comment ça plus ou moins, elle en a un ou pas ?

- Si on veut ... elle a repris la boite de son père

- Hein ? Quelle boite ?

- Tu vas rire Alex

- Tant mieux, j'en ai besoin Nathan ... Quelle boite ?

- L.C Records

-  Ah ah, très drôle effectivement je me marre bien!

- Non je t'assure !

- Ok c'était marrant une fois Nathan, maintenant arrête tes conneries, et dis-moi quelle boite, sérieusement !

- Je viens de te le dire Alex, L.C Records.

- Le Label ?

- Tu en connais d'autres des L.C Records toi ?

- Non ... Mais ... Attends je comprends pas. Son père, c'est Paul Woods, le fondateur de L.C Records ?

- Bah oui, tu savais pas?

- Euh non ...

- Mais bordel Alex, elle a bossé pour toi, parfois jours et nuits, pendant un an. Tu lui as jamais posé de questions sur elle ?

- Non, j'évite en général avec le personnel, après ils viennent pleurer sur ton épaule, genre vous êtes potes, et tu te retrouves à te coltiner les photos moches de leurs gosses pendant toute l'heure du dej

- T'es vraiment un super connard tu sais ? Je détesterais bosser pour toi !

- Ok super, moi aussi ! Mais attends attends ... C'est pas évident du tout de reprendre une boite, elle s'en sort comment ?

- Bah justement c'est là le problème. Elle y arrive pas. Elle coule complètement

- Mais tu l'as pas aidée, t'es dans le milieu, merde !!!

- Eh oh tu te calmes Alex. Bien sur que j'ai voulu l'aider mais elle a rien voulu savoir. Une vraie tête de mule. Elle veut s'en sortir toute seule, montrer à son père qu'il a eu raison de lui faire confiance. Mais c'est trop gros pour elle, elle connaît personne. Je crois qu'elle est morte de trouille mais qu'elle veut pas nous le dire. Tout ce que j'ai réussi à lui extorquer, c'est que la banque lui a laissé trois semaines pour lui présenter un plan de relance qui tienne la route, avant de déclarer le dépôt de bilan. Son père était un génie concernant la musique, mais nettement moins calé question gestion et rentabilité ...

- Et tu pouvais pas m'en parler ? Putain Nathan, c'est quoi mon job tu te souviens ?

- Bien sur que j'ai voulu, évidemment ! Mais elle nous a interdit de te le dire.

- Et depuis quand tu fais ce qu'on te demande toi ?

- Depuis que c'est Lise qui me supplie, Alex ... J'ai jamais rien pu lui refuser.

Mon cerveau carbure à toute vitesse et part dans tous les sens. J'essaye d'intégrer les infos que Nathan vient de me balancer, dans leur ensemble puis séparément. Avant de commencer petit à petit à fomenter un tout nouveau plan.

Machiavélique et absolument génial. 

Lise ma belle, je ne vais faire de toi qu'une bouchée ...

Puissance 1 000 (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant