Chapitre 8

2K 115 15
                                    


Les soldats du roi maintenaient Olivia fermement, leurs mains serrées autour de ses bras. La panique montait en elle alors qu'elle réalisait l'ampleur du danger. « Laissez-moi partir ! » hurla-t-elle, mais sa voix se perdait dans le tumulte du combat. Elle jetait des regards désespérés vers ses compagnons, les rebelles se battant avec acharnement pour essayer de la libérer.

« Restez en arrière ! » cria l'un des rebelles, son épée s'entrechoquant contre celle d'un soldat. La scène était chaotique, des cris résonnaient tout autour d'eux, mais la détermination des résistants était palpable.

Olivia, avec toute sa force, essaya de se dégager, mais les soldats étaient bien entraînés. En un instant, elle comprit que la fuite était désormais hors de question. La colère s'empara d'elle, mêlée à une frustration indescriptible. « Vous ne pouvez pas me prendre ! » s'exclama-t-elle, se débattant avec tout son poids.

Les soldats, sourds à ses protestations, l'attrapèrent fermement et l'entrainèrent à travers les ruelles étroites. Chaque pas résonnait comme un coup de tambour dans son cœur. En chemin, elle aperçut un soldat portant un emblème distinctif sur son armure, un symbole qui lui était familier. C'était l'emblème de son oncle, le roi.

« Nous devons les retenir ! » cria un rebelle, mais Olivia savait que le temps était compté. Elle avait été prise au piège, et elle sentait les yeux de son oncle sur elle, pesant sur sa conscience comme une pierre.

« Lâchez-la ! » ordonna un officier, une voix qui lui était trop familière. Le roi. La peur glaciale s'immisça dans son cœur alors qu'elle réalisait que ce n'étaient pas seulement des soldats qu'elle affrontait. C'était son propre oncle.

« Non, pas lui, » murmura-t-elle, son esprit tourbillonnant. La haine, la colère, la peur s'entrechoquaient en elle, mais elle savait qu'elle devait rester forte. Elle ne pouvait pas laisser son oncle la contrôler à nouveau.

« Écoutez-moi, » dit-elle soudainement, sa voix s'élevant au-dessus du chaos. « Je suis la princesse, oui, mais je ne suis pas votre ennemie. Je combats pour un monde meilleur, pour un royaume libre ! »

Son cri retentit dans l'air, et pour un bref instant, le combat se figea. Les soldats échangèrent des regards incertains. Olivia sentit que c'était sa chance.

« Vous n'êtes pas juste des soldats. Vous êtes des gens comme moi. Nous pouvons nous battre ensemble, pour un avenir où personne ne souffre sous le joug d'un roi tyrannique ! »

La tension dans l'air semblait palpable, mais les soldats restèrent sur leurs gardes. Olivia se tenait là, le cœur battant, espérant toucher quelque chose en eux, un fragment d'humanité.

Mais à ce moment-là, une voix familière et froide résonna derrière elle. « Cessez de parler, Olivia. Tu ne sais pas de quoi tu parles. »

Elle se retourna lentement, et là, dans l'ombre, se tenait son oncle, le roi. Ses yeux brillaient d'une intensité redoutable, et elle pouvait sentir la colère qui émanait de lui.

« Tu as trahi ta famille, et pour cela, tu devras en payer le prix, » dit-il, sa voix dénuée d'émotion.

Olivia sentit une vague de désespoir l'envahir, mais elle savait qu'elle ne pouvait pas abandonner. « Non, oncle. Ce n'est pas une trahison. C'est un choix, un choix pour la liberté de notre peuple. »

« Tu es une enfant naïve, » répondit le roi, son visage se durcissant. « La liberté n'est qu'une illusion. Ce que tu appelles liberté, je l'appelle chaos. Et je ne laisserai pas ce chaos détruire notre royaume. »

Les rebelles, toujours en train de se battre, lançaient des regards inquiets, mais Olivia savait qu'elle devait rester ferme. Elle se tenait face à son oncle, prête à défendre ce en quoi elle croyait, même si cela signifiait aller à l'encontre de celui qui avait pris le trône.

La princesse pirateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant