La lettre

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Un jour passa... Puis deux... Puis une semaine... Rien. Jellal n'avait plus aucune nouvelle d'Erza. Au début, il ne s'en préoccupait pas, et était partie rejoindre sa guilde sans inquiétude, croyant dure comme fer qu'Erza reviendrait le soir. Au contraire: Il était même très énervé qu'elle ne soit pas rentré. Puis, lorsqu'il vit qu'elle tardait à venir, la colère fit place à la tristesse, et aux remords. «Je n'aurais jamais du lui dire cela... J'aurais du l'écouter... Je comprends qu'elle ait voulu partir. J'imagine qu'elle doit faire le point sur sa vie... Peut-être que... C'est la fin» Ensuite, la tristesse se changea en désespoir... Puis en une immense inquiétude. «Ce n'est quand même pas normale! Elle ne m'aurait jamais fait ça... Elle m'aurait prévenue! Je suis sure qu'elle doit faire une mission à la guilde... Oui, c'est sans doute cela: Elle a fait une mission pendant une semaine afin de s'éloigner un peu de moi, mais elle va rentrer, et tout va bien se passer...» Il se rendit donc à la guilde, le pas rapide et l'esprit plus tranquille. Devant le bâtiment, il hésita, mal à l'aise... Il ne se sentait pas vraiment chez lui. Il était comme un intrus. Il savait que les mages étaient des gens sympathiques, et qu'ils ne le jugeraient jamais. Mais... C'était plus fort que lui. Il n'avait pas sa place. «Dans ce cas... Où est ma place?» Mirajane l'accueillit avec un grand sourire, mais ne pu cacher son étonnement. Depuis qu'Erza avait annoncé à la guilde qu'elle et Jellal étaient ensemble, le jeune mage n'était jamais venu ici. La jolie magicienne aux yeux bleu était ravie, et pensait déjà à des choses farfelus. «Si il est ici.. C'est peut-être pour avoir des conseils pour une demande en mariage!»

_Hi hi... Rigola Mirajane en regardant Jellal de la tête aux pieds. Vous êtes un rapide.

Jellal rougit, ne comprenant pas très bien l'insinuation.

_Q-Quoi? Bégaya t-il, en manquant de se casser la figure sur une marche.

Elle se rapprocha de lui, regardant autour d'elle pour voir si il n'y avait personne,et murmura:

_Je ne savais pas que vous vouliez déjà avoir un enfant avec elle!

Il se figea, encore plus rouge.

_Je.. Je ne comprends pas bien...

_... Vous ne venez pas ici nous demander de l'aide? Pour votre demande en mariage? Demanda Mirajane en souriant.

_P-Pas du tout! Répondit-il, écarlate. Je voulais votre aide pour autre chose.

Mirajane soupire un peu, déçue, mais s'empressa de se ressaisir.

_Je vous écoute...?

_Mirajane... C'est cela? Dites-moi si Erza est partie en mission dernièrement...

_Erza?

Elle fronça les sourcils, et se dirigea vers le tableau des missions.

_Hm.. Non.. Mais pourquoi me demandez-vous cela...? ... Jellal?

Jellal était déjà parti. Il courrait dans les rues de Magnoria, et rejoignait sa maison, LEUR maison, inquiet. «Je suis sure qu'elle est à la maison, qu'elle m'attend...! C'est obligé!» Il ouvrit la porte, faisant tomber plusieurs fois sa clefs tellement ses mains tremblaient. Et, à l'intérieur... Personne. Il tomba à genoux, et prit sa tête entre ses mains.

_Ce n'est pas possible! Tu n'as pas pu m'abandonner ainsi! ERZA! Reviens! Je suis tellement.... Tellement... Désolé... Je t'en supplie, ne me laisse pas...

Plusieurs heures passèrent. Il attendait sur le canapé, regardant sa montre et la porte, dans l'espoir de la voir arriver... Mais personne. Chaque seconde lui semblait pire que la précédente... Loin d'elle, il se sentait lasse, impuissant... Le temps lui semblait trop lent, la maison trop vide, la température trop froide... Et, plus que tout, il se sentait horriblement triste. Finalement, à minuit... Alors que Jellal commençait à s'endormir, on toqua à la porte. La magicien s'empressa d'aller ouvrir, les larmes aux yeux.

_Erza!

Dehors, il n'y avait personne. Il s'apprêtait à aller vérifier, mais il vit sur le paillasson une lettre, ce qui l'arrêtât dans son mouvement. Il la prit, ferma la porte, et s'assit sur le rebord du lit. Ses mains transis de froids ouvrirent avec difficulté la lettre, sure que c'était une lettre d'adieu. Mais ce qu'il vit était bien pire. Plus il la lisait, plus son corps tremblait, et plus ses yeux s'écarquillés d'horreur. A la fin de la lettre, il comprit très vite la situation. Alors, il se hâta de mettre des vêtements chauds, d'avertir sa guilde via une lacrima qu'il ne serait pas là avant longtemps, et partit sans même fermer la porte: Erza était en danger, et ça, il ne pouvait l'accepter.

«Maître Jellal...

O, qu'elle joie de pouvoir vous parler! J'attends ce moment depuis près de 10 années maintenant! Depuis 10 ans, je veille sur vous, et j'attends le moment où vous ferez votre grand retour... Je sais, d'après des informateurs, que vous avez changé... Et cela m'attriste au plus haut point. Mais, je suis sure que je pourrais vous faire redevenir aussi puissant que lors de la construction de la tour du paradis! J'en suis capable, veuillez me croire, ô mon maître... Ensemble, nous ouvrirons les portes du paradis, je vous le promet... Et, pour cela, quoi de mieux que la tour du paradis? Oui, elle est sensée avoir été détruite par l'Aethérion il y a de cela 10 ans maintenant... Ce même jour funeste où on vous a affaiblit, et déshonoré! Mais, j'ai la joie de vous annoncer que j'ai moi-même reconstruit la tour! Cela aura duré près de 9 années, mais la tour est exactement la même qu'à l'époque... Au même endroit! Je vous invite donc à nous rejoindre. Ainsi, il y aura vous, maître Jellal, moi, et le même sacrifice que la dernière fois! Sauf, que, cette fois-ci, vous réussirez, grâce à mon aide, à la tuer! J'attends votre visite avec impatience... Et elle aussi, je suppose. Nous créerons le monde parfais, je vous le promet...


Signé: K»

Erza L'intrépideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant