Can you love me again? | Tome 2

Chapitre 5 : Surnaturel

PDV de Scott

Je ne la comprenais pas.

J'avais beau essayer mais je n'arrivais toujours pas à comprendre la réaction qu'avait eu Allison, face à la révélation que je lui avais faite deux jours avant. L'être vivant que j'avais massacré, et mes yeux qui avaient changé de couleur. Je m'aurais attendu qu'elle aille peur, qu'elle me dise quelque chose, qu'elle me le crit, ou même peut-être qu'elle s'en aille mais surtout pas à ce qu'elle m'enlace. Et encore moins qu'après que je lui ai demandé pourquoi elle faisait ça et comment elle ne pouvait pas me détester après tout ce que j'avais fait, qu'elle me réponde:

"Parce que je t'aime."

C'était notre phrase. Et aussi insignifiants que ces quatre petits mots pouvaient être, pour moi ils voulaient tout dire.
Mais j'avais quand même de la difficulté à comprendre.
J'avais tué. J'avais toujours combattu le surnaturel mais jamais je n'avais tué. Même si Allison me pardonnait, peut-être par amour, je ne méritais pas son pardon, ni celui de personne. J'avais beau ne pas être croyant mais si tout ça se trouvait à exister, j'avais déjà un passe-droit pour l'enfer.

Pour mes yeux, Allison m'avait assuré que l'on trouverait une explication. Isaac m'avait justement appelé sous peu, m'informant que Derek revenait bientôt en ville. Peut-être que lui saurait quoi faire.

J'avais eu l'idée d'aller voir Lydia aujourd'hui. Une idée qui allait me prendre beaucoup de courage. Mais je sentais que ce jour était différent. Peut-être que j'étais enfin près à faire face à ce qui lui était arrivé. J'avais le goût de revoir Stiles aussi. Même si ce n'était sûrement pas réciproque, mon meilleur ami me manquait.

Je me levai, m'habillant. Je décidai de faire un petit ménage, histoire de remettre un peu d'ordre dans ma chambre et dans mes idées. Tout trainait partout, je n'enviais pas ma mère qui devait vivre avec un fils aussi bordélique.
Je descendis ensuite et pris une douche, appréciant l'eau chaude pendant quelques minutes, avant que mes alter-pensées ne me rattrapent...

Je me vois, ce soir-là, dans la douche, l'eau coulant sur moi et se brouillant de rouge à mon contact. Du sang. Partout. J'essaie de me nettoyer, de faire partir les tâches mais même si elle disparaisse à l'extérieur, elle reste comme gravées à l'intérieur. Je frotte fort, plus fort mais à un moment ce n'est plus son sang, mais le mien qui coule dans le bain.

Je coupai l'eau et sortis de la douche, manquant de souffle. Je pris ma pompe dans le tiroir, sentant l'asthme arriver. Un jet dans ma gorge suffit à l'arrêter.
J'échappai un long soupir, comme si je pouvais sortir tout ce que j'avais à l'intérieur.

[...]

J'arrivai à l'hôpital vers 12h30, excité et apeuré à la fois. J'allais voir Lydia. Et elle n'allait sûrement pas se rappeler de moi. Ma mère était déjà là, s'occupant d'elle depuis la première heure. Je rentrai dans l'établissement, demandant une visite pour Lydia Martin. On me demanda d'aller m'asseoir et de patienter.
Je me sentais mal de ne pas être venu voir Lydia avant. Je crois que j'avais eu peur. Peur de voir ce que je n'avais pas empêcher d'arriver. Peur de voir les conséquences de mes actions cette journée là. Mais valait mieux ne plus y penser. Pour le moment.

Mon attente ne fut pas longue et une dizaine de minutes plus tard, j'étais au deuxième étage, marchant dans le couloir. Je passai devant une réceptionniste entrain de discuter avec un grand et plutôt jeune médecin avant de croiser ma mère, qui venait de sortir de la chambre de Lydia. Elle avait l'air perturbée. Je la saluai. Elle sourit en me voyant et s'exclama: