Eight

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*Point de vue de Damon*

Une semaine, une semaine que le père de Blake est mort, une semaine qu'on est rentrés à la maison, une semaine qu'elle ne sort plus de son bureau. Je suis dans le mien entrain de gérer un échange qui a mal tourné, demain, nous partons Blake et moi pour affaire. Nos valises sont prête mon assistante à tout prévu. La porte de mon bureau s'ouvre, Blake apparaît.

-Je peux m'asseoir ? Dit-elle en designant une chaise.

J'hoche la tête et elle s'installe.

-Tu sors enfin de ton bureau.
-C'est bon Damon, commence pas, elle répond agacée.

Elle pose ses deux coudes sur mon bureau et pose sa tête à l'intérieur de ses mains.

-Non, mais c'est juste bizarre que tu viennes me voir, je lui dis.
-Je voulais te proposer de venir avec moi à l'enterrement de mon père.
-C'est quand ?
-Dans une heure.
-Je serai prêt.
-Va t'habiller tout de suite.
-Depuis quand tu me donnes des ordres ?
-Depuis que je m'appelle, moi aussi Gambino, elle me dit d'une petite voix en sortant.

Elle est impossible. Elle essaie tellement de se donner cet air impassible et contrôler que s'en est presque dépitant.
Je me lève et pars me laver.
Je m'habille de mon costume habituel, met ma bague et descend.
Blake descend enfin après trente minutes, elle est habillée d'un jean noir et d'un gros pull gris. Elle part à la cuisine et prend un café. Je me souviens que mon père m'avait dit que le père de Blake ne voulait pas que les personnes viennent à son mariage habillé traditionnellement. Il voulait un enterrement de couleurs.

-C'est bon, je suis prête.

J'hoche la tête et nous sortons. Blake me stoppe en posant une main sur mon bras, je me retourne et la voit assise sur les escaliers de l'entrer, je m'assis a côté d'elle.

-Je ne sais pas si je vais y arriver, elle murmure.
-Blake, il savait dans quoi il s'embarquait et il est beaucoup plus reposer là haut que tu ne le pense.

Moi et le réconfort, je ne sais pas en donner. Je ne l'ai jamais fais et s'en est irritant de le faire. Surtout avec Blake qui ne cherche jamais plus loin que le bout de son nez.

-Il aimait tellement ce monde, elle dit doucement.
-Bon on y va ou pas ? Je demande agacé.
-Je ne suis pas assez forte pour y aller .
-Sans doute, je dis en me levant et repartant vers la porte d'entrée de la maison.

Une fois ma main sur la poignée je l'entends dire dans un murmure :

-C'est tout ?

Je fronce les sourcils, elle m'agace. J'essaie vraiment de me contenir avec elle, elle est si...faible, c'est pathétique. Tout ce qu'elle fait est pathétique et manque de cohérence. D'abord elle réfléchit avec sa raison et elle fait de bonnes choses mais quand elle le fait avec le coeur, elle paraît presqu'ignorante du monde dans lequel elle a grandi. Elle parait fragile presque cassable à la moindre pichenette.
Alors je m'approche d'elle d'un pas rapide pour me poster devant elle. J'ancre mes yeux dans les siens, remplis de tristesse.

-Et tu veux que je te dise quoi Blake ?

Elle se lève d'un bond pour me pointer du doigt.

-T'es vraiment horrible comme mec ! Tu peux pas être un peu normal pour une fois et essayer de réconforter ta femme !
-Sauf que tu es ma femme seulement en dehors de ce putain de portail Blake ! Je dis en montrant le portail noir de notre demeure.

Les épaules de Blake tombent d'un coup. Elle ne me regarde même plus et fixe ce portail. Je reste à l'affût au cas où elle tenterai de s'enfuir. Mais elle lève les yeux au ciel comme pour me cacher qu'elle pleure.

ItaliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant