Epilogue

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*Point de vue de Damon*

-Erick, descend !

Les pas de mon petit bonhomme se font entendre dans les escaliers.
Il arrive en bas, tellement beau, comme son père.
Il a tellement grandi, mon petit bonhomme.

-Oui papa ?
-Tu veux bien aller chercher ta soeur ?

Il grogne et me dit d'une voix qui me fait mal au coeur :

-Ma demi-soeur papa, il grogne.

Je lui souris et m'approche de lui. Je pose ma main sur ses cheveux.
Je le regarde droit dans les yeux et je vois bien qu'il est triste, qu'il lui manque quelque chose, qu'il est brisé, tout comme moi.
Il a les même yeux que sa mère.

-Tu veux bien aller chercher Anne-Julie pour moi, mon petit bonhomme ?
-Oui papa et je suis pas petit !

Je lui souris tendrement et lui demande de faire vite.
Il monte en haut et je me remets à mon occupation.
Quelques minutes plus tard, Anne-Julie me rejoint en bas.

-Qu'est ce qu'il y a papa ?
-Tu veux bien aller voir ta maman  dehors  et lui dire de venir manger ?
-Pourquoi tu n'y vas pas toi-même papa ?

Pourquoi je n'y vais pas moi-même ? Très bonne question.

-S'il te plaît, mon ange.
-D'accord papa! Elle me répond agacée.

Je fronce les sourcils et lui dis sur un ton dur :

-Ne me parle pas comme ça, jeune fille !
-D'accord papa.

Elle me tourne le dos et se dirige vers la porte. Une fois qu'elle est dehors, je finis de mettre le couvert et je prends mon blouson parce qu'il fait froid dehors, je monte quelque marche des escaliers et crie à mon fils que je sors.
Il me répond d'accord et ne me pose même pas la question de savoir où je vais car il le sait. Je vais la voir.
Je sors de la maison et claque la porte bien fort pour faire comprendre à l'autre que je suis parti. J'entends ses cries de l'autre côté du jardin mais je continue à avancer sans me retourner.

Je m'engage vers la rue, vers cette rue.
J'arrive enfin chez elle et entre. Je m'assis à côté d'elle et commence à penser.

Anne-Julie. J'ai appelé ma fille comme ça parce que tu t'appelais comme ça, mon amour. Ça fait maintenant trois ans que tu es parti et nous vivons mal, très mal ta disparition Erick et moi mais nous essayons, nous essayons de survivre sans toi, sans ton amour. Après que tu sois parti, je me suis rendu compte que ma vie est fade sans ton sourire, sans ton humour noir, sans ton jolie visage, sans tes beaux yeux, sans toi en fait.
Malgré mes erreurs, malgré les paroles blessantes que je t'ai lancé,  malgré que je t'ai tourné le dos, malgré que je t'ai menti, tu as toujours été là pour moi.

Et maintenant j'ai mal, pas mal d'une blessure qui se guéri, non. J'ai mal d'une blessure qui ne guérira que si tu revenais mais c'est impossible. Après que tu sois parti je me suis rendu compte que tu étais mon ange gardien, que tu me protégeais et je me suis rendu compte aussi que je t'aimais. Oui, je me suis rendu compte que tu n'étais pas un simple jouet que j'utilisais pour avoir ce qui était à toi. Non, je me suis rendu compte que tu étais plus importante que ça, que tu étais ma moitié, que tu étais ma vie toute entière.

Oui Blake, j'étais tombé amoureux de toi mais je me suis rendu compte trop tard et maintenant tu n'es plus là. Et maintenant, j'ai mal. J'ai mal parce que je suis forcé à vivre avec un femme que je n'aime pas, j'ai mal parce que je t'ai trahi en faisant un enfant avec elle et en l'appelant par ton deuxième nom mais j'étais obligé.

Je croyais qu'après avoir fait un enfant avec elle tout se passerai comme avant que j'allais avoir des sentiments pour elle comme j'en ai pour toi mais c'est impossible, tu as pris mon coeur et tu es parti avec. Je me suis rendu compte aussi, qu'avec Avalon je me voilais la face et maintenant je m'en veux. Mais c'est trop tard, j'ai agis comme un connard et je dois vivre avec. Erick est triste, il a envi de partir et je crois qu'aujourd'hui je vais réaliser son rêve. Je vais partir mon amour, avec Erick comme tu le voulais. Je vais l'emmener loin de la mafia et tout ces gangs. On va vivre à la campagne, on va vivre une nouvelle vie. Mais on ne t'oublie pas mon amour, non, on ne t'oubliera jamais. Et j'espère que tu te souviendra de ces derniers mots, je t'aime.

Après mon petit discours, je suis déterminé.
Je quitte le cimetière et pars direction chez "moi".
Je rentre brusquement et je vois tout le monde assis autour de ma table à manger. Erick me lance des appels à l'aide par le regard, je lui souris et je regarde Avalon droit dans les yeux.

-On part Erick et moi.

Avalon lache ses couverts et se lève.

-Mais ça va pas ou quoi ? T'as bu ?

Elle s'approche de moi et pose ses mains sur mes joues.

-Lache moi Avalon.

Je me retire de son emprise et m'avance vers Erick.

-Monte en haut et prépare ta valise, on s'en va.

Il me sourit joyeusement, ça fait longtemps qu'il n'avait pas sourit comme ça.
Il me prend dans ses bras et court en haut.
Je me retourne vers Avalon près à recevoir ses éclairs.

-Qu'est ce qui t'as fait changer d'avis comme ça ?
-J'ai parlé à ma femme.

Elle rigole enfait elle hurle de rire plutôt. 

-Arrête de dire n'importe quoi ! Elle est morte cette connasse !
-Je t'interdis de dire de la mierda sur la femme que j'aime ! Je dis en la poussant.

Elle manque de tomber mais se rattrape rapidement.

-Mais ça va pas !

Erick arrive en bas, je prend sa main et je me dirige vers la porte. Mais je me retourne violement, je lache la main d'Erick et me dirige vers Anne-Julie.

-Tu veux venir avec papa ou tu veux rester avec maman, ma chérie ?
-Je veux être avec vous deux !
-Chérie, sache que malgré que tu restes avec maman, tu pourras venir nous voir ton frère et moi pendant les vacances et les week ends, d'accord ?
-Je reste avec maman alors.
-D'accord, ma chérie.

Je lui fais un bisous sur le front.

-Je t'aime papa.
-Je t'aime aussi, mon ange.

Et je pars, loin de cette maison, loin de cette femme, loin des ennuis.


Je crois bien que oui Blake, nous étions vraiment fait pour nous faire du mal. Et ma blessure sera éternel.

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