Chapitre un.

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Je rentre chez moi, vivant seul je n'ai aucune personne à saluer en arrivant.

Je ferme la porte d'un coup de pied las et pars m'affaler dans mon canapé qui se trouve dans la pièce d'à côté.

Je préfère rester comme ça avec mon téléphone en main, jusqu'à pas d'heure, j'ai toujours quelque chose à faire dessus. Je ne suis pas un élève bien studieux, je déteste l'école, les cours, les profs, les élèves, les gens, les devoirs, en fait y a pas grand chose que j'aime, hormis mes meilleurs amis, et mon appart'.

Mes parents ne m'aiment pas, je le vis bien comme ça, je suis parti de chez moi, quand j'ai redoublé ma première année. Il y a... Je ne sais pas deux/trois ans, personne ne m'a jamais apporté d'attention, à part quand j'étais très jeune, ils me disaient tous intelligent, jusqu'à ce que j'arrête tout et qu'ils commencent à ne plus m'aimer et à me regarder comme si j'étais la plus gros merde de ce monde.

J'ai tout arrêté quand la personne à qui je tenais le plus au monde, à l'époque, est retournée dans sa ville natale.

Il était tout pour moi, on faisait tout ensemble, les pires conneries que des enfants de 9 ans faisaient, tout ce qui était possible à faire, nous le faisions, quand il est partit, j'ai été vraiment anéanti, j'ai senti un énorme vide en moi, ainsi que dans mon cœur.

Mais j'ai grandi, mûri, je me suis endurci, je suis aujourd'hui dans un lycée banal et on peut dire que je suis le plus populaire. Je ne sais même pas comment ça se fait, je ne supporte pas les gens, voir leur gueule de con toute la journée m'insupporte au plus haut point. Je sais plus trop à quel moment j'ai cessé tout contact humain, ça fait 9 ans que j'ai arrêté de sourire, rigoler et m'amuser.

Je me suis juré que si j'avais l'opportunité de revoir cette personne, je ne la laisserai pas partir. Plus jamais, mais c'est peine perdue, il a dû m'oublier depuis longtemps, seuls quelques souvenirs sont encore dans ma tête.

Je vais au lycée simplement pour les cinq choses qui me servent d'amis, sans eux je ne sais pas ce que je serai devenu. En classe, je dors, je ne peux faire que ça, sinon de temps en temps je n'y vais pas, cette année, nous en sommes qu'au début, mais je sais déjà qu'elle est vouée à l'échec.

Malgré les interdictions de mes amis, je me drogue, bois, fume etc... En même temps ils sont mal placés pour me dire quoi faire, vu qu'ils font pareils, mais pas à la même fréquence. J'ai la flemme de tout et je n'ai peur de rien, de toute façon pourquoi avoir peur ? Je n'ai rien à perdre et plus rien à gagner. J'oublie la vie de merde que j'ai, même une asperge en a une meilleure. J'en suis là, gosse de riche, sans amour à recevoir ni à donner.

Plusieurs fois j'avais pensé au suicide, mais je trouve cet acte faible, puis c'est trop ennuyant de mourir. Ce que je préfère le plus dans ce monde de merde, c'est de voir le visage tordu de peur et de douleur, des gamins que je martyrise au lycée, ils le méritent simplement. On ne me dit rien, normal, mes parents sont bien trop connus pour que l'on s'attaque à leur fils unique.

Ce n'est pas ma faute si ces gens ne réagissent pas, ils se laissent se faire frapper, c'est devenu une de mes principales activités.

Aujourd'hui, le mec qui nous sert de directeur est passé dans notre classe, il est venu me voir, sous un accord commun avec mes géniteurs, comme s'ils s'intéressaient à moi. Je dois 'm'occuper' d'un gamin qui arrive demain, un nouveau, encore une victime de plus, faudrait arrêter un jour de les surprotéger, qu'ils se défendent un peu.

Je me lève du canapé et pars me coucher, sans manger, lassé de ce que je viens de penser.

Je m'appelle Min YoonGi, et je suis né parmi une de ces familles riches, à qui ne compte rien à part le pouvoir et le surplus d'argent. Je n'ai aucun but dans la vie, j'erre simplement dans ce bas monde.

Pour reprendre goût à la vie, il me faudrait vraiment un miracle.

Le Chat. [YoonMin.] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant