Chapitre quatre.

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Je me réveille en sursaut, tremblant et perdu, je me redresse en position assise. Tous mes membres tremblent, je ne veux plus m'en souvenir...

Je tente de reprendre une respiration stable, ma main droite se pose sur mon cœur battant la chamade, les yeux grands ouverts et mon cerveau qui diffuse maintes et maintes fois ces images...

De ma main gauche, je me frappe violemment le crâne, tirant sur quelques mèches de mes cheveux maintenant devenus quelque peu longs, essayant en vain d'oublier ce rêve, ou plutôt ce souvenir, tiré d'une réalité passée...

Chaque nuit, de chaque semaine sont les mêmes, ils reviennent me hanter, depuis un long mois, c'est la même chose...

Quand ça a commencé, je n'avais jamais rien demandé moi, mais eux ça leur plaisait. Me faire souffrir était à tel point plaisant qu'ils ne s'arrêtaient plus, m'entendre crier toute la douleur que je ressentais à chacun de leurs coups portés à mon encontre...

C'est au bout d'environ neuf ans, que j'en ai enfin parlé à celle qui a toujours été ma confidente, la personne en qui je place toute ma confiance et mon amour, celle qui a toujours été là pour moi, qui l'a été le jour de ma naissance et qui moi le serais jusqu'au jour de sa mort...

Ma mère avait d'abord pleuré, me traitant d'idiot fini, car je ne l'avais pas prévenu avant, subissant mes bourreaux pendant toutes ces années...

Après cela, dès le lendemain, j'ai été déscolarisé, nous avions cherché une maison sympa, loin d'ici. Nous étions donc retournés dans notre ancien quartier, au cœur de mon pays d'origine qu'est la Corée du Sud.

Retournant alors dans mon vieux quartier, à Séoul, j'ai redécouvert ce nouvel environnement, depuis neuf ans tout a bien changé...

Puis je suis entré dans ce nouveau lycée, tout se passait bien pour cette première journée, j'avais même une personne qui allait "s'occuper" de moi, histoire que je ne me perde pas, cette personne me servira surtout qu'à ça, je n'ai pas besoin d'assistance non plus...

J'étais arrivé quelque peu en retard, mais ça allait, jusqu'à ce que je percute cette personne. Ce garçon. Je n'ai pas bien compris sa réaction, il semblait garder en lui une si grande haine... Il avait dit me connaître, sur le coup je n'ai pas cherché à comprendre, je voulais juste aller en cours...

Je regarde mon réveil, ma terreur se calmant.... 4h09. Il faut que je me rendorme...

Mais je n'y arrive pas, à chaque fois que je me réveille, la nuit, je repense à lui... À lui et à notre enfance partagée...

PDV YoonGi.

Je me réveille doucement, mon cellulaire qui crache un son strident me pousse à le prendre et répondre à la personne qui ose m'appeler de bon matin.

"Mmh ?" Je suis encore endormi, je réponds sans grande conviction.

"Monsieur Min. Vous allez être en retard dépêchez vous. Vous avez trente minutes pile, pour vous préparer." J'ouvre un œil, les sourcils froncés, confus.

Il raccroche. Mes parents ont donné mon numéro au directeur ? Je n'ai pas besoin d'une putain de nourrice. Je souffle exagérément.

Je m'étire longuement tout en bâillant. Aujourd'hui je vais le revoir. Je me frotte les yeux. Park JiMin, comment as-tu pu m'oublier ?

Je me souviens, quand nous étions enfants, je me faisais toujours emmerder, j'étais petit, moche, maigre, craintif, une vraie victime.

Mais JiMin lui, il était tout le contraire, malgré qu'il soit plus jeune que moi, il m'a toujours défendu. Il avait un certain caractère, il était bon et gentil, il détestait qu'on s'en prenne à quelqu'un gratuitement et il arrivait toujours, étrangement, à les faire fuir.

Mes sourcils se froncent. Je ressens une sensation inhabituelle. Je ne sais pas, de la tristesse ou bien de la colère ? Les deux peut-être.

Maintenant, j'aimerais savoir pourquoi il est revenu, je suis bien trop curieux. C'est ce sentiment qui me pousse à me lever du lit.

Je reprends mon téléphone, sors de ma chambre, puis vais m'étaler sur le canapé. Ça va être une bonne journée aujourd'hui.

Le Chat. [YoonMin.] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant