Chapitre dix-neuf.

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Les vacances sont passées très vite, je ne me souviens de pas grand choses en réalité... Tout ce dont je me souviens ce sont les trois derniers jours... Nous sommes lundi, cette passe n'est pas du tout finie, j'ai l'impression de n'avoir jamais vécu une telle douleur... Je ne sais pas comment l'expliquer... Cette sensation de solitude, que personne ne peut ressentir ni même comprendre cette douleur au fond de moi...

Il est vrai que depuis quelques jours, mes attributs en trop se sont montrés de plus en plus présent, avant j'arrivais à faire avec, maintenant je ne vois que ça, j'ai l'impression que tout le monde ne voit que ça, ça m'obsède, c'est démoniaque... Je ne peux pas en parler à ma mère, je n'y arrive pas, ni même à personne, c'est impossible pour moi...

Je ressent une douleur tellement profonde, tellement vive, pourquoi est-ce que c'est tombé sur moi ? Pourquoi est-ce que je dois vivre ça ? Pourquoi est-ce que je ne suis pas comme tout le monde ?

J'ai l'impression de crier à laide à chaque seconde de mon existence, de souffrir de plus en plus.

De ces trois jours, j'ai complètement perdu l'appétit, je suis dégoûté par la nourriture, dès que je mange, j'ai l'envie de vomir les heures d'après. Ce n'est vraiment pas agréable... Je ne pense qu'à aller me cacher, à être seul à pleurer et à crier la douleur qui me ronge de l'intérieur... Mais je ne dois pas faire de bruit, je ne veux pas inquiéter les personnes autour de moi, elles sont pourtant si aveugles et sourdes. Cette douleur profonde et intense que je ne peux stopper, mais qui semble s'atténuer lorsque je créer une douleur extérieur, cela faisait si longtemps, mais attention à ce que cela ne se voit pas...

Personne ne peut me comprendre, moi et mon mal-être si intense... Personne ne me remarque... J'ai l'impression d'être seul dans cet océan de douleur...

Parfois j'ai une lueur d'espoir, espérant que l'on ne me mette pas de côté, que l'on pense à moi ne serait-ce qu'un moment, que l'on me montre que je ne suis pas tout seul, mais rien de tout cela...

Ces deux choses obscènes qui ont fièrement pris place sur mon corps, je les hais, je les déteste, je les méprise, je pourrais encore en parler pendant des heures. Ça ne m'apporte rien de bon, c'est laid.

Je me sent si seul, j'ai tout gâché, mes démons si longtemps enfoui en moi remontent, ça faisait longtemps que je ne les avaient pas saluer.

J'ai l'air d'une personne heureuse pas vrai ? Jai l'air davoir constamment le sourire aux lèvres ? De vouloir propager la joie et la bonne humeur ? De vouloir voir le bon côté de certaines personnes ? De vouloir aider les personnes qui ont l'air mal ?

C'est lorsque tu as connu cette douleur si intense, si grande, que tu te met à penser aux autres et à ressentir ce qu'ils ont pu ressentir. C'est douloureux, ça prends place, ça s'installe et même si tu connais des années de bonheur, s'il y a une porte qui s'entrouvre, c'est tout une armée qui débarque.

Ne voyez vous pas que je crie ma douleur ? Que j'ai mal à chaque seconde ? Ne vois tu pas maman que je me renferme de plus en plus ? Que je mange de moins en moins ? Je ne veux pas t'inquiéter, je veux seulement que tu me voit et que tu me dise que tout va aller pour le mieux. Je veux que l'on me sert, que l'on me dise que tout va bien, que l'on ne me lache plus, j'ai fais bien trop d'erreurs, j'ai éloigné bien trop de personnes, j'ai acquis bien trop de douleur pour moi tout seul...

C'est trop demandé d'avoir une épaule sur laquelle se soutenir ? Je ne demande rien... Je ne me plaindrais même pas c'est promis, je ne veux pas me plaindre, je veux juste que l'on me remarque... Que ma peine soit moins lourde...

Je me recroqueville sur moi-même, la tête dans mes bras, ceux ci posés sur mes genoux, je ne peux m'empêcher de pleurer. Comment est-ce que je peux sortir encore autant de larmes ? Je suis si fatigué...

Ma peine si lourde et mes sanglots si refoulés ne remarquent même pas qu'une personne, qu'un corps plein de vie m'encercle et qu'une douce mélodie berce mes oreilles.

"Moi, je t'ai remarqué."

Le Chat. [YoonMin.] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant