Siré, je me souviens encore de la première fois que j'avais entendu ton nom, de la première fois que je t'avais aperçue, de la première fois que nos regards se sont croisés, de ton sourire timide....
Je me souviens encore de cette décharge électrique que j'avais ressenti, cette sensation d'avoir reçu un grand coup silencieux dans mon cœur lorsque tu me disais que c'était toi Siré.
Siré, j'arrive encore à savourer le son de ta délicieuse voix, à sentir l'innocence qui se lisait dans tes yeux, la douceur de ta peau, mais...c'est dommage que cela ne reste que des douloureux souvenirs.
Ma chère, me souvenir de ton beau sourire me donne l'impression que tu n'es jamais partie, que tu t'es cachée quelque part...mais je te jure que si c'est le cas, sors de ta cachette car tu me manques vraiment. Ta chaleur me manque. J'ai encore ce perpétuel besoin d'entendre ton mélodieux rire, de voir ce halo au fond de ton regard si tendre. C'en est devenu cruel.
Oh Siré, je me rappelle du temps où je te courtisais, du jour où on s'était uni devant Dieu et nos familles, de notre nuit de noce, de ce symbole de ton innocence sur ce drap blanc...
Siré, tu étais une personne tellement calme, tellement douce mais tellement ouverte et sympa à la fois que je t'aimais chaque jour un peu plus. Tu avais tellement de qualités que je n'avais jamais pu remarquer un quelconque défaut en toi...
Oh si, j'avais l'habitude de te dire que tu étais faible mais c'était parce que je ne me rendais pas compte de tous les efforts que tu fournissais dans les travaux ménagers, à la cuisine. Tous les soirs tu me demandais de te masser le dos et je ne cessais de te traiter de paresseuse. Tu ne cessais de me dire à quel point tu étais fatiguée mais je n'en faisais jamais cas. Au lieu de t'aider à décompresser, je te traitais de faible...Malgré tout cela je t'aimais et je t'aime toujours ma Siré. C'est maintenant que je me rends compte de tout ce que tu me disais, de tout ce que tu endurais quand je n'étais pas à la maison.
Ma douce, je me lève à cinq heures du matin pour faire les travaux domestiques avant que nos deux princesses ne se réveillent. Ensuite, le temps que Mina se prépare, je lui fais son petit déjeuner même si ce n'est pas aussi délicieux que tes petits plats. Ensuite, je m'occupe de notre toute dernière, Ramata, avant d'aller me préparer pour le boulot. En cours de route, je depose Mina à l'école et Ramata à la crèche.
Oups, j'ai oublié de te dire. Mina travaille très bien à l'école. J'ai récupéré son bulletin de notes et vraiment, je suis très fier d'elle. Ramata a un an aujourd'hui; et cela fait un an que tu es sous cette terre...
Siré, je te demande pardon encore une fois. Je regrette nos disputes, mes remarques blessantes. Je regrette le temps perdu à cause de certaines fitulités que tu n'ignores guerre. Qu'est ce que je ne donnerai pas aujourd'hui pour te serrer dans mes bras, te faire sourire pour une dernière fois et me donner l'occasion de te dire à Dieu?
C'est en me faisant plaisir que tu es partie, c'est en donnant vie à notre fille que tu as perdu la vie. Ma chère, cela fait un an aujourd'hui que tu nous a quittés. Tu nous manques...
Mina demande de tes nouvelles parfois. Ne sachant vraiment pas quoi lui dire, je me contente de lui raconter des bobards, du genre... tu as voyagé et tu ne riques pas de venir de si tôt. Elle ouvre parfois ton armoire, prends quelques unes de tes robes et tes chaussures pour les mettres (rires). Elle se prend déjà pour un mannequin. Elle est très curieuse, drôle et bavarde, tout le contraire de toi. Parcontre, Ramata, elle est ton portrait craché. Elle a tes beaux yeux en amande, ton nez aquilin, tes lèvres fines et bien dessinées. Et quand elle sourit, ses joues se creusent pour laissser voir des faussettes toutes rondes...comme toi Siré.
Ma Siré, devines, vas y devines Siré!
C'est dommage que tu ne puisses pas me répondre même si tu m'entends là...Je voulais seulement te dire que je t'aime.
Reposes en paix, oh Siré!
Ton cher et triste mari,Lamine.
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L'envie D'écrire ✏
Short StoryCe sont de petits textes qui me passent par la tête. Faîtes y un tour!