Je me gare près d'un vieil immeuble délabré, là où le GPS m'a mené. L'immeuble semble avoir vécu la guerre. Les vitres sont explosées, les murs sont tagués lorsqu'ils ne sont pas inexistants. Il semble abandonné et condamné, puisque la porte qui mène au hall est barricadée avec plusieurs planches de bois clouées contre les murs.
Je descends de voiture après avoir coupé le moteur et referme la portière derrière moi. La jeune femme avait raison, j'ai mis une heure, voir plus, pour arriver jusqu'ici, je me demande bien comment elle pouvait le savoir.
Enfin, je récupère ma lampe torche et ma veste, que j'enfile immédiatement, avant de braquer la lampe vers l'entrée de l'immeuble. Je n'ai jamais aimé ce genre de bâtiment, surtout lorsqu'il est laissé à l'abandon, et qu'il se dresse bien haut devant vous, vous intimidant de la même façon que lorsque vous regardez un film d'horreur.
J'esquisse un sourire ironique. Penser aux films d'horreur alors que je m'apprête à entrer dans un vieil immeuble abandonné, quelle merveilleuse idée !
Je réussis à me faufiler à l'intérieur en essayant de chasser l'idée qu'un tueur sanguinaire pourrait m'attendre, tapi dans l'ombre, après tout, je suis là pour essayer de retrouver la jeune femme de l'appel.
Je monte les escaliers, en éclairant l'endroit avec ma lampe, balayant de sa lueur, le sol sale, rempli de boue et traces marrons ressemblant à du sang. L'odeur immonde qui se dégage manque de me faire vomir plusieurs fois. Une odeur de décomposition plane dans les couloirs, m'obligeant à respirer par la bouche. Sans doute un chat venu mourir dans un des appartements vides. J'entreprends de visiter le premier palier, il n'y a que trois appartements, ça devrait aller vite.
J'ouvre la porte de l'appartement le plus proche et reste consterné devant la dégradation de ces lieux. Le papier peint des murs est en miettes, et semble avoir été déchiré à plusieurs endroits, sans doute par une lame de couteau. Les propriétaires de cet appartement devaient être relativement dérangés pour faire ceci.
Un rapide tour des lieux pour que je constate que tout est normal, et je sors de l'appartement pour visiter les deux autres.
En montant au deuxième palier, les traces marrons sont légèrement plus rouges que précédemment. Je fronce les sourcils d'incompréhension et marche droit vers l'appartement du fond, suivant l'odeur horrible qui s'en échappe, tout en essayant de ne pas faire du bruit, sans réellement savoir pourquoi j'agis de cette manière. Je pousse doucement la porte, l'odeur de décomposition est encore plus forte qu'auparavant, ce que je ne pensais pas possible il y a quelques minutes.
Des bruits de grattements dans les murs me font sursauter, sûrement des souris faisant leurs nids. J'entre dans la pièce principale, manquant de tourner de l'œil en découvrant ce qui se cache ici. Une sorte de chaise est placée au centre de la pièce, des sangles pendantes aux accoudoirs et aux pieds de la chaise, ainsi qu'au dossier, sûrement pour attacher au cou. Du sang encore frais goutte des accoudoirs, me faisant frissonner.
Un seau rempli d'un liquide rougeâtre est posé à côté de cet instrument de torture. J'espère sincèrement que ce supplice n'était pas destiné à la jeune femme que nous avons eu au téléphone. Il faut que j'appelle des renforts, afin de fouiller les lieux. Si un psychopathe est ici, il connaît les lieux bien mieux que moi, je n'aurai aucune chance. Je continue d'inspecter les lieux, en particulier la chambre.
Le lit est étonnamment grand, trois personnes pourraient facilement dormir dedans. Cependant quelque chose m'étonne. Des cordes rouges sont enroulées à chaque coin du lit, un psychopathe sexuel. Il n'y a rien de pire, puisqu'ils frappent sans préméditation, au hasard en quelque sorte.
De nombreux fouets et cravaches sont également présents, soigneusement attachés contre le mur. Un maniaque.
Des bruits de pas venant dans ma direction me font tressaillir. J'éteins rapidement la lampe et plonge sous le lit, me fracassant le crâne sur le sommier. Je retiens mon cri de douleur et essaye de rester dans l'ombre. Je ne parviens pas à voir à quoi ressemble la personne qui pénètre dans la pièce, elle est entièrement vêtue de noir. Son visage est dissimulé sous l'ombre de sa capuche. Je le regarde s'arrêter devant le mur où se trouvent les cravaches et les fouets. Il laisse sa main, blanche, se balader sur les différents instruments, avant d'attrape une sorte de ceinturon en cuir marron.
Il le laisse glisser sur le sol, passant devant moi, avant de disparaître rapidement dans le couloir de l'immeuble. J'attends quelques secondes avant de sortir de ma cachette. Cet homme est un sadique !
J'attrape mon téléphone et appelle le poste de police. Je me contente de chuchoter en demandant à Louis de m'envoyer des renforts. Je reste quelques temps à observer les instruments de l'homme. Comment peut-on se servir de ses cravaches sur des êtres humains ? Utilisés dans un usage consentent, j'accepte cela, mais contre le gré d'une personne, c'est tout simplement inhumain.
- Enchanté inspecteur.
La voix rauque et masculine provenant de derrière moi est la seule chose que j'entends, lorsque ma tête touche brutalement le sol. Le noir envahit ma vision et mon crâne en quelques secondes. Je sombre malgré ma lutte, dans un sommeil profond.
- A bientôt, inspecteur.
***
Voilà le chapitre ! Excusez-moi du retard mais j'étais en vacances, et je profitais un maximum 😊
Enfin bref, j'attends vos retours en commentaires, et j'espère que vous avez aimé ce chapitre ♥️
Merci également de lire mon histoire ♥️
Kiss, LifeIsAStory1
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911 Call
Mystery / Thriller- 911, veuillez d'écrire la nature de votre appel. - Aidez-moi, je vous en prie ! Venez vite ! - Que se passe-t-il ? Donnez-moi votre adresse. - 112 Ave... Plus de voix, plus de sons, plus rien. Lorsque Jacob Morgan, agent de police à New...