My Only Reason To Be

Chapter Twenty-Three

"Riding a wave, chasing the sun, only gets better when your with someone
Someone that you love who takes your breath away,
We're wild and we're young, we're living for today
The World Is Ours"

►Lia's Point Of View

De grands nuages sombres comme la cendre bordait de long en large le ciel au-dessus de ma tête et l'air était tendu, gorgé d'électricité. La pluie ne tarderait pas.

Comme pour rendre cette situation encore plus dramatique qu'elle ne l'était déjà.

J'avançais dans la nuit sombre, déjà loin de ma maison, le visage mordu par le froid intense régnant à l'extérieur. Le vent soufflait tellement fort qu'il m'en coupait régulièrement la respiration, provoquant une douleur insoutenable dans mes pauvres poumons.

À ce moment, je ne cessais de peser le pour et le contre de cette fuite. J'avais laissé ma petite sœur avec deux monstres nous servant pour mon grand malheur de parents et rayé ma chance d'entrer à l'université sous les soins de mes parents.

Non, j'avais élimé tout ça de ma vie d'un coup.

-Vous avez besoin d'aide mademoiselle?

Je sursaute et me retourne d'un coup sec, mes cheveux frappant ma joue d'un coup vif. Un jeune homme me fixait, ses sourcils relevés tout comme son co voyageur.

Qui d'ailleurs me transperçais de son regard profond.

-Je..hum... Non merci.

Il sembla hésiter, le moteur de sa voiture tournant toujours au ralentit. Il dégagea une mèche blondie de son visage et me fixa de ses grands yeux clairs.

Il avait le physique typique d'un australien posant dans les magasines comme Vogue.

Mais l'autre me donnait plus l'impression d'un anglais..

Mon cœur sembla en prendre un coup et se replier. Pourquoi fallait-il qu'il revienne toujours hanter mon esprit d'une façon ou d'une autre?

Foutus anglais.

-Pourtant vous semblez perdue..

Je me tournai une dernière fois dans sa direction, prête à refuser mais les yeux inquiets de l'anglais me paralysa.

Comment pouvait-il être... Inquiet? Il ne me connaissait même pas.

Il se reprit aussitôt en me voyant le fixer et plongea son regard rendu sérieux dans son téléphone.

-Allez.. Je ne voudrais pas que tu tombes malade, reprit l'australien.

J'ouvris la bouche, prête à lui répondre, quand une pluie battante s'abattit sur moi. Un léger grognement m'échappa quand je sentis tous mes vêtements devenir trempés.

L'anglais s'empressa de sortir hors de la voiture, armé d'un parapluie, puis s'approcha vivement de moi. Il m'abrita sous le parapluie avec lui. Comme le parapluie n'était pas très grand, il était dangereusement proche de moi et je pouvais presque entendre les battements de son cœur.

-Où je peux te déposer? Souffla-t-il d'une voix lourde d'un accent British, m'enivrant de son haleine mentholée.

Je souffle fortement et baisse mon regard au loin.

-J'aimerais bien LA, on dit que sa grouille de pop stars à grosses têtes là-bas, ça serait marrant non? marmonnai-je d'un ton sarcastique.

Il me regarda, la mâchoire contractée.

-Je rigole. J'ai nulle part où aller. Mais merci pour le lift pareil.