Chapter Seventy

18K 708 98
                                    

DÉCEMBRE

"I can hold my breath
I can bite my tongue
I can stay awake for days
If that's what you want
Be your number one

I can fake a smile
I can force a laugh
I can dance and play the part
If that's what you ask
Give you all I am

I can do it
I can do it
I can do it

But I'm only human
And I bleed when I fall down
I'm only human
And I crash and I break down
Your words in my head, knives in my heart
You build me up and then I fall apart
'Cause I'm only human"

Ezra's Point Of View

Je n'ai jamais bien compris l'importance que les gens apportaient à la vie, comment ils s'accrochaient à chaque minute qu'ils possédaient. Tout ça m'avait toujours paru farfelu, autant que l'idée que plusieurs ont de la mort. On en dit d'ailleurs pleins de choses. Des millions de probabilités tant différentes l'une de l'autre.

Certains disent quelle ouvre ses portes sur une nouvelle vie, ils croient pouvoir aller au paradis. Cet endroit si distinct où vous retrouvez des proches défunts. Cette place emplie de bonheur et de joie. Tandis que d'autres, disent qu'après la vie, il n'y a rien. Qu'un trou noir sans fond, une chute sans fin. Et il y en a, d'autres, plus rares, qui croient aux enfers... Parfois, on raconte que tous ses pires cauchemars y sont rassembler pour ne faire qu'un tout complètement mortel qui te fais mourir dans un néant de remords et de peurs.

Certains y croient si profondément qu'ils ont sans cesse peur de s'y retrouver.

Maintenant que ma fin allait peut-être arrivée, je m'étais ajoutée à ces personnes complètement folle comme Zayn ne cesse de dire quand je lui en parle. Il refuse de me voir avoir ce genre de pensée, il est encore convaincu que la vie ne me quittera jamais.

Il a tord, je sens à chaque journée, minute ou même seconde la vie me quitter et s'infiltrer dans mon enfant, mon tout petit et innocent bébé qui ne croit pas mal faire alors qu'il me rend plus faible de jours en jours.

Le mois de novembre a passé lentement, lourd en disputes. Et décembre est arrivé, encore plus difficile que le mois précédent. Les accrochages entre moi et Zayn avaient complètement quadruplé et le fait que je sois de plus en plus irritable à cause de la fatigue n'aidait pas à notre cause.

-Que fais-tu?

Un long soupir s'échappa de mes lèvres quand je sentis le linge à vaisselle m'être arraché, sèchement.

-Zayn. Je suis capable de le faire, je ne suis pas fatiguée.

-Bien évidement, ce n'est surtout pas des cernes que je vois sur ton visage.

Je soupire à nouveau et sors rapidement de la cuisine, les larmes ruisselant mon visage. Mes émotions prenaient le dessus sur mes pensées et mes mouvements, si bien que je ne rendis même pas compte que mes pas m'avaient guidée dans le jardin.

L'herbe était froide et enneigée sous mes pieds et le soleil, au loin, se couchait à l'horizon. Par chance, ça avait donné que mes pieds étaient chaussés et que la veste de Zayn, immense, trônait sur mes épaules.

Mes yeux se focalisèrent au loin et je commence mon ascension vers le pavillon de bois au fond du terrain, habituellement orné de fleurs. Je gravis les quelques marchés avec difficulté et enleva la neige ressemblée sur le banc de la petite balancelle qui trônait en plein centre du pavillon, d'un blanc éclatant. Elle bougea quand je m'y assis et produisit un léger grincement.

My Only Reason To BeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant