CHAPITRE VI : Aiden - Le Réveil

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  "Le trouble est le berceau de l'amour, un regard peut faire chavirer un cœur."
-Auguste Guyard



Ses longs cheveux bruns voltigeaient dans le vent et me caressaient le visage, elle s'agrippait à moi dans un geste désespéré, alors que je la portais dans les rues sombres de Paris, jusqu'à chez elle, elle était si menue, tellement légère.

Et heureusement, parce qu'avec le corps que j'ai, bien qu'il aille mieux, même si mieux ne veux plus rien dire maintenant, je n'aurais jamais pu la portée aussi longtemps.

Je me dis souvent que si je n'étais pas aussi grand, j'aurais l'air de rien.


Elle portait mon sweat mais grelottait quand même, elle tremblait secouer par de violents sanglots qui déchiraient le silence de la nuit.

Recouvrant sa bouche de sa petite main fraîche, essayant de dissimuler toute cette tristesse.


Si chétive, si frêle.

Si forte et à la fois si fragile.


Comment un si petit-être peut-il être aussi malheureux?

Et elle dissimulait ça à coup de robes roses.


J'ai vu dans ses yeux de miel, ses magnifiques yeux bleus ambrés, parsemé de petites taches d'or, une douleur si profonde, un océan de souffrance.


Je sens ma mâchoire se serrer et mes muscles se crisper à cette unique pensée.

Merde.

Elle était tellement vraie, aveuglement sincère.

Et ça ne devrait pas me toucher. Qu'est-ce que je fous ?

Ça ne devrait même pas m'intéresser.

Rien ne m'intéresse.

J'avais réussi.

Plus rien ne m'importait.


Jusqu'à ce fameux soir.



Edelweiss, petite fleur rare.


J'ai dû appeler Loïsse pour savoir où elle habitait.


Elle était tellement soûle, mais elle avait presque rien bu ! Elle était à moitié sonnée, comme si elle s'était arrêtée de pensée en m'enlaçant, plus de pleurs, plus de cris étouffés, juste son souffle régulier contre mon oreille lorsque nous prenions l'ascenseur.


Il y a tout juste quelques heures nous prenions l'ascenseur le plus éloigné possible l'un de l'autre, maintenant elle se trouve dans mes bras.

L'alcool fait des miracles.


Son appart était petit et vide. Incroyablement impersonnel, comme les chambres d'hôpital.

D'immenses photographies représentant New York était accrochées dans sa chambre, la seule pièce qui était à peu près vivable. J'ai un truc chelou comme ça aussi dans la mienne, une photo de paris que mon père avait achetée il y a deux ans. Et il l'avait foutu dans ma chambre, par manque de place sans doute.

Je Te Promets #Wattys2016Where stories live. Discover now