Le grincement aigu et prolongé de la locomotive qui ralentissait me tirai de mon sommeil. Sur un grommellement je me réveillais, m'étirais puis me levais. Sur mes deux pattes je constatais que le petit William avait rassemblé nos affaires sur la table et portait son manteau sur le dos je compris alors que nous étions arrivés. J'avais donc dormi toute une journée, j'étais une vrai marmotte mais il fallait dire aussi qu'il y avait fort longtemps que je n'avais pas d'endroit chaud et confortable où passer la nuit. Je pivotais sur moi même et tirais les rideaux, les premiers et faibles rayons du soleil s'infiltrèrent dans la pièce chassant ainsi la pénombre qui régné.- Dess ! M'interpella le brun.
Je me retournai, celui-ci balança ma veste je la rattrapai et l'enfilais.
- Merci Willi. Fis je sur un ton provocateur.
- Ne m'appelle pas comme ça. Répondit il nonchalant.
- Ne m'appelle pas Dess. Rétorquai-je à mon tour.
La locomotive à l'arrêt le brun s'empara de mon sac et s'apprêtait à sortir toutefois je l'arrêtai et récupérai mon sac. Il me fixait l'air de ne pas comprendre, il était bien gentil de vouloir le porter néanmoins je ne lui faisais pas confiance il pouvait très bien me voler même s'il n'y avait rien à dérober.
J'ouvris la porte du wagon, une légère brise vint me caresser les joues, il faisait frais. Je descendis la marche et m'arrêtais sur le quai, nous étions dans une gare plutôt charmante avec une fondation du type gothique. Au-dessus de la grande porte du bâtiment était écrit " Hopewood ", c'était une ville que je ne connaissais pas du tout cependant il se pourrait que nous étions dans un monde magique.
- Tu viens.
William venait de me rejoindre, il se tenait à mon flanc un petit sourire aux lèvres. J'acquiesçai, aussitôt il se mit à pas de géant en marche vers le grand bâtiment, je tentais de le suivre le plus vite possible mais le fait est que la neige me ralentissait fortement.
J'entrais dans le hall de gare mais y resté pour une courte durée, nous la traversions tout bonnement. J'en profitais pour y jeter un coup d'œil et remarqué que la pièce n'était occupé que par le personnel, il y avait deux femmes de ménage qui nettoyaient l'une le sol et l'autre les bancs. Il y avait aussi à l'un des guichets un homme qui semblait s'ennuyer à mourir, il jouait à balancer et à rattraper son stylo.
Je sortis de l'hall de gare et m'émerveillais, le petit village dans lequel je venais de mettre les pieds m'enchantais littéralement. J'avais l'impression d'être dans une boule de neige de déco, ça avait un petit côté magique.
- C'est Magnifique !! Soufflai-je.
- N'est ce pas. Renchérit le brun.
J'avançais à grande enjambé impatiente de découvrir ce petit village, j'entendais William derrière moi me demandant de l'attendre mais je fis la sourde oreille. Je montais le pont et suivais la voie tracé, il était encore tôt il n'y avait pas grand monde dans les rues.
- Dess tu pourrais t'arrêter deux secondes ? On a pas vraiment le temps de faire du tourisme.
J'ignorais se que disait le brun, j'étais encore libre de mes mouvements après tout. Maintenant que j'y pensais je pouvais le semer pas pour longtemps j'étais pas stupide je savais qu'il allait me retrouver mais juste le temps de découvrir le village. Je fis subitement volte-face.
- Pourquoi Avalon nous suit comme ça ? Je montrais du doigt un espace derrière lui.
Alors que le jeune se retournait je m'éclipsai en vitesse, je ne savais pas ou j'allais mais ce village me semblais magique et puis si j'étais bien une sorcière rien ne m'étais impossible. Sur cette pensée je tournais à un croisement aussitôt mes yeux bloquèrent sur le nom d'une petite boutique j'y lisais " La Chocolaterie de Bertrand ". Mon pou accéléra et une coulée de bave s'échappa de ma bouche, je ne pouvais pas résister à l'appel du chocolat, j'en étais amoureuse. Sans plus tarder je courrais vers la chocolaterie. Devant la vitrine je salivais face à toutes ces délices qui m'étais cependant inaccessible.
- À quoi est ce que tu joues ? Souffla dans mon dos William.
Je me retournai, il avait l'air exaspéré mais je m'en fichais c'était pas mon père j'avais encore le droit de faire se que je voulais.
- Tu as mis plus de temps pour me retrouver cette fois-ci. M'enquis je sur un ton provocateur sans toutefois le penser.
- Trêve de bavardage il est temps de se mettre en route pour l'Académie. Il était fortement irrité, j'avais touché un point sensible et m'en réjouissais.
Il attrapa brusquement mon poignet et tenta de me traîner avec lui mais je résistais et lui donné des coups au bras.
- Lâche moi ! L'ordonnai-je.
- On a pas le temps de s'amuser. Répliqua t'il avec agacement.
- Lâche moi, je veux du chocolaaaaat !
Il s'arrêta net et me fixait, j'en profitais pour retirer sa main.
- Tu veux du chocolat ?! Demanda t'il un peu plus calme.
- J'adore le chocolat !
- Si je t'achète du chocolat tu me promet qu'après tu feras se que je te dis.
J'hochais vivement la tête, c'était la seule façon de me dompter. Il s'avança jusqu'à la boutique et y entra, je me retournai et l'observais à travers la vitrine, il se tenait devant le comptoir et discutait avec un homme. Le monsieur était plutôt grassouillet et pas très grand, son teint avait prit une couleur rosé, il possédait aussi des gros yeux globuleux et une moustache et pour conclure il portait une tenue de cuistot avec la toque et tout le tralala. Les deux hommes avaient l'air de se connaitre ils arboraient tout deux un radieux sourire et conversaient sans se soucier du reste quoique le gros monsieur me fit un coucou avant disparaître derrière une porte. Quelques minutes après il revint avec un paquet à la main, il le donna à William qui en échange lui reversa une petite somme. Le brun quitta la boutique et me rejoint.
- Tiens.
William me tendait le paquet je m'en emparais, c'était un paquet rectangulaire et blanc, au centre il y avait écrit en italique et en doré le nom du chocolat que je ne citerais pas. Cependant je pouvais dire qu'il était composé de deux mot " Ferrero" et " Rocher ".
- Ça coûte cher ! M'exclamai-je
- Ne me remercie surtout pas.
- Ok.
J'ouvris le paquet, pris un chocolat, retirai l'emballage et l'enfournai dans ma bouche, à cet instant précis la terre s'arrêta de tourner et une explosion de saveur éclata dans ma bouche.
- C'était de l'ironie, j'aimerais bien que tu me remercie.
Je ne l'écoutais pas j'étais focalisée sur ces merveilles, il fallait que je renouvelle cette expérience. Je retirai un chocolat de son emplacement puis de son emballage doré, mais avant de le déguster je le plaçais devant mes yeux je voulais l'admirer une dernière fois.
- Tu permet ? Me demanda le brun d'une voix mielleuse.
William m'empoigna le poignet qui tenait le chocolat et le ramena à sa bouche où il mangea mon chocolat. Je le fixai, il s'était beaucoup rapproché de moi si bien que je sentais sa chaleur corporelle m'envelopper. Les battement de mon cœur avaient brusquement accéléré, la proximité qu'il y avait entre nous me dérangé je lui arrachai donc ma main et m'éloignais du jeune homme.
- Bon on y va à ton Académie ?
William me lança son plus beau sourire.
- Oui, on y va !
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L'académie des 36
ParanormalOrpheline et en pleine phase de rébellion Destiny fugue encore une fois de son orphelinat. Un soir d'hiver alors qu'elle est dans la rue, sans abri, elle use de sa magie pour se réchauffer, William jeune sorcier la repère et décide la prendre sous...