Cette nuit là il neigeait, sous un ciel aussi obscure que le néant des petites poussières blanches et froides venaient recouvrir le sol. Alors que j'errais dans les rues vides et silencieuses sans but précis telle une vagabonde, je m'arrêtais devant la vitrine d'une boulangerie. Malgré l'absence d'éclairage autant à l'intérieur qu'à l'extérieur je pouvais discerner des pains sous plusieurs formes exposées dans la vitrine du comptoir et dans les étagères à l'arrière. Même s'ils n'étaient pas tout juste sortis du four comme je les aimais, ils me donné l'eau à la bouche. Je sentis alors un creux dans mon estomac, je glissais les bretelles de mon sac, je plaquai mon dos à la vitrine et me laissais tomber jusqu'aux sols en même temps que mon sac. Cela faisait un moment que je n'avais pas mangé et que je ne faisais que marcher. J'étais épuisée et le froid se faisait d'autant plus sentir, je ramenais mes genoux jusqu'à mon ventre, liaient mes bras autours et enfuis ma tête à l'intérieur. Là, la chaleur ne manquait pas. Je rabattis mes paupières et m'évadais un instant. J'oubliais que je m'étais enfuis de l'orphelinat, à nouveau, j'oubliais que je n'avais plus d'argent, j'oubliais que j'avais faim et soif, j'oubliais que j'avais froid, j'oubliais que j'étais devenu une sdf, un vagabonde, j'oubliais tout...
Lorsque je ne pouvais presque plus sentir mes articulations gelés par le vent glacial et la neige j'ouvris les yeux et relevai la tête. Je devais bouger avant de devenir une sculpture de glace, hélas mes membres étaient complètement frigorifiés. Je clos mes paupières, fis le vide dans mon esprit, et me concentrais. La chaleur corporelle d'un humain était de 37° toutefois j'en avais perdu autant par le fin mentaux qui me recouvrait que par le manque de mouvement. A présent je devait être à 35° tout au plus, je devais la faire remontait. Dans un profond silence les pulsations ralentit de mon cœur parvenait jusqu'à mes oreilles ainsi que la circulation de mon sang se faisant plus lent. J'inspirai une premier fois, une grande bouffé d'air glacial entra dans mes poumons, j'expirai, les battements de mon cœur s'accéléraient. J'inspirai une deuxième fois, l'air était frais, j'expirai, ma température montait. J'inspirai une troisième fois, une air cependant moins froid, j'expirai, la circulation du sang reprit sa vitesse normal. J'inspirai une quatrième fois, j'expirai et un souffle brûlant sortis de ma bouche fondant ainsi les flocons de neiges sur son passage et m'enveloppant telle une couverture. J'avais réussi, c'était pas la première fois mais à chaque fois que je réussissais ce tour j'étais toujours aussi surpris, je ne pouvais pas l'expliquer c'était étrange et inhumain mais j'aimais pensais que j'étais juste exceptionnelle. Je me levai et balayai d'un revers de la main la neige devenu eau sur mes épaules avec un ton légèrement fier.
- Joli tour !
Une voix masculine avait résonnait dans la rue, j'avais beau regarder tout autour de moi je ne voyais rien et ce malheureusement parce que les quatre réverbères sensé illuminer cette parti de la rue n'étaient pas allumés.
- Tu ne regarde pas dans la bonne direction.
Au même moment le réverbère devant moi ainsi que celle d'en face sur le trottoir opposé s'allumèrent, habitué à l'obscurité je plissais les yeux et plaçai une main juste devant. Une silhouette sombre à peine distinguable sur l'autre trottoir traversa lentement pour venir jusqu'à moi, à distance convenable j'identifiais enfin l'individus. C'était un jeune homme, il devait avoir la même tranche d'age que moi. Grand avec un teint légèrement doré il avait des cheveux bruns et une barbe naissante couvrait le bas de son visage, il était vêtu entièrement de noir. Bien qu'il me donnait un peu la chair de poule je le trouvais très attirant.
- Qui êtes vous ? Lui lançai je agressivement.
- Je suis pas plus vieux que toi alors fais moi une faveur et tutoie moi. Sa voix était comme une douce mélodie mélancolique qui berçait mes oreilles.
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L'académie des 36
ParanormalOrpheline et en pleine phase de rébellion Destiny fugue encore une fois de son orphelinat. Un soir d'hiver alors qu'elle est dans la rue, sans abri, elle use de sa magie pour se réchauffer, William jeune sorcier la repère et décide la prendre sous...