OS - Army - Five.

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Quand votre carrière bat le plein, il y a une chose dont vous ne souhaitez pour rien au monde ; que celle-ci s'arrête en plein succès. Sans que vous ne l'ayez décidé. Là où d'autres individus l'ont fait pour vous.


Il est là, jaillissant sur le sol, encore une fois, les yeux dans le vide, fixant le plafond. Il se dit que personne ne peut ou ne pourra l'aider. De toute façon, il n'en demande rien. Personne ne sait ce qu'il endure vraiment. Tout le monde l'a vue humilié, mais que reste-t-il de cet homme qui dénonçait la vérité dans les quatre coins de la France avec autant de méchanceté que d'humanité ? Qui a vécue la vie dure pendant dix bonnes années avant que ses paroles soient récompensées ? Quelque gens selon les médias. Il ne veux pas savoir. Il ne veut plus. Il se remémore une énième fois de ce jour, puis de cette période où tout à basculé ;

La dernière date parisienne d'Hallelujah Bordel. Le Palais des Sports. Sa plus grande salle jusqu'à maintenant. D'après internet, la majeure partie de la gigantesque pièce était remplie. Le succès battait son plein. Twitter était en feu. Quand il sortait de la voiture, devant la salle, il vue son affiche devant lui. Un large sourire s'invite sur son visage. Il était tellement fier. Fier de son parcours, de tout ce qu'il avait accomplie jusque là. Les gens qui l'ont aidé. -Principalement Laurent Ruquier- Il rentre et découvre la salle entièrement vide. C'est comme un gamin, qu'il s'installe sur n'importe quel siège, ayant un aperçu différent de la scène. Il monte sur celle-ci et se retourne. Ce soir, ce ne sera pas vide et il allait s'amuser. Il s'installa dans ses loges. Le rituel ne changea pas de d'habitude : réglages du son, ses repérages sur scène, les répétitions -Même s'il connaissait son texte sur le bout des doigts-. Son Staff réserva les sièges des invités pour ce grand final parisien.

21:00 ; Son entrée fut imminente. Juste avant de rentrer, il eu un pressentiment amer, mais celle-ci se ravisa rapidement, vu le bel accueil suivit de cris et de forts applaudissements, de tapement de pieds quand il posa à peine le pied à terre...

Dans les loges, c'était la fête. Le champagne coulait à flots, les rires et les sourires étaient bien présents. Sur Twitter, les réactions fusaient, les satisfactions furent plus joyeuses les unes que les autres. Il était content de l'effet qu'il avait sur les gens. Plus tard, dans la soirée, il sortit. Il venu instinctivement vers le peu de fans qui avaient attendu jusqu'à cette heure-ci, là où la tour de Paris s'était endormie. Après quelque minutes avec ses fans, il remontait en voiture direction chez lui pour une semaine de repos bien mérité après un non-stop.

Le lendemain, il se réveilla en douceur, un air reposé sur le visage. Il checka en premier son portable pour se remémorer le succès d'hier soir. -Même s'il s'en souvenu dès son réveil- Il défila sur Twitter, que du positif. Les mêmes mots, les habitués, les fans qui avaient fait le déplacements exprès ; il y en avait toutes sortes. Quand il arriva au bout de ses retweets, il lu ses dernières notifications qui était négatif. Ça plaît ou ça plaît pas après tout. Ceux qui n'en rient pas ne sont pas des personnes ouvertes d'esprits. Encore moins ceux qui critiquent.

Une rumeur circulait sur le fait qu'il payait son public. Qu'il profitait en les manipulant pendant le spectacle et qu'il gagnait des droits sur les Bibles et Coran qu'il citait. Il s'en moquait, sachant que ceci était faux. Si un jour, une enquête se mène, elle n'amènerait en rien, puisqu'il est droit de ce côté là.

[Ellipse du départ vers l'île de La Réunion]

L'avion atterri sans encombre et c'est tranquillement que Jérémy se dirigea à l'intérieur pour récupérer sa valise. Son Staff le rejoignit, discutait un bon moment avant de voir que le monde partait avec leurs valises, alors qu'il attendait encore la sienne. Il se leva et il espérait que sa valise ne serai pas déclaré perdue. Après avoir longuement parlé avec le service, ce fut le cas. Ils rassurèrent l'équipe que le bagage serait restitué le lendemain au soir. Le problème c'est qu'il jouait le lendemain soir justement. Il remercia les agents puis partit en colère. « Une bonne anecdote à raconter pour demain » se disait-il malgré tout. Il poussa la porte de son logement temporaire et découvrit plein de babouks hanter les lieux. Décidément ça, plus la valise, c'était vraiment un accueil bizarre... Il s'était demandé si le sort s'acharnait sur lui.

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