OS - Army.

OS - Army - Six.

Un quotidien chamboulé, aucune raison trouvé.

Un soir comme les autres. Le quartier de Pigalle bat son plein, avec ses bars et ses brasseries animés, ces gens se promènent tranquillement, riant à tue-tête. Tandis que des personnes rentraient et sortaient des brasseries et pubs en tout genre, d'autres sortaient, l'air complètement détendus et heureux, d'un grand immeuble blanc pratiquement neuf, qui ressortait de ces autres immeubles parisiens, ayant un certain âge. Il s'agissait du Trianon, une salle mythique parisienne, parmi de grands artistes avaient fais -et font toujours- leurs prestations. Quelque nouveaux tout de même, comme l'humoriste Jérémy Ferrari qui sort sans encombre, un sourire en coin, de l'immeuble blanc et se remémore cette soirée ainsi que les autres soirs. Il est satisfait que son spectacle plait aux personnes de tout âge. Il aime la scène, la sensation que ça procure, le fait qu'il sue pour le public, signifie beaucoup pour lui. Étant trop dans ses pensées, il ne remarque pas qu'une personne court presque pour le rejoindre, en mettant une main sur son épaule. Sentant une présence, il se retourne de peu et semble surpris, son sourire s'étirant lorsque cette personne fut à sa hauteur.

« Arnaud ?! Qu'est ce que tu fais là ? » Dit-il en lui faisant une accolade amicale, le serrant un peu plus longtemps que d'habitude. Le plus vieux sourit de plus belle, acceptant cette marque d'affection spontané de la part du cadet.

« Surprise ! Je suis venue te chercher ! » Explique-t-il en serrant lui aussi son étreinte, prenant une voix enfantine.

Jérémy se contente de rire en souriant, frottant le haut du dos de son ami.

« Et donc tu m'emmène où ? » Dit-il finalement alors qu'il se sépare doucement du bouclé, souriant toujours.

« Euh... Bas je sais pas... Dans un bar ? »

Entre temps Jérémy avait éclaté de rire, voyant Arnaud en train de chercher, arborant une expression de visage que Jérémy adorait puisqu'il riait à chaque fois qu'il l'a faisait. Arnaud ne tarde pas à le rejoindre. Une fois calmé, Jérémy au bord du rire, glisse un « On y va alors ! », puis redouble de rire avec l'aîné.

Ils continuent à flâner dans les rues, arrivant dans la petite rue où se trouvait l'Européen.

« Ah, c'est là où tu te produisait y a pas longtemps Arnaud ! »

Dit d'un ton neutre, l'homme au cheveux noirs, avec un sourire en coin, ce qui procure un fou rire du côté d'Arnaud qui se calme plus ou moins.

« T'es gentil, mais maintenant j'ai évolué quand même ! » Dit-il en riant.

« Oui... Sûrement. » Répond-t-il toujours sur un ton neutre mais qui se voulait taquin.

Toujours en riant, l'homme absurde tourne la tête vers son coéquipier qui fait pareil et rirent en se regardant.

« Ah... La gloire à son sommet... » Répond une dernière fois Jérémy en s'essuyant les yeux humidifiés par le rire.

Celui-ci n'attend pas la réponse du plus vieux et propose d'un ton un peu plus sérieux d'un « On s'installe ? ». Arnaud acquiesce et ils rentrent dans cette ambiance chaude et calme. Après avoir fait la commande de deux grand cafés, ils se mettent à parler de tout et de rien commençant par se donner des nouvelles, pour entamer ensuite sur le travail et les tournées.

Cela faisait au moins une heure et demi qu'ils parlaient et riaient, là, aux bêtises de l'un et de l'autre. Ils avaient finis leurs cafés depuis un bon moment et optèrent finalement, pour un peu d'alcool. Ils commandèrent alors, deux bonnes coupes de champagne, pour fêter leurs retrouvailles. Ce n'était peut être pas de grandes retrouvailles, mais rien que de flâner dans la ville, la nuit ensemble, riant de bon coeur leur font vraiment du bien, ravivant des souvenirs d'autrefois au début de leurs carrières, ou dans les rues d'Avignon, en été. C'est les yeux pétillants qui trinquèrent à ceci et même s'ils ne le disent pas, - Mais n'en pensant pas des moindres- leur grande amitié, les rendant un peu plus proche chaque fois, même s'ils étaient loin de l'autre et qu'ils se voyaient de moins en moins.