Draco et Pansy : Une histoire d'amour ou d'amitié ?

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Pansy flânait le long des sombres couloirs déserts . Elle les effleuraient du bout des doigts, comme une mère touche son enfant. Un frisson la parcouru. Elle se sentait perdue alors qu'elle connaissait ce château comme sa poche.  Elle ferma les yeux quelques instants, se reposant sur le pan froid du mur du 7ème étage qui la soulageait de l'écrasante chaleur du mois de juin. Bientôt, les cours seraient finis. Elle rentrerait chez elle. Elle retrouverait ses parents au sang aussi pur que le sien. Elle retrouverait son ennuyant quotidien. Son rassurant cocon de monotonie. Mais avant, elle avait quelque chose à faire. Quelque chose de totalement fou. Mais il fallait qu'elle sache. Il fallait qu'elle parle à Drago Malefoy. 

*Flash back

~Bal de Noël~

Pansy osait à peine en croire ses yeux. Elle était au Bal de Noël de Poudlard. La Grande Salle brillait de milles feux. La glace luisait doucement sous les flammes vacillantes des bougies. Le plafond magique montrait les flocons qui dansaient au dehors, pareils aux couples qui valsaient sur la piste. La musique résonnait doucement à ses oreilles et sa robe s'ouvrait en corolle à chaque pas qu'elle faisait. Ses doigts fins se reposaient sur une main d'une pâleur ahurissante. Celle de Drago Malefoy. Drago Malefoy avait invité Pansy Parkison au Bal de Noël. Et cette dernière peinait à réaliser que tout cela se passait vraiment. Il lui semblait qu'elle nageait en plein rêve et qu'elle allait bientôt se réveiller; que le Drago, magnifique dans son habit de soirée, qui lui serrait doucement la main allait s'évanouir. Alors, la jolie métisse se raccrochait aux iris brillants de son ami, au parfum envoûtant qu'il exhalait, au son des violons, à son bras enserrant sa taille. Ils dansèrent encore longtemps puis sortirent dehors, pour soulager la chaleur de leurs corps. Ils avaient parlé longtemps, de tout et de rien,  sous les halles qui les protégeaient de la neige qui tombait en tourbillons glacés. Leurs mains étaient restées posées l'une sur l'autre, comme si ce simple contact les rassuraient. Puis, le silence s'était installé. Alors, Drago s'était penché vers Pansy et leurs lèvres s'étaient rencontrées dans un tourbillon de saveurs et d'émotions. *

Depuis ce jour, la jeune fille n'avait cessé de se poser maintes questions, qui tournaient en boucle dans sa tête, lui donnant de sacrées migraines. Drago n'avait pas eût l'air de juger nécessaire de reparler de cela. Les journées s'étaient enchaînées, mornes et semblables les unes aux autres. Au froid de l'hiver avait succédé la douceur du printemps, puis la chaleur de l'été. Pourtant, malgré la triste répétions des jours passants, Pansy avait réussi à trouver une certaine joie dans quelques gestes ou regards échangés avec son ami aux cheveux d'or.

Elle finit par le trouver dans la bibliothèque,  en compagnie de Blaise, penché sur un devoir facétieux que Mc Gonagall leur avait donné. Elle lui tapota doucement l'épaule pour l'avertir de sa présence et il se retourna, tout sourire, affichant toujours ce stupéfiant masque d'insensibilité.

-Je...Peux te parler seule à seul ?

La voix de la jeune femme n'avait presque pas tremblée et elle pouvait être fière d'elle car rester impassible lorsque les yeux bleus-gris du Prince des Serpentards te fixent, ce n'est pas une mince affaire. Ce dernier sembla hésiter quelques instants, puis se leva, gracile jusqu'aux bouts des doigts et accepta de l'accompagner dehors.

Ils s'assirent au bord du Lac et regardèrent les reflets du Soleil danser sur l'eau. Il y eut un moment de flottement avant que la jolie métisse ne se décide à engager la conversation, prenant garde de ne pas poser ses yeux trop longtemps sur Drago.

- Tu sais...Dray... Je me demandais. Pour ce qu'il s'est passé au Bal de Noël...On n'en a jamais reparlé.

Le jeune homme s'allongea dans l'herbe tiède et fixa le ciel bleu qui s'étendait à perte de vue. Sa mine était soucieuse et Pansy savait qu'elle était la seule devant laquelle il se permettait d'ôter sa façade protectrice. Il sembla réfléchir durant quelques minutes avant de se redresser et de demander poliment :

Amours à Poudlard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant