La coupe de Quidditch [ First part]

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/!\ Présence de lemon, de yuri et de yaoi.

~ Première partie du point de vue d'Harry et Ron ~

C'était un soir de septembre ordinaire. Les feuilles jaunies des arbres tombaient sur le sol bétonné en virlevoletant. Des amoureux marchaient dans la rue, sous le même parapluie, écharpes autour du cou.
Des enfants sautaient dans les flaques. On buvait du chocolat chaud dans les bars et les cuisines. Dans les casseroles, des soupes chauffaient et dans les cheminées, les feux brulaient.
Un soir de septembre bien ordinaire pour tout les Moldus en somme.
Ils ignoraient qu'un événement tout particulier avait lieu ce soir là. La coupe du monde de Quidditch.
Ce soir, chez les sorciers, l'air était électrique. Une sorte d'attente fébrile s'était emparée de tout les corps et les esprits, même de ceux qui ne pouvait pas y assister en personne.
Dans une rue froide et calme de Londres, un cri retentit soudain. Tout l'immeuble sursauta. Les vitres de l'appartement dont provenait le hurlement tremblèrent alors que la personne qui l'avait poussé se laissait tomber dans le grand canapé blanc du salon de son meilleur ami.
- T'as pas fait ÇA ?
L'autre, debout, les bras croisés contre son torse, accoudé au bar, le regardait, un sourire amusé scotché aux lèvres.
- Si, Ron. J'ai fait ça. Ne mens pas, je sais que ça te fait plaisir !
L'autre releva la tête, voulu parler mais son ami le coupa:
- Oh non, Ron, je t'en prie. Ne me parles pas du prix que j'ai dû dépenser pour les deux places. Ça me fait plaisir de t'inviter. Vraiment. Si vraiment ça te gêne, tu me rembourseras autrement. Et puis, c'était impensable de louper ce match ! Tu te rends compte, le même que celui de nos 15 ans ! Bulgarie contre Grande Bretagne ! Nous sommes obligés d'y aller ! D'ailleurs, dépêches toi, le Portoloin est proche mais l'heure du début du match aussi. On a encore notre tente à installer !

A ces mots, il attrapa son blouson et jeta le sien au dénommé Ron. Quelques minutes plus tard, fenêtres et porte fermées, chat confié à la voisine, clé tournée dans la serrure, ils sortirent de l'appartement en courant presque. Ils avaient beau avoir 22 ans, ils étaient toujours aussi gamins lorsqu'ils se retrouvaient entre eux.
Soudain, le rouquin arrêta son ami en lui attrapant l'épaule.
- Harry. Merci. Je... Merci d'être là pour moi, la séparation avec Hermione a été un peu dure même si elle était voulue... Mais je veux pas que tu te forces à rester avec ton vieux pote par pitié pour sa vie sentimentale alors que tu pourrais profiter de ces places avec Gin.

Le dénommé Harry grimaça légèrement :
- Ginny ? Oh, ça ne risque pas. Disons que nous sommes en break... prolongé.
Il haussa les épaules alors que son compagnon lui demandait pardon, penaud d'avoir gâcher l'ambiance avec sa parole un peu trop franche parfois. Le brun balaya ses excuses de la main
- Bah, c'était prévisible après tout. Et puis, je n'aurais jamais échangé une soirée avec toi pour une avec Ginny.

Ils se sourirent, complices comme ils avaient pû l'être avant d'être vraiment engagés avec les filles. Ron tapota l'épaule de son ami.
- Le dernier arrivé au Portoloin n'est qu'un Carcmol !
Ils se mirent à courir comme des dératés jusqu'à arriver vers une poubelle, exactement en même temps.
- J'étais là avant toi !
- Non moi !
- Menteur !
- Miroir !
Ils éclatèrent de rire avant qu'Harry ne saisisse doucement la main de Ron. Les joues de ce dernier rosirent légèrement, ce qu'il cacha sous une fausse quinte de toux alors que son ami se penchait sur lui
- Ça va aller mec ? Tu te sens prêt pour le transplanage ? Je sais que par Portoloin, ça use moins d'énergie mais tu te sens quand même de le faire ?

Lors d'une intervention de leur brigade d'Aurors, Ron avait été gravement touché par un sort en tentant de protéger Harry de celui-ci et il lui avait fallu plusieurs mois pour s'en remettre. Après ce regrettable incident, il lui avait été recommandé d'éviter toute forme de magie pendant un moment. Ainsi, il ne pouvait transplaner de lui-même mais l'usage d'un Portoloin était toléré.
Ron hocha lentement la tête, songeant que le problème ne venait pas de cette blessure mais d'une autre, plus profonde et incurable, qui avait creusé une entaille béante en son cœur.
Harry acquiesça en silence et toucha la vieille bouteille sale posée sur le rebord d'une fenêtre. Aussitôt, toutes les couleurs se mêlèrent devant leurs yeux. Quelques instants plus tard, ils se posèrent sans douceur sur de l'herbe, accusant le retour soudain d'une gravité normale sans trop de problème. Même si ils étaient habitués maintenant à ce genre de voyage, Harry était toujours émerveillé par cette magie. Tellement qu'il en oublia d'ôter sa main de celle de Ron qui décida de l'aider à se relever, un petit sourire aux lèvres. Leurs doigts finirent par s'abandonner, au grand regret du brun. Il ignorait pourquoi mais il ressentait depuis un moment le besoin de toucher Ron, d'avoir un contact physique avec lui. Sans ça, il se sentait comme seul, abandonné alors que son ventre se serrait douloureusement. Oui, il avait un besoin vital, urgent, de sentir la présence de Ron à ses côtés, de frôler ses phalanges, de lui taper l'épaule, lui aggriper le bras, se battre gentiment avec lui. Dès qu'il était séparé du roux, il se sentait inutile. Mais surtout, il s'ennuyait, il s'ennuyait à mourir sans lui. La vie était grise et morne quand il n'était pas là. Mais il s'efforçait de ne pas trop y réfléchir. C'était normal après tout, c'était son meilleur ami.
Ce dernier lui souriait d'ailleurs, l'entraînant vers le propriétaire du camping, alors qu'Harry débitait nom, prénom et demandait poliment quel emplacement leur était réservé. Il finit par sortir son argent Moldu et par payer, sous les yeux admiratifs de Ron qui se demandait encore comment il faisait pour se souvenir de la valeur de cette monnaie qu'il trouvait si compliquée à comprendre.
Le brun lui avait promis de lui expliquer un jour mais ils n'en avaient jamais vraiment eut le temps. Les yeux verts de son ami captèrent les siens et il s'y perdit un moment avant qu'Harry ne lui prenne le poignet pour l'entraîner vers l'emplacement qu'il avait loué. À peine arrivé, ils se laissèrent tomber sur l'herbe, observant les tentes aux couleurs vertes et rouges qui fleurissaient un peu partout autour d'eux. Les décorations étaient encore plus extravagantes que la dernière fois qu'ils avaient été ici. Tout brillait autour d'eux, tout flambait. Drapeaux qui claquaient dans le vent, étincelles vertes, rouges, pelouses colorées, paons fiers qui se balladaient alors que des dizaines de souvenirs remontaient à leurs esprits.
Ils restèrent un moment en silence avant que Ron ne secoue légèrement la tête, se relève et tape dans ses mains.
- Bon, on la monte cette tente ?
Un sourire naquit sur les lèvres d'Harry qui se leva et, d'un mouvement de baguette, déplia la tente.
- Tout est dedans. Si Monsieur veut bien se donner la peine...
Il écarta les rideaux pour laisser passer son ami qui lui mit une légère tape sur la tête avant de rentrer. Comme d'habitude, c'était spacieux, et déjà entièrement prêt pour les accueillir. Une légère odeur de poussière planait dans l'air mais Harry la chassa rapidement d'un sort parfaitement exécuté alors qu'il lançait à son ami, d'un ton qu'il essayait de rendre le plus neutre possible.

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⏰ Dernière mise à jour : May 29, 2018 ⏰

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