Le conte de fée parfait

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Que dois-je faire ?

Depuis que Peter m'a embrassé, j'ai l'impression de ne plus voir le même monde. J'ai l'impression d'être sur un petit nuage.

Je suis au campement de Peter et je regarde les enfants perdus danser autour du feu en faisant de la musique. Je tape du pied en suivant le rythme et un garçon s'avance vers moi en me tendant deux petits bâtons. Il me demande de rejoindre le groupe.

Je sens le regard de Peter planter dans mon dos et cela me donne des frissons. Je souris en prenant les bâtons et je suis le garçon jusqu'au feu. Un peu plus loin, je vois Félix près de Peter qui sort sa drôle de flûte de Pan. Lorsqu'il se met à jouer, je jure que je ne me suis jamais sentit aussi bien. Les notes me traversent et m'emporte ailleurs.

Je commence à frapper et je me met bientôt à danser avec les gars. À chaque fois que je regarde quelque chose, j'ai l'impression que ma vision est flou, mais je peux pas m'empêcher de danser. J'ignore le temps qui s'écoule et de ce qui se passe en dehors du camp. Je ne me suis jamais amusée autant de toute ma vie.

J'ai enfin l'impression d'être moi-même.

Parfois, mon regard croise celui de Peter et je peux constater qu'il est lumineux.

Je plaisante pas.

Peter Pan est heureux et j'ai la nette impression que c'est grâce à moi. Je sourie encore plus en continuant à danser avec les garçons. Je crois que maintenant, je suis une enfant perdue et j'adore ça !

Au diable ma famille, qu'elle reste à Storybrooke !

Je ne veux plus jamais repartir d'ici !

Le feu au centre se met brusquement à grandir fessant sursautés tout le monde. Je rie à gorge déployée tout comme les garçons autour de moi. J'ai le sentiment que l'île a entendue mon souhait. Je tourne la tête lorsque je vois Peter se disputer avec Félix avant de partir dans la jungle furieux.

Je lâche mes bâtons et je me dépêche de le rattraper.

Il cours vachement vite !

À moins qu'il ce soit déplacé avec la magie. Au bout d'une quinzaine de minutes, je m'arrête complètement essoufflée et ne sachant pas du tout dans quelle direction partir maintenant. Je passe ma main sur mon visage avant d'appeler Peter. Comme je n'ai aucune réponse, je continue de crier son nom jusqu'à ce que je sente deux mains m'agripper les hanches par derrière.

Je m'apprête à cogner celui qui a eu le culot de poser la main sur moi, mais en voyant ses yeux bruns chaleureux, je me jette littéralement à son cou. Il passe ses mains autour de mon corps et il me rapproche encore plus de lui. Je cale mon visage dans son cou et je respire son odeur.

Une odeur de boiser et de cannelle.

Bizarre parce que je n'aime pas trop l'odeur de la cannelle, mais y s'agit de Peter alors je m'en fou un peu. Je m'écarte légèrement de lui et je l'embrasse.

Cette initiative m'étonne autant que Peter, mais cela ne semble pas le déranger. Je suis d'avantage étonnée de constater que j'embrasse plutôt bien. Peter baisse doucement ses mains et elle se retrouve sur ma peau qui semble en feu. Mon gilet remonte un peu et les mains de Peter sont plutôt glacés.

C'est complètement dingue et en plus cela me donne encore plus de frissons.

Nos corps se complètent et nos bouches bougent en harmonie comme si nous avions fait ça depuis longtemps. J'ignore combien de temps nous nous embrassons, mais nous finissons par nous écartés par manque d'air.

Peter glisse sa main dans mes cheveux avant de la mettre sur ma joue avec délicatesse.

- Je n'aurais jamais cru que je vivrais assez longtemps pour te rencontrer.

Je plonge mon regard dans le sien, ne comprenant pas ce qu'il veut dire. Peter me fait un sourire diabolique. Le seul sourire qui me fasse de l'effet.

- Sais-tu quel âge j'ai en réalité ?

Je hausse les épaules.

- Essaie.
- J'en sais rien... 400 ans ?

Il me sourit avant se replacer une de mes mèches rebelles derrière mon oreille.

- J'ai a peu près le même âge que le Ténébreux.
- Mon grand-père ? T'es si vieux que ça ! Dans ce cas, je ne devrais pas sortir avec quelqu'un d'aussi vieux, je crois que ma famille piquerait une crise.

Peter détourne son regard vers la jungle.

- Tu sais, à force de rester sur cette île, on oublie facilement la notion du temps. Avec les enfants qui viennes le soir, on finit par s'y faire et le reste on oublie. Avec le temps, j'ai finit par me faire à l'idée que je serais toujours seul.
- Mais tu ne l'es plus ! dis-je en le forçant à me regarder. Tu n'es plus seul parce que je suis la pour toi.

Comme Peter n'a pas l'air de me croire, je prend son visage entre mes mains et je l'embrasse. Il met un certain moment avant de répondre à mon baiser et je m'écarte par la suite pour le regarder.

Il cligne des yeux comme s'il me voyait pour la première fois.

- Quand je pense que j'ai passé tout ce temps à... où tu étais tout ce temps ?
- Je t'attendais.

Peter se met à rire avant de m'embrasser à nouveau.

Suite à ce baiser, Peter me dit qu'il a des choses à faire avant de disparaître devant moi non sans m'avoir voler un autre baiser au passage. Je dois paraître pour une dingue avec un sourire béa sur les lèvres, les joues rougis et les yeux qui brillent tels des étoiles, mais je m'en fiche. Je penche la tête vers le sol en me mettant à rire, mais le bruit d'une branche qui craque me fait revenir sur terre. Je me retourne rapidement pour voir Félix sortir de la jungle et marcher vers moi, totalement décontracter.

- Il faut que je te parle, Alessa.

Mon coeur tambourine dans ma poitrine et j'ai comme l'impression que je vais regretter ce qui va suivre.

Once upon a timeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant