Réflexion

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Depuis que Jade a appelée une ambulance, je ne sais plus du tout ce qui m'arrive en ce moment. Je me suis diriger vers l'hôpital avec ma camarade et je dois dès à présent attendre de l'autre côté de la vitre que les médecins examinent l'état de cet homme. Lui. Mon père. Comment ai-je pu oublier mon propre père ? Comment ai-je fait pour tout oublié a la fin ? Tout ça, n'est pas normal.

Du bruit derrière moi me prévient que des gens viennent d'arriver, mais je n'y prête pas plus d'attentions

- Comment est-il arrivé ici ? Et comment se fait-il que sa soit vous deux qui le trouviez ? nous demande Emma.

J'entends Jade essayée de trouver quelque chose à dire, mais elle abandonne rapidement l'idée.

- Le plus important pour l'instant c'est de laissé les médecins faire leur travail alors les filles, vous pouvez rentrer et on vous préviendra de son état plus tard.
- Je pars pas.
- Audrey...
- Je veux pas quitté mon père ! dis-je d'un ton sec en me tournant vers Emma.

Cette dernière comme tous les autres autour de nous me fixent avec de grands yeux que j'ignore.

- Comment sais-tu que..
- C'est la seule chose que j'ai réussi à me souvenir depuis mon réveil, mais pourquoi je t'en parle après tout c'est pas comme si tu te souciais réellement de moi.
- Je te défends de dire ça.
- Sous quel prétexte ?
- Parce que je suis ta mère !
- Ma mère ? dis-je en lâchant un rire bref. Quel genre de mère se contente de disparaître dès qu'elle en a l'occasion alors que son enfant souffre d'amnésie ? Quel genre de mère se fiche complètement de ce que peux ressentir son enfant alors qu'elle n'arrive plus à se souvenir de sa vie ou des gens qui l'entoure ? Quel genre de mère confie son enfant à n'importe qui au lieu de faire face à ses responsabilités de parent ? Si tu n'en a rien à faire de moi alors tu n'as qu'à me le dire en face au lieu de te trouver sans cesse des excuses !
- Sa suffit Alessa ! hurle littéralement Emma.
- Je m'appelle pas comme ça ! hurlai-je à mon tour. Si tu veux rien savoir de ma personne alors tu n'as qu'à me le dire et je dégage de ta vie comme ça tu pourras faire toutes les conneries du monde. Ta pas l'étoffe d'une mère, mais est-ce que tu l'as seulement voulu au moins une fois dans ta vie ou j'étais simplement un accident que tu n'arrivais pas à te débarrasser ?

Slam !

La gifle part d'un seul coup contre ma joue qui rapidement commence à me chauffer douloureusement. Ma tête part sur le côté alors que quelques personnes crie le prénom d'Emma suite à son geste. Je reste immobile un moment avant de la regarder à nouveau sans montrer la moindre émotions.

- Tu ne sais absolument rien de moi alors je ne te permets pas de me juger, dit-elle avec des larmes dans les yeux.
- Parce que sa se voit que tu es mademoiselle si parfaite hein shérif ? crachai-je avec mépris. Contrairement à toi, y m'as suffit que de quelques minutes avec ce type derrière moi pour enfin ravoir une parcelle de mes souvenirs. Pour me rappeler de quelque chose dans ma fichu vie que je déteste ! Et toi, est-ce que tu t'es seulement donné la peine de t'asseoir ne serait-ce que quelques minutes pour savoir comment j'allais ? Comment je vivais mon amnésie ou comment s'était passé la fête que je suis allée récemment ? Non. Tu t'en fiches complètement de ce que je peux ressentir et tu t'en fiches royalement de ce qui peux m'arriver. Et la seule raison pour laquelle tu me détestes à l'instant c'est parce que j'ai raison !
- D'accord je l'admets, tu n'es qu'un accident que j'avais jamais prévue garder. Sa y est, tu es contente !
- Emma, lui dit sévèrement Mary-Margaret.
- C'est bon, sa suffit toutes les deux, rajoute David en faisant un pas vers nous en levant un bras en signe d'apaisement.
- Je te déteste ! criai-je avec force. Y pourrait t'arriver n'importe quoi, j'en aurait rien à faire t'en que tu n'es plus dans ma vie !
- Sa suffit ! rugit une nouvelle voix.

Mon coeur tambourine fortement dans ma poitrine suite à ce que je viens de balancer à la figure de ma soi-disante mère. Je souffle lentement en tentant de reprendre mon souffle en voyant du coin de l'oeil le médecin en chef s'avancer vers nous.

- Vous êtes dans un hôpital et ce n'est nullement le lieu pour vos querelles de famille.

Je continue de fixer Emma dans les yeux en sentant de nouveau la rage bouillir au fond de moi. Au dessus de nos têtes, je constate rapidement que l'électricité commence à sauté fréquemment et cela me fait stressé sans que je ne puisse l'expliquer. Je secoue la tête dégoûtée avant de marcher loin de cet endroit. Mary-Margaret tente de m'attraper le poignet, mais je me dégage avec force en lui disant de ne pas me toucher et je sors de cet hôpital. Une fois dehors, je m'arrête un bref moment en soufflant plusieurs fois pour tenter de me calmer, mais comme cela ne fonctionne pas, je décide de m'éloigner le plus loin possible.

Au moins, je sais qu'elle ne m'a pas mentit en me disant que j'étais un accident non désirée, sa fait mal d'entendre sa propre mère nous dire ça, mais à quoi je pouvais bien m'attendre au fond ? Je viens de rencontrer mon père et elle agit comme si c'était un monstre que je devais pas approcher et elle me traite comme une enfant stupide.

Je marche sans but dans l'espoir de me vider la tête avant de finalement revenir à moi en sentant une brise très froide. Je lève la tête et je constate que je me trouve près des quais. Je m'avance vers une table dans l'intention de m'assoir, mais je décide de finalement rester debout.

Je fais les cents pas en tentant de souffler le plus calmement. J'ai l'impression qu'il y a une sorte de bombe en moi qui n'attends que le bon moment pour exploser et plus je m'énerve et plus elle s'intensifie. Je n'arrive pas à décrire ce qui m'arrive en ce moment, je me sentais bien il y a deux ou trois jours et maintenant j'ai l'impression que c'est une sorte de course contre la montre. Et le fait de revoir mon père et me souvenir de lui vient tout juste d'accélérer le compte à rebours. Je veux me souvenir ! Je veux me rappeler qui j'étais avant, mais une très infime partie de moi me dit de ne pas chercher à savoir. C'est si frustrant !

Je renifle un coup avant de tourner la tête en entendant du bruit derrière moi. Le type qui se déguise en pirate.

- Qu'est-ce que vous voulez ? lui dis-je d'un ton sec.
- Simplement vérifier que tu allais bien.
- C'est ça, dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.

Le soi-disant pirate se frotte les lèvres avec ses doigts avant de pencher la tête au sol.

- Maintenant que vous avez faites votre bonne action de la journée, vous pouvez dégager et tout rapporter au shérif comme un gentil cabot.

Je renifle un coup en écartant mes cheveux de mon visage avant de recommencer à marcher pour m'éloigner de lui.

- Tu ne devrais pas être trop dure avec ta mère, me dit-il soudain en me suivant à une certaine distance. Elle ne mérite pas un immense trésor, mais elle fait son maximum pour toi.
- J'en ai rien à faire d'elle vous m'entendez ! lui dis-je avec force en me retournant. J'en ai assez que tout le monde lui cherche des excuses bidons, j'en ai assez qu'elle ne s'occupe que de sa personne et pas assez sur les gens autour d'elle. J'en ai assez des gens de cette ville de dingue qui passent leur temps à me regarder comme si j'étais handicapée, j'en ai assez de cet endroit de malheur !

Mes larmes commencent à rouler sur mes joues sans que je puisse les retenir.

- Est-ce que tu voudrais partir ?
- Quoi ?
- Écoute, me dit-il en s'approchant de moi, tu es libre de me croire ou non, mais il y a plusieurs années j'ai fait une promesse à ton père. Je peux t'amener quelque part où tu seras en sécurité et.. et où tu pourras t'échapper de cette vie.

Je fronce les sourcils en le regardant. De quoi il parle en disant sécurité ? Est-ce qu'il y a quelque chose de dangereux dans cette ville où il y a quelque chose de dangereux contre moi ?

- Où est ce qu'on doit allé ? dis-je doucement au pirate.

Once upon a timeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant