Les portes de ce bâtiment n'attendent qu'une chose pour s'ouvrir, mon autorisation. Un simple geste, une main qui se lève et c'est dans la poche, les deux grands pans de bois massif pivotent sur leur gonds avec lenteur me laissant libre accès à l'enceinte. J'entre donc avant même qu'elles aient finit leur processus trop long à mon goût, je ne suis pas d'humeur à attendre aujourd'hui. Je commence donc mon voyage en me faufilant entre mainte et mainte personne qui me cachant ma destination, une porte moins imposante que celles autour, la porte des cuisines. Je m'infiltre dedans et remarque sans surprise un endroit agité et bruyant, comme à son habitude. Bruyant, en partie à cause des ordres donnés par le chef cuisinier, August. Je jette quelques regards discrets tout autour de moi avant d'être interpellé par l'apprenti pâtissier, le pauvre petit Max, près d'un four, une tarte « légèrement brulée » dans les mains. Il lève la tête et regarde dans ma direction avant de me saluer gentiment malgré la situation critique auquel il était en train de faire face. Ni une ni deux, je laisse le creux de ma main se remplir d'une aura vert aqua et laisse échapper par la suite une fine traînée qui glisse agilement entre les obstacles qui se place entre le jeune homme et moi. La tarte carbonisée se met alors à éliminer la surface noire, posée sur elle, pour retrouver l'aspect qu'elle aurait dû avoir. Son porteur, surpris, regarde autour de lui afin de trouver le bienfaiteur qui a réalisé ce miracle, lui évitant ainsi d'être châtier par August. Mais il ne me vit pas, j'avais déjà repris ma course folle dans ce dédale de personnes et de plans de travail. Je savais pourtant, que lui-même connaissait la cause de cette merveille, moi. Nous n'étions pas nombreux dans le château à maitriser la magie.
Je quitte alors la chaleur et les bonnes odeurs de la cuisine avec une crampe à l'avant-bras, c'est le prix à payer pour ce genre d'action surnaturelle. J'arrive dans un labyrinthe de couloirs où le pas rythmés des gardes et des serviteurs résonnent et permettent de me guider et d'éviter de faire leur rencontre. Après une longue marche et d'éternels escaliers franchit, j'atterris devant une simple ornée de magnifique dorure, je m'avance et tire la poignée, faite d'or, vers le bas puis entre dans la pièce ou une agréable température m'accueille. Je profite de cette sensation avant d'être assaillit par une ombre qui se jette sur moi et me fait tomber par la même occasion sur le parquet qui devient d'un coup plus dur au toucher. Par la suite, une langue chaude et gluante s'écrase sur mon visage et provoque le rire qui brise le silence de cette pièce. Le ronronnement de Moonlight, mon fidèle animal de compagnie assez étrange, une sorte d'être vivant pouvant se transformer en divers animaux et même plantes, ne tarde pas à se faire entendre. Je remarque que c'est un grand Moonlight-chien qui m'a accueilli et m'a attaqué. Les saletés ayant eu le temps de s'accrocher à mes vêtements sont enlevées par mon redressement et par le frottement de ma main sur le tissu. J'avance pour rejoindre un espace plus grand où trône un lit, ce n'est autre que ma chambre. Composée d'un lit encadré par deux tables de nuit cachées par la tonne de livres et des chandeliers que je pose dessus. Située à gauche de tout ça se trouve une double porte qui mène à une belle vue sur la forêt depuis le balcon. Quant à droite, attend sagement une armoire avec en ces lieux quelques vêtements qui attendent d'être sortis et portés. Pour finir la rapide description de cette pièce, je regarde dans les derniers angles de la pièce où se trouvent trois portes, celle menant à l'espace de Moonlight, une ouverture donnant accès à une modeste bibliothèque et un petit salon ainsi qu'un dernier passage qui permet de rejoindre la salle de bain.
La description finit, je pose le sac que je portais sur mon lit pour me diriger dans l'espace réservé à Moonlight. Je n'avais pas oublié que c'était l'heure de le nourrir. Je sors donc d'une place un paquet de croquettes spéciales avant de les lui déposer dans sa gamelle en forme d'un croissant de lune qui complète sa gamelle circulaire d'eau remplit à ras bord. Le petit monstre n'attend pas une seconde pour remplir son estomac, il se jette sur le repas et commence à l'engloutir. Le laissant apprécier son festin, je me dirige vers la salle de bain pour aller prendre une douche qui n'est pas de refus. Je laisse tomber mes vêtements sales sur le carrelage en marbre avant de m'introduire dans la baignoire et de manipuler le robinet. Le jet d'eau chaude m'asperge brutalement le visage et laisse cette matière sauve et presque invincible qu'est l'eau en sortir et me glissé le long du corps. Cette chaleur me provoque un frisson et un effet de sécurité ainsi que de bien-être. Sous ces trombes d'eau qui se déversent sur ma tête, je me sens bien. Après en avoir bien profité, je coupe l'arrivée d'eau pour attraper l'un des multiples savons posés sur l'étagère à côté.
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Les Chroniques Du Cristal: Le Nécromancien De Jade
Paranormal"Je me rends compte trop tard que c'est la fin pour moi. Il lance sans attendre une puissante boule verte qui vient se diriger tout droit vers moi. Je la reçoit de plein fouet et ferme les yeux avant de m'écrouler au sol et de sombrer dans un noir s...